République Centrafricaine : à Bambari, un calme précaire règne dans la ville, les déplacés hésitent de regagner le site de la cathédrale
[La rédaction|Mis à jour|10 juillet 2014 ]
La ville de Bambari semble être calme après l’attaque de l’évêché lundi dernier. Selon les habitants joints ce matin, la majorité des déplacés a quitté l’évêché pour s’installer dans les autres sites proches des bases des forces internationales présentes dans cette ville.
« Une partie des déplacés du site de la cathédrale Saint Joseph de Bambari a regagné la paroisse Notre Dame des Victoires. Certains déplacés se sont installés dans un site proche de la base des éléments de la Sangaris et d’autres au niveau de la gendarmerie, proche des troupes de la Misca», a décrit un habitant joint par le RJDH.
Selon la source, le site de l’évêché est presque désert. «On note la présence de quelques déplacés seulement. Les éléments de l’ex Séléka assurent la sécurité au niveau de ce site. Mais les déplacés ont peur d’y retourner. En plus, leurs tentes et une partie des maisons qui les abritent au niveau de la cathédrale ont été incendiées lors de l’attaque de lundi dernier » a décrit une déplacée.
Dans la ville, certains habitants affirment que les activités se poursuivent dans les différents quartiers du côté de la gare-routière située sur la rive gauche de la rivière Ouaka. « Ce secteur est animé en majorité par les membres de la communauté musulmane », a indiqué une source locale.
Du côté de la rive droite, la plupart des habitants sont encore dans le site de la paroisse Notre Dame des Victoires, d’après des sources jointes dans la ville.
Les déplacés de l’évêché de Bambari ont été attaqués lundi par un groupe d’hommes armés. Une partie de l’évêché a été saccagée par les assaillants. L’Etat major de l’ex-Séléka a attribué cette attaque aux civils musulmans armés qui auraient réagi en représailles au meurtre de deux des leurs par des miliciens Anti Balaka.
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Centrafrique: L'équation centrafricaine
[ Par Kader Patrick KARANTAO |Mis à jour| 10/07/14]
Jean-Yves Le Drian, ministre de la défénse française en compagnie de soldats.
Que faut-il faire pour que la paix revienne définitivement en Centrafrique ? Cette question cruciale, beaucoup d'acteurs politiques et de la société civile d'Afrique et d'ailleurs, se la posent avec juste raison.
Depuis le coup d'Etat de mars 2013, qui a coûté au président François Bozizé son fauteuil, et le départ concerté de son tombeur, Michel Djotodia, plus rien ne va dans ce pays. Le chaos, consécutif à cette situation d'instabilité, a laissé libre court à des violences intercommunautaires.
Les anciens rebelles, les ex-Séléka, de confession musulmane et les «anti-Balaka », principalement des chrétiens, se livrent une guerre sans merci. Et la confusion, perçue souvent dans les temps troubles, y est certainement pour quelque chose.
Si les « anti-Balaka » n'avaient pas assimilé les populations musulmanes aux anciens rebelles, on n'allait peut-être pas en arriver à là. Hélas ! Les clivages religieux sont devenus tellement forts, qu'ils ont engendré un cycle de ripostes.
Massacres et représailles entre musulmans et chrétiens s'enchaînent au jour le jour. Du jamais vu dans ce pays, où les populations, à ce que l'on dit, vivaient jusque-là en parfaite entente dans les mêmes quartiers et villages. La cohésion sociale a volé en éclats, laissant place à l'animosité humaine. On ne se cause plus, on s'entretue. C'est la loi des machettes.
Et Dieu seul sait combien de familles ont été endeuillées. Des sources font état d'un millier de morts et de plusieurs milliers de déplacés. C'est à croire, dans ces conditions, que la Centrafrique est devenue une jungle, où la loi du Talion est la seule règle.
Et la violence n'est pas prête de cesser. Ces derniers jours, un regain de violence a été observé dans la région de Bambari, au Nord-Est de Bangui. Comme à leur habitude, les ex-Séléka et les anti-Balaka se déchirent.
Le climat est devenu tellement hostile, que la situation humanitaire est catastrophique. Sur les 4,6 millions d'habitants de la Centrafrique, indique l'ONU, 2,3 millions sont en « situation d'assistance humanitaire ». L'heure est grave.
Très grave, ce, d'autant plus que la présence in situ des forces étrangères et la détermination des nouvelles autorités à ramener le pays sur les rails, n'y peuvent manifestement rien.
Il est vrai que le pays de l'actuelle présidente, Catherine Samba-Panza, est en proie aux coups d'Etat et à des guérillas récurrentes, de par son histoire, mais le présent conflit donne des frissons.
Et ce qui laisse sans voix, c'est la division profonde de la société centrafricaine. Comment recoller les morceaux dans un contexte où les esprits se haïssent à mort ? Il y a de quoi perdre espoir, mais il urge d'aller au dialogue, pour éviter le génocide.
Les dirigeants d'Afrique centrale, tel le chef de l'Etat tchadien, Idriss Deby, et la communauté internationale l'ont d'ailleurs signifié à maintes reprises. Il faut impérativement trouver les voix et moyens, pour amener les «frères ennemis » à déposer les sabres et à se reparler en toute franchise. La Centrafrique est à genou, et ce n'est à l'honneur de personne. Surtout pas à celui de ses fils et filles!
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Centrafrique: manipulations et déséquilibres socio-économiques nourrissent le conflit
[ PANIKA à Bangui, Jean-Pierre CAMPAGNE à Libreville|Mis à jour|10/07/2014 ]
Le conflit qui déchire la Centrafrique, avec ses violences dites "interreligieuses" car opposant des groupes dont les identités visibles sont confessionnelles - chrétiens contre musulmans -, puise ses raisons profondes dans des manipulations politiques et des déséquilibres socio-économiques.
"Les ennemis de la paix veulent faire croire à l'opinion que le conflit est un conflit interreligieux, c'est totalement faux. Ce ne sont pas de vrais chrétiens qui détruisent les mosquées, ni de vrais musulmans qui s'attaquent aux églises. Ce sont des individus à la solde de ces ennemis de la paix", déclare à l'AFP le "général" Abdoulaye Hissène, ex-chef rebelle de la Séléka et actuel coordonnateur politique de ce mouvement, devenu conseiller à la présidence centrafricaine.
Le président de l'Alliance des églises évangéliques, Nicolas Guérékoyamé Gangou, dénonce également cette manipulation politique: "Avant que le conflit ne s'enlise, nous, dignitaires religieux, avions vu venir le danger à travers des propos incendiaires, va-t-en-guerre, des politiciens. Ce sont eux qui instrumentalisent ce conflit pour lui donner un caractère interreligieux".
"Les chrétiens et musulmans ont toujours vécu ensemble. On a manipulé des jeunes pour tuer parce qu'on a perdu le pouvoir, parce qu'on veut le récupérer", accuse-t-il.
Depuis décembre 2013, l'ex-rébellion Séléka affronte les milices anti-balaka.
La Séléka compte des Centrafricains du Nord et de l'Est, des Soudanais et des Tchadiens, majoritairement musulmans. Les anti-balaka se composent de Mbaya (ethnie de l'ex-président François Bozizé, renversé par la Séléka en mars 2013) du Centre et du Sud, au christianisme fortement imprégné d'animisme. Une tradition que partagent les Séléka, souvent porteurs d'amulettes et de gris-gris.
- Pillage systématique -
Mais le départ de Bangui, en janvier, de la Séléka sous la contrainte des forces internationales a entraîné une traque implacable des musulmans par les anti-balaka, soutenus par des proches de Bozizé, et le pillage systématique de leurs biens par la population, une des plus miséreuses de la planète, selon l'Indice de développment humain (IDH) de l'ONU.
"C'est surtout la mauvaise gouvernance, le non-respect du jeu démocratique, les détournements de fonds, les violations des droits humains qui nous ont conduits à cette crise grave", affirme un ancien ministre de Bozizé devenu opposant, Joseph Bendounga.
Un autre aspect de ce conflit aux composantes uniques en Afrique, qui n'a rien à voir avec la montée du jihadisme frappant de l'est à l'ouest du continent, est l'interventionnisme du Tchad voisin.
"Pour la population locale, un musulmam est un Tchadien", affirme Roland Marchal, chercheur français spécialiste de la région: "Et le Tchad est un encombrant voisin".
Le Tchad avait favorisé la prise du pouvoir de Bozizé en 2003, avec l'aval de Paris et de la région, qui voulaient se débarrasser d'Ange-Félix Patassé. Il a ensuite activement soutenu la rébellion Séléka pour finalement la renverser, 10 ans après. Tout en intégrant la force africaine Misca pour... ramener la paix.
"La population ne s'est pas réjouie du départ des commerçants sénégélais, maliens, mais des Tchadiens, oui", poursuit Roland Marchal.
Il souligne que les "chemins de migration des Tchadiens et Soudanais passent par la RCA" (République centrafricaine), des voies commerciales empruntées jadis par les esclavagistes venus rafler leur butin humain.
- "Jalousie sociale" -
Les commerçants musulmans, installés depuis plusieurs générations, réussissent souvent mieux que les autres. Ils tiennent les transports de ce pays enclavé, les villes minières du diamant. Leur réussite est visible au PK-5, centre commercial et dernière enclave musulmane de Bangui: les grandes boutiques sont musulmanes, tandis que les petites paysannes viennent vendre en bord de route manioc et patates douces.
Ces disparités socio-économiques entre commerçants et paysans - que l'on trouve ailleurs en Afrique, avec les Libanais dans l'Ouest, les Indiens dans l'Est - suscitent une forte envie de récupération du bien des plus riches quand l'occasion du pillage se présente, quand une société, sans loi ni police, se disloque.
Pour le chercheur, cette "jalousie sociale" est d'autant plus forte qu'elle est liée à la culture locale, qui "estime que la réussite n'est pas naturelle, mais liée à la sorcellerie, à l'invisible".
Selon lui, il s'agit d'un conflit "beaucoup plus radical qu'ailleurs. On détruit la sociabilité, le vivre ensemble" dans un pays où, pourtant, beaucoup de familles sont mixtes.
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République Centrafricaine : à Bohong, la population sensibilisée sur l’importance de la cohésion sociale et la consolidation de la paix
[La rédaction|Mis à jour|10/07/14 ]
La cohésion sociale était au centre d’un atelier organisé par la Caritas, mardi 7 juillet, à l’endroit de la population de Bohong (ouest). Cette initiative a pour but de sensibiliser les habitants de cette localité sur l’importance de la consolidation de la paix.
Financé par l’ONG internationale, Catholic Relief Service (CRS), ce séminaire d’un jour a regroupé plusieurs couches sociales de cette ville. Selon Armand, un habitant de la ville qui a participé à ce séminaire, « c’est un moyen de nous rassembler pour discuter sur le retour de la paix, la cohésion sociale entre les communautés ».
La Caritas qui a organisé ce séminaire à décidé de mettre en place un bureau de la Commission Paroissiale Justice et Paix (CPJP). Cette commission aura pour tâche de suivre les activités dans la région sur la justice et les conditions sociales des habitants de cette localité.
Les autorités de cette commune à savoir le maire, les chefs de groupes et les animateurs communautaires, sont chargés de suivre ces activités qui vont désormais être menées par la commission mise en place.
Selon Eugène Zahoro, vice-président de la Commission Paroissiale Justice et Paix, « c’est une très bonne initiative qui normalement doit s’étendre dans les provinces pour ramener la paix entre les différentes communautés et surtout la cohésion sociale. La population a beaucoup souffert pendant les crises qu’a connues le pays, alors, un accent particulier doit être mis sur la justice », a-t-il poursuivi.
L’ONG CRS qui œuvre dans le domaine des droits de l’homme a déjà fait ces activités identiques dans les villes de Bossangoa, de Bouar.
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République Centrafricaine : à Boali, la ville s’est vidée d’une partie de sa population suite à des altercations entre les Anti-Balaka et la Misca
[La rédaction|Mis à jour|10/07/14 ]
La population Boali centre s'est une fois de plus trouvée refuge dans la brousse ce mercredi 9 juillet. A l’origine de ce mouvement de populations, un élément des Anti-Balaka tué par des éléments de la Misca déployés dans cette ville. Un fait qui a suscité le mécontentement des autres miliciens qui ont barricadé la route et brûlé des pneus.
Selon un notable joint depuis Boali-poste, l’incident s’est produit au moment où un véhicule de la Misca en provenance de Bangui s’est arrêté sur la barrière érigée par des Anti-Balaka. « Ces forces internationales ont voulu désarmer un milicien qui était sur la barrière, mais ce dernier a refusé avant d’être abattu par la Misca à environ 20 mètres de la grande route », selon le notable.
Après la mort d’un des leurs, les Anti-Balaka sont sortis dans la rue, ils ont érigé des barricades et brûlé des pneus. D’autres sources ont fait savoir que des coups de feu ont été entendus dans la ville et la sortie sud. « Ce sont des éléments de la Misca qui ont fait des tirs en l’air pour disperser les miliciens. Mais ces derniers ont résisté», a indiqué un officier de la gendarmerie joint par le RJDH.
Des sources ont indiqué que ces Anti-Balaka dans leur manifestation ont bloqué les véhicules à destination de Bangui vers Boali. Au milieu de l’après-midi, la situation demeurait tendue et la population qui ne pouvait supporter cette tension s’est retrouvée dans la brousse.
Au moment où nous publions cette information, la Misca n’était pas encore disponible pour donner sa version des faits.
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Forum de la paix à l'initiative de la diaspora centrafricaine
[La rédaction|Mis à jour| 9 juillet 2014]
Ancien coordonnateur de la diaspora centrafricaine en France pour le préparatif du forum des investissements portés par la diaspora dont les assises ont eu lieu en juillet 2010 à Bangui, je suis régulièrement sollicité par un certain nombre de compatriotes pour lancer un grand mouvement de la diaspora afin d'apporter notre contribution aux diverses incitatives en cours au pays où on observe une absence criarde de notre diaspora. Loin de se substituer à ce qui se fait actuellement sur le terrain, notre initiative ne sera qu'un apport complémentaire et présente un double avantage: un regard neutre de la diaspora par rapport aux enjeux partisans qui cristallisent la classe politique à l'approche des élections, l'apport de la diaspora à la recherche de la paix et la reconstruction du pays à travers l'expérience acquise à l'étranger .
Comme dans le cas du forum de 201O, des commissions thématiques dirigées par des rapporteurs seront mises en place pour recueillir les échanges de la communauté centrafricaine et en faire une synthèse pour envoyer à tous les acteurs de la paix en Centrafrique.
Pour le forum de 2010, il y avait 6 commissions thématiques (santé, entreprise, éducation, culture et sport, commission sociale et commission organisation de la diaspora). A ces commissions s'ajouteront des commissions en rapport avec la situation actuelle du pays à savoir commissions ,
- Commission politique et réconciliation
- Commission désarmement
- Commission recherche de financement des projets
- Commission communication et relation avec les institutions politiques et internationales
- Commission cité et réseau des élus
Le rôle de chaque commission sera explicité au cours d'une interview ou article presse.
Je vous communique mon numéro de téléphone pour l'échange à avoir pour la suite:
Bertrand KEMBA
Tél: 06 62 37 44 06
République Centrafricaine : à Nzacko, les ex-Séléka désarmés par les forces ougandaises
[La rédaction|Mis à jour| 9 juillet 2014]
Des éléments ougandais basés dans la ville de Nzacko (sud-est) ont procédé au désarment des ex-Séléka présents dans cette localité. Cette opération intervient après une altercation qui les a opposés la semaine dernière et qui avait entraîné une dizaine de morts du côté des ex-rebelles.
Selon une source religieuse, les Ougandais ont informé la population locale avant de commencer l'opération. «Dans une réunion avec les autorités, les notables et les habitants de cette localité, les Ougandais ont expliqué le but de cette opération qui est de désarment des ex-Séléka qui sont encore à Nzacko ».
La population se dit satisfaite de l'opération. «Ils ont d’abord désarmé les ex-Séléka et ensuite ils ont perquisitionné leurs maisons et celles des habitants qui auraient des liens avec ces ex-rebelles. La population a applaudi le désarmement, car depuis l’arrivée de la Séléka, les habitants ont tout perdu », a témoigné un autre habitant.
«Nous avons perdu nos champs, nos maisons et autres biens à cause des ex-Séléka. Nous sommes vraiment soulagés par ce désarmement. Nous souhaitons que cette opération puisse progresser jusqu’à Bambari et d’autres villes de la RCA qui sont encore occupées par les ex-Séléka afin de libérer la population », a souhaité Jeanne, une habitante.
Dans la journée de lundi, un convoi des troupes ougandaises est arrivé dans cette localité. Il a été applaudi par la population.
Ces opérations de désarmement sont organisées quelques jours après des affrontements qui ont opposé les éléments de l’ex-Séléka basés à Nzacko à ceux de l’armée ougandaise, dimanche 29 juin 2014. Le RJDH a tenté sans succès d’entrer en contact avec l’Etat major des ex-Séléka à Bambari.
Les forces ougandaises sont présentes à l’Est de la Centrafrique depuis 2008, pour lutter contre les rebelles de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), de Joseph Kony.
Centrafrique : à Bouar, un homme assassiné par des hommes armés non identifiés
[La rédaction|Mis à jour| 9 juillet 2014]
Un jeune homme de 28 ans a été tué par balle par une bande armée non identifiée, dans la sous-préfecture de Abba située à 240 kilomètres de ville de Bouar (ouest). Les habitants accusent un homme venu de Bangui d’être à l’origine de ce meurtre.
Des sources locales jointes par le RJDH ont relaté les circonstances de cet incident. «Le forfait a été commis entre le village Amadagaza et la ville de Abba, suite à une embuscade tendue par une bande armée qui serait dirigée par un homme venu de Bangui. La victime revenait d'un chantier minier où elle travaillait; elle était sur sa moto lorsqu’elle a été atteinte mortellement par une balle tirée par la bande», a relaté un habitant de cette localité.
Un autre habitant a affirmé que les agresseurs de ce jeune homme seraient des malfaiteurs constitués en bande qui sévit dans cette région depuis des mois. «Ce ne sont ni des Séléka ni des Anti-Balaka, mais c’est un groupe d’hommes armés qui continuent de braquer la population. A cause de ces nombreuses exactions, la population vit dans des conditions difficiles et les services d’Etat ne sont plus opérationnels ».
La population demande au gouvernement de transition de voler à son secours afin d’éviter le pire. La sous-préfecture de Abba est l’une des entités administratives de Centrafrique où les exactions se font enregistrer au quotidien. L’absence des forces de défense et de l’ordre est remarquable dans cette région.
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