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Actualité


Centrafrique : combats entre soldats français et rebelles de la Séléka à Bambari

Bambari4.pngSur une barricade enflammée, à Bambari, en Centrafriue, où des soldats français étaient engagés samedi dans des combats contre des rebelles musulmans de la Séléka. /Photo prise le 22 mai 2014/REUTERS/Goran Tomasevic (c) Reuters

 

BAMBARI-RCA[Mise à jour|24/05/2014 13:10]- - Des combats ont éclaté samedi entre des soldats français de la force Sangaris et des rebelles musulmans de la Séléka à Bambari, au nord-est de Bangui, la capitale de la Centrafrique, rapporte le photographe de Reuters joint par téléphone(Rédaction zo kwe zo)

Les soldats français sont appuyés par des hélicoptères d'attaque, a-t-il précisé, ajoutant avoir vu au moins cinq blessés, dont quatre dans les rangs des rebelles.

Les combats en cours se concentrent sur un pont de la ville, un des fiefs de la Séléka, qui se trouve à 300 km environ au nord-est de Bangui.

Les soldats français ont d'abord fait usage de grenades assourdissantes pour tenter de disperser des civils armés de machette qui bloquaient le pont. Des coups de feu et des grenades les ont alors visés et ils ont répliqué avec l'appui d'au moins deux hélicoptères d'attaque et des mortiers.Les forces françaises mènent depuis plusieurs jours une opération de désarmement dans cette ville. Jeudi déjà, des incidents s'y étaient produits, faisant au moins un mort.

 

 

©Reuters

 


24/05/2014


République Centrafricaine : démenti formel de la Séléka des propos attribués à l’aile militaire de Séléka

Visiteurs : 932                                                               [La rédaction|Mis à jour|26 juillet 2014 ]

 Communiqué de presse de la SELEKA

Démenti formel de la Séléka des propos attribués à l’aile militaire de Séléka

 seleka6.png

 

Le journal en ligne, Centrafrique Presse, vient de publier un Communiqué attribué à l'aile militaire de la Séléka de Bambari qui désapprouverait la déclaration du négociateur en chef au Forum de Brazzaville le Général Mohamed Moussa DHAFFANE relative à la partition de la RCA.

 

Le Capitaine Ahmat Najat se trouve actuellement au Forum de Brazzaville. Il confirme qu’il n’est pas l’auteur de ce communiqué, soutient et affirme sa solidarité avec la délégation de Séléka dont il fait partie.

 

L’état-major de Séléka ne se reconnait pas dans ce communiqué, pure invention d’une certaine tendance anti-Séléka.

 

Aussi, les manifestations de soutien exprimées à Bangui et dans plusieurs villes dont  plus 25000 personnes à Bambari démontrent à suffisance la pertinence de la déclaration de partition de la République centrafricaine.

 

Nous appelons tous les organes de presse à vérifier les informations avant de les publier, particulièrement Centrafrique presse qui n'est pas à son premier coup d'essai. 

 

Fait à Paris le 23 juillet 2014

Habylah AWAL Porte-parole 


26/07/2014


LES ACCORDS DE COOPERATION RCA-FRANCE DE 1960 SIGNES PAR DACKO ENFIN RETROUVES ET EXPOSES PAR DES PATRIOTES CENTRAFRICAINS

Africa7info-Mis à jour le 25 septembre 2016

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LES ACCORDS DE COOPERATION RCA-FRANCE DE 1960 SIGNES PAR DACKO ENFIN RETROUVES ET EXPOSES PAR DES PATRIOTES CENTRAFRICAINS

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

LOIS

Lois n° 60.1225 du 22 novembre 1960 portant approbation des accords particuliers conclus les 11,13 et 15 aout 1960 entre le gouvernement de la République Française, d’une part, et les gouvernements respectifs de la République Centrafricaine, de la République du Congo et de la République du Tchad d’autre part (1).

L’assemblée nationale, le sénat ont adopté.

Le président de la république promulgue la loi dont la teneur suit :

Art 1er- sont approuvés les accords particuliers suivant, conclus en application de l’article 96, alinéa 3 et 5 de la constitution française d’une part, et les gouvernementsrespectifs de la République Centrafricaine, de la République du Congo et de la République du Tchad d’autre part, dont le texte est annexé à la présente loi (2) :

1e accord de défense ainsi que l’annexe I sur l’aide et les facilités mutuelles en matière de défense commune, l’annexe II concernant le Conseil de Défense de l’Afrique équatoriale et l’annexe III concernant les matières premières stratégiques :

2è Accord de Coopération Monétaire Economique et Financière ;

3è Accord Relatif à l’Enseignement Supérieur.

Art.2- sont approuvés les accords particuliers suivants, conclus, en application de l’article 86 alinéas 3 et 5 de la constitution du 13 aout 1960, entre le gouvernement de la République française, d’une part et le Gouvernement de la République Centrafricaine d’autre part et dont le texte est annexé à la présente loi (2) :

1e accord particulier sur les conditions de participation de la République Centrafricaine à la communauté :

2è accord de coopération en matière de politique étrangère

3è accord concernant l’assistance militaire technique et annexe concernant le statut des membres des armées françaises sur le territoire de la République du Congo :

4è accord en matière d’aide ;

5è accord en matière domaniale ;

6è accord de coopération culturelle ;

7è convention d’établissement

Art. 3 sont approuvés les accords particuliers suivants, conclus, en application de l’article 86, alinéas 3 et 5 de la constitution, le 15 aout, entre le Gouvernement de la République française d’une part et le Gouvernement de la République du Congo d’autre part et dont les textes sont annexés à la présente loi (2)

8è accord relatif au centre d’enseignement supérieur de Brazzaville.

1e accord particulier sur les conditions de participation de la République Centrafricaine à la communauté :

2è accord de coopération en matière de politique étrangère

3è accord concernant l’assistance militaire technique et annexe concernant le statut des membres des armées française sur le territoire de la République du Congo :

4è accord en matière d’aide ;

5è accord en matière domaniale ;

6è accord de coopération culturelle ;

7è convention d’établissement

8è accord relatif au centre d’enseignement supérieur de Brazzaville

Art. 4 - la République française transférera à la République Centrafricaine les installations nécessaires à ses forces armées selon les modalités arrêtées en comité de défense.

Art 5- la République Centrafricaine s’engage à faire appel exclusivement à la République française pour l’entretien et les fournitures ultérieures des matériels et équipement destinés à se forces armées.

Lorsqu’une fourniture n’est pas effectuée à titre gratuite, les modalités financières en sont fixées d’un commun accord.

Art 6- les forces armées de la République centrafricaine peuvent faire appel pour leur soutien logistique au concours des forces armées française

Art 7 - un bureau d’aide militaire français est mis à la disposition de la République centrafricaine pour faciliter la mise sur pied, l’encadrement, l’instruction et l’administration de ses forces armées.

La liste des postes à pourvoir est fixée d’un commun accord.

Les personnels du bureau d’aide militaire sont mis à la disposition de la République centrafricaine pour tenir des emplois de leur qualification.

Art 8 - ces personnels sont soldés de tous leurs droits par la République française et sont logés, ainsi que leur famille par la République Centrafricaine.

Art 9- la mise à la disposition est déterminée pour une durée fixée conformément à la réglementation française sur les séjoursextérieurs. Elle peut être renouvelée ou interrompue d’un commun accord.

Art 10 - le personnel militaire mis à la disposition de la République Centrafricaine demeure sous juridiction militaire française dans la condition prévue à l’annexe du présent accord. Ils sont soumis aux règles des disciplines générales en vigueur dans les forces armées françaises de la République Centrafricaine.

Ils servent dans la force armée de la République Centrafricaine selon les règles traditionnelles d’emploi de leur arme ou service. Il leur est reconnu le grade de la hiérarchie des forces armées de la République Centrafricaine correspondant à celui dont ils sont titulaires dans les forces armées françaises ou le grade immédiatement supérieur.

Toutes les décisions les concernant prises par le commandement de l’armée nationale de la République Centrafricaine doivent être communiquées aux chefs du bureau d’aide militaire. Notamment les sanctions disciplinaires éventuellement encourues, sont portées à la connaissance du chef du bureau d’aide militaire. Ces sanctions peuvent entrainer la réaffectation immédiate dans les forces armées françaises.

Inversement, toutes les décisions de l’autorité militaire française les concernant doivent être portées à la connaissance du commandement militaire de l’armée nationale.

Art 11 - la République centrafricaine s’engage à faire appel à la République française pour la formation de ses cadres.

Les ressortissants de la république centrafricaine sont admis par concours dans les écoles militaires françaises.

En outre pour aller, la formation des cadres, des ressortissants de la République Centrafricaine désignés par leur Gouvernement en accord avec le Gouvernement français peuvent être admis comme stagiaire dans les grandes écoles et établissement militaires français.

La République française prend à sa charge les frais d’instruction des élèves et stagiaires dans les grandes écoles et établissement militaire français.

Fait à Bangui, le 13 aout 1960

Pour le Gouvernement de la République française et de par la délégation du Premier Ministre :

Le secrétaire d’Etat à la relation avec les Etats de la communauté.

Jean foyer

Le Gouvernement de la République Centrafricaine.

David dacko.

ANNEXE

CONCERNANT LE STATUT DES MEMBRES DES FORCES ARMEES FRANÇAISE SUR LE TERRITOIRE DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE.

Art 1- les juridictions militaires connaitront des infractions imputées à un membre des forces armées française lorsqu’elles auront été commises dans le service ou à l’extérieur des bases et installation de ces forces.

Dans les autres cas, les tribunaux de la République Centrafricaine seront compétents. Le Gouvernement de la République Centrafricaine considérera avec bienveillance toute demande émanant des autorités françaises et ayant pour objet un transfert de juridiction en leur faveur.

Lorsqu’il y’aura pas eu transfert de juridiction, il sera prévenu, dans le cas ou sa détention préventive sera prononcée par l’autorité judiciaire, détenu dans sa prison dépendant de l’autorité militaire française. Celle-ci s’engage à le présenter devant les autorités judiciaires de la République centrafricaine pour tous les actes de l’instruction et pour le jugement. En cas de condamnation, la peine sera exécutée à la diligence des autorités française dans des lieux et condition dont la République Centrafricaine sera informée.

Les autorités de la République Centrafricaine ne pourront procéder à l’arrestation d’un membre des forces armées françaises qu’en cas de flagrantdélit. Elles aviseront immédiatement les autorités militaires françaises et remettront l’intéressé à celle-ci dans le délai les plus courts requis pour cette remise.

Art 2 - les enquêtes sont effectuées à l’intérieurdes bases et installations des forces armées française par les autorités françaises de la République Centrafricaine dans le délai le plus court requis pour cette remise. Dans ce cas, les autorités judiciaires centrafricaines pourront êtreassociées à l’exécution des mesures d’instruction auxquelles il sera procédé à leur requête à l’intérieur des bases et installations militaires françaises.

Les forces armées françaises pourront, en liaison avec les autorités de la République Centrafricaine, utiliser à l’extérieur de leurs bases et installations, une police militaire dans les mesuresnécessaire pour maintenir l’ordre et la discipline parmi les membres de ces forces.

Art 3- en cas d’infraction commises sur le territoire de la République Centrafricaine contre les forces armées ou les installations, biens et matériels militaires français ou centrafricains, les autorités de la République française et les autorités de la République Centrafricaine s’engagent à prendre contre les personnes soumises à leur juridiction respective les mesures équivalentes à celles qui seraient prises si ces infractions avaient été commises à l’encontre de leurs propres forces armées ou leurs propres installations biens et matériels militaires.

Art 4- le Gouvernement de la République française versera des indemnités équitables en cas de dommages survenus à l’occasion de l’accomplissement de fonction officielles par des personnes directement employées par lui. Les demandes en indemnités seront transmises au Gouvernement de la République Centrafricaine à la diligence du Gouvernement française.

Sous réserve des dispositions du premier alinéa du présent article les tribunaux de la République Centrafricaine connaitront des dispositions envues, dirigées contre les membres des forces armées française.

Dans cette affaire, les autorités militaires de la République française prendront à la demande des autorités militaires de la République Centrafricaine toutes les mesures en leur pouvoir pour s’assurer du respect des jugements et ordonnances des tribunaux de la République Centrafricaine pour aider les autorités de la République Centrafricaine à faire exécuterle jugement et ordonnance. L’exécution de ces jugements et ordonnances ne pourra atteindre ni la personne, ni les armes, ni la munition, ni l’équipement, ni les objetsréglementaires, ni la tenue d’un membre des forces armées française.

Art 5- les membres des forces armées française sont imposés par le Gouvernement français et ne sont pas assujettis aux impôts directs perçus pour le compte de la République Centrafricaine et de ses collectivités territoriales.

Le Gouvernement de la République française verse au Gouvernement de la République centrafricaine une contrepartie fixée d’un commun accord, compte tenu de l’importance des effectifs des forces armées française et des dispositions de la législation fiscale de la République Centrafricaine.

Art 6- les membres des forces armées française sont munis de carte d’identité ou de fiche d’indentification dont les spécimens sont déposés auprès du Gouvernement de la République Centrafricaine.

Art 7- le commandement militaire français peut à l’usage exclusif des membres des forces armées française, déposer de service de soutien logistique et notamment d’un service de poste aux armées et de galerie militaire. Un accord fixera les modalités de fonctionnement du service de poste aux armées.

Le commandement militaire français peut créer et entretenir des cercles, des foyers et des services. Ces établissements sont dispensés de licence et de taxe ou impôts sur la vente.

Les mesuresnécessaires sont prises par les autorités françaises afin que les personnes n’ayant pas droit de s’approvisionner auprès de l’établissement ne puissent procurer les marchandises qu’ils mettent en vente.

Art 8- les dispositions réglementaires concernant les marques extérieures de respect en vigueur dans l’armée de la République française et dans l’armée de la République centrafricaine observées par les membres d’une de ces armées à l’égard des membres de l’autre et l’égard des pavillons nationaux.

Art 9- les dispositions du présent accord s’appliquent aux membres des forces armées française sur le territoire de la République Centrafricaine et aux personnels militaires français mis à la disposition de la République centrafricaine.

Les personnes à charge des membres des forces armées française, telles qu’elles sont déterminées par la loi française sont assimilées aux membres des forces armées françaises pour application des articles 5, 6, 7 de la présente annexe. Toutes fois, ces personnes ne bénéficient pas des dispositions de l’article 8 en tant qu’elles exercent sur le territoire de la République Centrafricaine des activités assujetties à l’impôt.

Pour le Gouvernement de la République française et de par la délégation du Premier Ministre :

Le secrétaire d’Etat à la relation avec les Etats de la communauté.

Jean foyer

Le Gouvernement de la République Centrafricaine.

David dacko.

ACCORD EN MATIERE D’AIDE

ENTRE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Le Gouvernement de la République française, d’une part

Le Gouvernement de la République Centrafricaine d’autre part.

Considérant que par l’effet de l’accord de transfert en date du 12 Juillet 1960, entré en vigueur le 12 Aout 1960, la République Centrafricaine a accédé à l’indépendance et que la République française l’a reconnue en qu’Etat indépendant et souverain.

Considérant que la République Centrafricaine manifeste la volonté de coopérer avec la République française au sein de la communauté à laquelle elle participe dans la condition prévue aux accords en date de ce jour.

Sont convenus de ce qui suit :

Art 1er – la République française soucieuse de seconder les autorités autorités de la République centrafricaine pour son développement, elle apportera dans toute la mesure du possible, l’aide qui lui est nécessaire pour atteindre ses objectifs de progrès économique et social qu’elle s’est fixée.

Art 2 – l’aide de la République française à la République centrafricaine se manifestera notamment par la réalisation d’études, fourniture d’équipement, l’envoie d’experts et de techniciens, formation de cadre, l’octroi de concours financiers

Art 3 – les modalités et le montant des aides ainsi consenties feront l’objet de conventions spéciales.

Art 4 – chacune des parties contractantes notifiera à l’autre l’accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à la date de la dernière notification.

Fait à Bangui, le 13 Aout 1960.

Pour le Gouvernement de la République française et de par la délégation du Premier Ministre :

Le secrétaire d’Etat à la relation avec les Etats de la communauté.

Jean foyer

Le Gouvernement de la République Centrafricaine.

David dacko.

ACCORD EN MATIERE DOMANIALE

ENTRE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Le Gouvernement de la République française, d’une part

Le Gouvernement de la République Centrafricaine d’autre part.

Considérant que par l’effet de l’accord de transfert en date du 12 Juillet 1960, entré en vigueur le 12 Aout 1960, la République Centrafricaine a accédé à l’indépendance et que la République française l’a reconnue en qu’Etat indépendant et souverain.

Sont convenus de ce qui suit :

Art 1 - il est institué une commission mixte paritaire qui élaborera, dans un délai de six mois à dater de l’entrée en vigueur du présent accord, une convention en matière domaniale.

Art 2 – la commission mixte établira la liste des immeubles acquis ou constitués sur crédits du budget de l’Etat français dont la propriété sera reconnue à la République française. Elle déterminera éventuellement les compensations qui apparaitront nécessaires à la satisfaction des besoins des parties en présence.

Art 3- la commission prévoira l’affectation en jouissance à la République française de ceux des biens revenant à la République centrafricaine qui resteraient nécessairesaux besoins des services de la République française sur le territoire de cet Etat.

Art 4 – la commission établira la liste des organismes de droit publics français jouissant de l’autonomie administrative ou financière dont les biens sont propriété privée.

Art 5 – la République Centrafricaine déclare confirmer les concessions accordées antérieurement à la date à laquelle prend effet le présent accord sans préjudice des dispositions internes actuellement applicables.

Art 6- dès l’entrée en vigueur le présent accord, le droit de concession, en ce qui concerne les terrains immatriculés, sera exercé par les autorités de la République Centrafricaine.

Art 7 – les dispositions du présent accord ne s’appliquent pas aux terrains et bâtiments affectés à la défense, ceux-ci feront l’objet de conventions particulières.

Art 8 – chacune des parties contractantes notifiera à l’autre l’accomplissement des procédures constitutionnellement requises pour la mise en vigueur du présent accord, qui prendra effet à la date de la dernière notification.

Fait à Bangui, le 13 Aout 1960

Pour le Gouvernement de la République française et de par la délégation du Premier Ministre :

Le secrétaire d’Etat à la relation avec les Etats de la communauté.

Jean foyer

Le Gouvernement de la République Centrafricaine.

David dacko.

ACCORD DE COOPERATION

EN MATIERE DE LA POLITIQUE ETRANGERE ENTRE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE ET LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Le Gouvernement de la République française, d’une part

Le Gouvernement de la République Centrafricaine d’autre part.

Considérant que par l’effet de l’accord de transfert en date du 12 juillet 1960, entré en vigueur le 12 aout 1960, la République Centrafricaine a accédé à l’indépendance et que la République française l’a reconnue en tant qu’Etat indépendant et souverain.

Considérant que la République Centrafricaine manifeste la volonté de coopérer avec la République française au sein de la communauté à laquelle elle participe dans des conditions prévues aux accords en date de ce jour.

Désireux d’affirmer la permanence des liens d’amitié qui unissent les deux peuples et reconnaissent que leurs politiques étrangères s’inspirent, dans l’esprit de la charte des Nations Unies d’un même idéal et des mêmes principes.

Sont convenus ce qui suit :

Art 1 – le Président de la République française, le Président de la Communauté accrédité auprès du Chef de l’Etat Centrafricain un Haut Représentant, ce Haut Représentant à rang et prérogatives d’ambassadeur. Il est le Doyen du Corps Diplomatique dans la République Centrafricaine.

Le chef de l’Etat centrafricain accrédite auprès du Président de la République française, Président de la communauté un Haut Représentant, ce Haut Représentant à rang et prérogative d’Ambassadeur, il lui est réservé une place privilège parmi les envoyés diplomatique accrédités à Paris.

Art 2 – des postes consulaires sont établis sur le territoire de chacun des deux Etats leurs sièges sont fixés à l’annexe joint au présent accord. Leur circonscriptionseradéfinie par un accord ultérieur. D’autres postes consulaires pourront être ouverts ultérieurement d’un commun accord entre les deux Gouvernements.

Art 3– la République française assure à la demande de la République Centrafricaine dans les Etats ou celle-ci n’a pas de représentation propre, la représentation de la République Centrafricaine ainsi que la protection de ses ressortissants et de ses intérêts.

La République française assure, à la demande de la République Centrafricaine sa représentation auprès des Organisations Internationales ou celle-ci n’a pas de représentation propre.

A cet effet, le Gouvernement de la République Centrafricaine donne par l’intermédiaire du Gouvernement de la République française, toutes directives aux agents diplomatiques et consulaires aux délégués français.

Des fonctionnaires de la République Centrafricaine peuvent être accueillis dans les postes diplomatiques et consulaires de la République française et de la communauté afin de suivre les affaires intéressant la République Centrafricaine.

Art 4 - Le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République centrafricaine se tiennent mutuellement informés et se consultent au sujet des problèmes de politique étrangère afin de confronter leurs de vue et de rechercher, par toutes décision importante, harmonisation de leurs positions de par leurs actions, ils se concertent de manière régulière, notamment au sein de la conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement ainsi que dans des réunions périodiques des Etats et de Gouvernement ou des Ministres des Affaires étrangères.

Dans le même esprit, les délégués des parties contractantes se concertent avant toutes négociations ou conférences techniques internationales intéressant la République française et la République Centrafricaine.

Art 5 – le gouvernement de la République française prête au gouvernement de la République Centrafricaine son concours pour l’organisation et la formation technique des cadres diplomatiques et consulaires de la République Centrafricaine.

Art 6 – chacune des parties contractantes notifiera à l’autre l’accomplissement des procédures constitutionnellement requise pour la mise en vigueur du présent accord qui prend effet à la date de la dernière de ces notifications.

Fait à Bangui, le 13 Aout 1960

Pour le Gouvernement de la République française et de par la délégation du Premier Ministre :

Le secrétaire d’Etat à la relation avec les Etats de la communauté.

Jean foyer

Le Gouvernement de la République Centrafricaine.

David dacko.

ANNEXE

CONCERNANT LES POSTES CONSULAIRES

En application e l’article 2 du présent accord :

1e des postes consulaires français seront établis à Bangui, Bouar et Obo

2E Un poste consulaire de la république centrafricaine sera établi à Paris.

ACCORD PARTICULIER

SUR LES CONDITIONS DE PARTICIPATION DE REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE A LA COMMUNAUTE

Le Gouvernement de la République française, d’une part

Le Gouvernement de la République Centrafricaine d’autre part.

Considérant que par l’effet de l’accord de transfert en date du 12 juillet 1960, entré en vigueur le 12 aout 1960, la république centrafricaine a accédé à l’indépendance et que la république française l’a reconnue en étant qu’Etat indépendant et souverain.

Considérant que la république centrafricaine manifeste la volonté de coopérer avec la république française au sein de la communauté.

Sont convenus de ce qui suit :

Art 1 – la République Centrafricaine est membre de la communauté à laquelle elle participe dans les conditions définies au présent accord et par des accords de coopération.

Art 2 – la République Centrafricaine reconnait que le Président de la République française est de droit le Président de la Communauté.

Art 3 – la République française et la République centrafricaine participent à une conférence périodique des Chefs d’Etat et de Gouvernement réunie sous la résidence du Président de la Communauté pour se concerter sur les problèmes essentiels intéressant celle-ci.

Elles participent ainsi à des comités de ministres ou experts auxquels sont représentés éventuellement les autres Etats

Art 4 – la République Centrafricaine à la faculté d’envoyer une délégation à un sénat interparlementaire consultatif composé de délégué des assemblées législatives des Etats de la Communauté.

Art 5- chacune des parties contractantes notifiera à l’autre l’accomplissement des procédures constitutionnellement pour la mise en vigueur du présent accord qui prendra effet à la date de la dernière notification.

Pour le Gouvernement de la République française et de par la délégation du Premier Ministre :

Le secrétaire d’Etat à la relation avec les Etats de la communauté.

Jean foyer

Le Gouvernement de la République Centrafricaine.

David dacko.

ACCORDS PARTICULIERS CONCLUS LES 11, 13 ET 15 AOUT 1960 ENTRE LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, DE LA REPUBLIQUE DU CONGO ET DU TCHAD.

Accords quadripartites

Le Gouvernement de la République française

Le Gouvernement de la République Centrafricaine

Le gouvernement de la République du Congo et le

Le gouvernement de la République du Tchad

Considérant que par l’effet de l’entrée en vigueur des accords de transfert des compétences de la communauté, la République Centrafricaine, la République du Congo et la République du Tchad ont accédé à l’indépendance et que la République française a reconnu leur indépendance et leur souveraineté,

Conscients des responsabilités qui leurs incombent en ce qui concernent, le maintien de la paix, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies,

Considérant que la République Centrafricaine, la République du Congo et la République du Tchad manifeste leurs volonté de coopérer avec la République française au sein de la communauté à laquelle elles participent désormais dans les conditions aux accords conclus à cet effet.

Désireuse de déterminer les modalités de leur coopération en matière de défense.

Sont convenus de ce qui suit :

Art 1 er – la République Centrafricaine, la République du Congo et la République du Tchad conviennent d’organiser avec la République française un système commun afin de préparer et assurer leur défense et celle de la communauté dont elles feront partie.

Art 2– les parties contractantes se prêtent à cet effet aide et assistance et se concertent d’une manière permanente sur les problèmes de défense.

Les problèmes généraux de défense de la communauté sont traités en conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.

Les problèmesrégionaux de défense au niveau de chaque Etat sont traités par un comité de défense.

Art 3 – la République Centrafricaines, la République du Congo et la République du Tchad sont responsables de leur défense intérieure et extérieure.

A cette fin, chacune des Républiques dispose de forces armées nationales.

Ces forces armées nationales participent avec les forces armées française, sous un commandement unique, au système commun de défense organisé par le présent accord.

Art 4 – chacune des parties contractantes s’engage à donner aux autres toutes facilités et toutes baiesnécessaires à la défense et en particulier à la constitution, au stationnement à l’emploi des forces de défense.

Sur le territoire de la République Centrafricaine, de la République du Congo et de la République du Tchad, les forces de défense dispose des installations militaires et bénéficient des droits et sécurité ainsi qu’à l’exécution de leurs missions.

En particuliers afin de permettre à la République française d’assumer ses responsabilités dans la défense commune et à l’échelle mondiale. La République Centrafricaine, la République du Congo et la République du Tchad reconnaissent aux forces armées française la libre disposition des bases qui leurs sont nécessaires.

Art 5 – les forces de défense sont essentiellement les forces armées de la République Centrafricaine, de la République du Congo et de la République du Tchad et les forces armées française chargées de la défense de la communauté.

Art 6 – la République Centrafricaine s’engage à apporter à la République Centrafricaine, à la République du Congo et à la République du Tchad l’aide nécessaire à la constitution de leurs forces armées nationales.

Art 7 – des annexes définissent les modalités d’application du présent accord.

Art 8 – chacune des parties contractantes notifiera aux autres l’accomplissement des procédures constitutionnellement requise pour la mise en vigueur du présent accord et de ses annexes qui prendront effet à la date de la dernière notification.

Fait à Brazzaville, le 15 Aout 1960

Pour le Gouvernement de la République française et de par la délégation du Premier Ministre :

Le secrétaire d’Etat à la relation avec les Etats de la communauté.

Jean foyer

Le Gouvernement de la République Centrafricaine.

David dacko.

Pour le Gouvernement de la République du Congo

Fulbert youyou

Pour le gouvernement de la République du Tchad

François tombalbaye

ANNEXE

CONCERNANT LES MATIERES PREMIERES ET PRODUITS STRATEGIQUES

Art 1er – dans l’intérêt de la défense commune les parties contractantes décident de suivre une politique concertée des matières premières stratégiques et d’adopter en ce domaine les mesures prévues ci-après

Art 2 – sont considérés comme matière premières et produits stratégiques :

Les hydrocarbures liquides ou gazeux

L’uranium, le thorium, le lithium, le béryllium

L’hélium, leurs minerais et composés.

Des modifications pourront êtreapportées à cette liste par échange de lettre entre les parties contractantes.

Art 3 – la république française, la république centrafricaine, la République du Congo et la République du Tchad procèdent à des consultations régulières, notamment au sein de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement et du Conseil de défense pour la politique qu’elles sont appelés à suivre dans le domaine des matières premières et produites stratégiques, compte tenu en particulier des besoins généraux de la défense commune de l’évolution des ressources dans les Etats de la Communauté et de la situation du marché mondial

Dans le cadre de la politique concertée, la République Centrafricaine, la République du Congo et la République du Tchad tiennent informée des mesures générales ou particulières qu’elles se proposent de prendre en ce qui concerne la recherche, l’exploitation et le commerces extérieur des matières premières et produits stratégiques. La République française communique à la République centrafricaine, la république du Congo et la république du Tchad les éléments d’appréciation dont elle dispose concernant les questions évoquées au présent alinéa. La République centrafricaine, la République du Tchad et la République du Congo l’informent des décisions prises.

Art 4 – la République Centrafricaine, la République du Congo et la République du Tchad réserveront à la satisfaction des besoins de leur consommation intérieure les matières premières et produits stratégiques obtenus sur leurs territoires. Elles accordent à la République française une préférence pour l’acquisition de surplus et s’approvisionnent par priorité auprès d’elle en ces matières et produits. Elles facilitent leurs stockages pour les besoins de la défense commune et lorsque les intérêts de cette défense l’exigent, elles prennent les mesures nécessaires pour limiter ou interdire leur exportation à destination d’autre pays.

Pour le Gouvernement de la République française et de par la délégation du Premier Ministre :

Le secrétaire d’Etat à la relation avec les Etats de la communauté.

Jean foyer

Le Gouvernement de la République Centrafricaine.

David dacko.

Pour le Gouvernement de la république du Congo

Fulbert youlou

Pour le gouvernement de la république du Tchad

François tombalbaye

ACCORD DE COOPERATION

EN MATIERE MONETAIRE, ECONOMIQUE ET FINANCIERE ENTRE LA REPUBLIQUE FRANCAISE, LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, LA REPUBLIQUE DU CONGO ET LA REPUBLIQUE DU TCHAD

Le Gouvernement de la République française

Le Gouvernement de la République Centrafricaine

Le Gouvernement de la République du Congo

Le Gouvernement de la République du Tchad

Considérant que les parts les effets de l’entrée en vigueur des accords de transferts de compétences de la communauté, la République Centrafricaine, la république du Congo et la République du Tchad

Considérant les relations particulières qu’entendent maintenir, en ce qui concernent notamment le régime monétaire et celui des échanges, la République centrafricaine, la République du Congo et la République du Tchad ci-après dénommés « Etat d’Afrique Equatoriale.

Considérant que les Etat d’Afrique équatoriale manifestent leur volonté de poursuivre leur développement en étroite association entre eux et en collaboration avec les autres pays de la zone franc, tout en bénéficiant des possibilités d’échange qui s’offrent à eux dans les autres parties du monde.

Considérant la volonté manifestée par ces Etats de coopérer avec la République française au sein de la communauté à laquelle ils participent désormais dans les conditions prévues aux accords conclus à cet effet.

Sont convenus de ce qui suit :

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De la monnaie

Art 1er – la République française reconnait que l’accession à la souveraineté internationale des Etats d’Afrique équatoriale leur confère le droit de créer une monnaie et un institut d’émission qui leur soient propres.

Art 2 – les Etats d’Afrique équatoriale confirment leur adhésion à l’union monétaire dont ils sont membres à l’intérieur de la Zone franc.

Le franc CFA émis par la Banque centrale des Etats de l’Afrique équatoriale et du Cameroun dans des conditions en vigueur à la date d’effet du présent accord. Demeure la monnaie légale ayant pouvoir libératoire sur toute l’étendue de leurs territoires.

Art 3- les opérations de la Banque Centrale dans chacun des Etats d’Afrique équatoriale feront l’objet à une date qui sera fixée en commission mixte d’écriture distincte dans ses livres. Le comité groupant au sein de son conseil d’administration les représentants de la République Centrafricaine et de ceux des Etats d’Afrique équatoriale se réunit de plein droit sur demande de la représentation d’un Etat.

Art 4- les directeurs des agences de la Banque centrale dans les Etats d’Afrique équatoriale sont proposés par la Banque à l’agreement des Etats intéressés.

Art 5 - la République française et les Etats d’Afrique équatoriale se reconnaissent mutuellement le droit de mettre fin. Pour ce qui les concerne, au régime monétaire visé aux articles 2, 3 et 4 ci-dessus et ce r2gime leur paraissait devenir contraire à la sauvegarde des intérêts légitimes de l’une ou l’autre des parties. En ce cas, des négociations seront entamées au sein de la commission mixte prévue à l’article 23 du présent accord afin de déterminer d’une part le délai préparatoire à la reforme, d’autre part les modalités de celle-ci pour autant qu’elles intéressent leurs parties contractantes et notamment les relations de la nouvelle monnaie avec le franc français et les autres unités monétaires dans la zone franc, ainsi que les rapports du nouvel institut d’émission avec les autres organismes monétaires de la zone.

La République française s’engage à apporter en cette hypothèse aux Etats intéressés dans toute la mesure du possible, l’assistance technique que ceux-ci lui demandaient.

Art 6 – toute modification de la parité entre l’unité monétaire utilisée sur le territoire des Etats d’Afrique équatoriale et le franc français ne pourra intervenir qu’accords entre les partiesintéressées.

Le Gouvernement de la République française consultera les gouvernements des Etats d’Afrique Equatoriale dans le cadre des études pouvant être effectuées préalablement à toute modification éventuelle du rapport entre le franc français et les monnaies étrangères et négociés eux les mesures propres à sauvegarder les intérêts légitimes de leurs Etats.

Art 7 – à compter de la signature du présent accord toute modification aux statuts de la Banque centrale des Etats de l’Afrique équatoriale et du Cameroun résultera d’un accord entre gouvernement des Etats d’Afrique équatoriale et les autres autorités compétentes.

Art 8 – sont confirmées les conventions conclues à la date, l’effet du présent accord relatifs aux relations entre le trésor français et les trésors des Etats d’Afrique équatoriale.

Titre II

Des échanges

Art 9 – les Etats équatoriale négocient et signent avec autre pays et organisation internationales des accords ou traités et commerce, des conventions douanières et des accords financiers compte tenu des relations particulières qu’ils entretiennent entre aux notamment dans le cadre de l’union douanière équatoriale.

Art. 10 – en vue notamment d’assurer la coordination de leurs politiques économiques à l’égard des tiers, les parties contractantes conviennent de se consulter dans le cadre de commission mixte de tout organisme groupant plusieurs ou la totalité des Etats de la zone franc chaque fois que l’une des parties proposera la négociation d’accords, conventions, traités économiques ou financiers ont le contenu intéressera les partenaires.

Art 11 – les Etas d’Afrique équatoriale détermineront librement leur politique contingentaire et tarifaire sous réserve des engagements qu’ils souscrivent au sein ou en dehors de la zone franc et les limitations éventuelles arrêtés d’un commun accords en application des articles 13, 14 et 15 ci-dessous.

Art 12 – les parties contractantes conviennent de maintenir leurs relations économiques dans une relation économique dans le cadre d’un régime préférentiel réciproque dont les modalités d’application pourront être, en tant que les besoins précisées par accords spéciaux.

Ce régime préférentiel a pour objet d’assurer à chacune des débouchés privilégiés ; notamment dans le domaine commerciale et tertiaire ainsi que dans celui des organisations de marchés.

Art 13 – sous réserve de nécessités d’hygiène de la sécurité de l’ordre publics et du respect des monopoles fiscaux, les marchandises originaires et en provenance des territoires de la politique française ou des Etats de l’Afrique équatoriale circulent des éléments entre ces territoires.

Ces mêmes marchandises bénéficient l’entrée ou à la sortie de ces territoires de la franchise des droits de douane.

Des exceptions à ces deux principes motivées par la mise en œuvre des organisations de marchés ou par les exigences du développement, peuvent être apportées d’un commun accord en commission mixte.

Art 14 – les Etats d’Afrique équatoriale bénéficient des organisations de marchés et des aides financières intéressant les produits de base existant au sein de la zone franc.

Ils engagent en contrepartie à respecter les règles et directives générales formulées dans ce domaine pour l’ensemble de la zone franc, sous réserve des aménagements jugés nécessaires et acceptés d’un commun accord au sein de la commission mixte.

Art 15 – en vue d’assurer l’application du régime préférentiel réciproque visé à l’article 12 ainsi qu’utilisation judicieuse des ressources de la zone franc, les programmes d’importation, établis par les Etats d’Afrique équatoriale en fonction des besoins de leur développement, sont arrêtés annuellement en commission mixte. Ces programmes fixent un plafond global en devises qui peut être assorti de plafonds partiels application. Les importations réalisées au titre des accords commerciaux passés par l’Etats d’Afrique équatoriale sont reprise dans ces plafonds.

Art 16 – toutes les recettes et les dépenses des Etas d’Afrique équatoriale sur les pays extérieurs à la zone franche sont exécutées par cession ou achat de devise étrangère sur le marché des changes de Paris.

Les opérations en devise des Etats d’Afrique équatoriale sont individualisées et reprises dans un « compte devises » qui permet à tout moment d’en suivre les réalisations.

Art 17 - Les parties contractantes se consultent au sein de la commission mixte sur l’évaluation de la balance des paiements et de la trésorerie en devisés. Cette consultation intervient en particulier soit pour les accords de paiement que la république française se propose de négocier que les Etats d’Afrique équatoriale se proposent de conclure avec les pays tiers notamment lorsque ces accords sont matérialisés par des prêts qui impliqueraient une sortie de devises

Art 18 - les Etats d’Afrique équatoriale appliquent sur leur territoire, par l’intermédiaire des organismes compétents à la date d’effet du présent accord, la réglementation des échanges de la zone franc : les aménagements éventuels seront concrètes en commission mixte.

Dans un délai à déterminer à compter de l’entrée en vigueur du présent accord, les parties contractantes se consulteront en vue de la création dans chacun des Etats d’Afrique équatoriale d’un office des changes placé sous l’autorité de chaque gouvernement ; elles détermineront en commission mixte les modalités de fonctionnement de ces offices et les conditions de leur coordination avec les autorités centrales de la zone franc.

Les autorités contractantes collaborent à la recherche et à la répression des infractions aux règlementations des changes.

Art 19 – les investissements étrangers devant recevoir une application dans les Etas d’Afrique équatoriale sont soumis aux dispositions des articles 16 et 18 ci-dessus et donnent lieu à examen par les offices des changes intéressés. Toutes fois s’ils dépassent un plafond à déterminer en commission mixte, ils sont examinés au sein de celle-ci, ou en cas d’urgence, selon une procédure fixée par elle.

Pour le Gouvernement de la République française et de par la délégation du Premier Ministre :

Le secrétaire d’Etat à la relation avec les Etats de la communauté.

Jean foyer

Le Gouvernement de la République Centrafricaine.

David dacko.

Pour le Gouvernement de la République du Congo

Fulbert youlou

Pour le gouvernement de la République du Tchad

François tombalbaye


25/09/2016


RCA: des cadres de la Seleka créent leur mouvement politico-militaire

  [La rédaction|Mis à jour|mardi 28 octobre 2014  ]

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En RCA, quelques cadres militaires de la Seleka étaient rassemblés, samedi et dimanche, à Bambari dans le centre du pays. Ils tiennent à se démarquer de la hiérarchie de l’ancienne rébellion et ont formé leur propre mouvement politico-militaire.

L'UPC, l'Union pour la paix en Centrafrique, a donc vu le jour sous l'impulsion de deux figures de l'ex-rébellion : Ali Darassa qui commandait la région de Bambari avant que la Seleka n'y installe son état-major militaire en mai dernier et Mahamat al-Khatim, autre puissant chef de guerre, qui a perdu beaucoup d'hommes en affrontant les forces françaises par deux fois au moins cette année.

« Aujourd'hui, l'heure est à la paix », martèle le porte-parole de ce nouveau mouvement, Ahmat Nedjad Ibrahim. « Nous sommes contre la partition et pour la cessation des hostilités sur la base de [l'accord de] Brazzaville, explique-t-il. Nous avons décidé de travailler avec une nouvelle génération qui ne fait pas partie forcément de la famille selekiste, ajoute le capitaine Nedjad, qui déplore l'incompétence de l'état-major Seleka à maîtriser ses hommes. »

L'UPC s'est aussi doté d'une aile politique. A sa tête, celui qui était il y a quelques jours encore le porte-parole officiel de l’ancienne rébellion, Habylah Awal. Il tempère un peu la scission avec la Seleka canal historique : « Pourquoi rompre avec Nourredine Adam et Michel Djotodia ? Je ne renie pas mon passé à la Seleka, mais le problème c'est sa passivité, son manque de cap, de projet et de leadership », explique-t-il. Quant à la partition du pays, pour Habylah Awal, cette question n'est plus d'actualité, mais elle reste une option.

 

©RFI


28/10/2014


Centrafrique : Chroniques douces-amères ? 19

 

[ Par Prosper INDO |Mis à jour| mercredi 29 octobre 2014]                          

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« Sans la liberté de blâmer, il n’y a point d’éloges flatteurs »(Beaumarchais)

 

 

Pourquoi tue t’on au nom de Dieu ?

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Qui se souvient ? Il y a quelques années, le défunt président Ange-Félix Patassé débutait ses conférences de presse par une prière. De même, alors qu’il était interpellé par une population centrafricaine affamée, le président déchu François Bozizé, tout au faîte de son pouvoir, invitait ses compatriotes à prier le Seigneur pour leur pain quotidien. L’empereur Jean-Bedel Bokassa lui-même s’était refugié dans la prière à la fin de sa vie, après dix années de réclusion criminelle. Le recours au spirituel ne date donc pas d’aujourd’hui.

Certes, il ne s’agit pas d’une profession de foi mais d’une fuite en avant ; on interpelle Dieu pour des circonstances temporelles auxquelles il n’a pas prêté la main. On abuse le peuple dans un acte de contrition sans portée réelle afin de dégager par avance sa responsabilité.

Les miliciens anti-Balaka et les rebelles de l’ex-Séléka qui tuent aujourd’hui au nom de l’islam ou de la chrétienté ne font pas autre chose : ils ont perdu le sens de l’humain c’est-à-dire « la sympathie de chaque homme pour la souffrance des autres hommes », révélée grâce à la découverte des « neurones miroirs » par le biologiste Giacomo Rizzolatti en 1996. Ils accèdent à ce que Jacques Sémelin appelle, dans son livre Purifier et détruire (Seuil, 2005), « les vertiges de l’impunité » où « la guerre sans règle devient une sorte de fête, d’ivresse de puissance », une barbarie.

Qu’ils ne viennent pas demain nous dire qu’ils étaient victimes de « l’effet Lucifer » et ne savaient rien : eux et ceux qui les arment, les financent et les endoctrinent, rendront compte le moment venu.

 

Le proverbe africain dit : « On n’écrase pas deux fois les testicules d’un aveugle ».

 

Le conflit armé en Centrafrique devient source d’inspiration.

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La rébellion introduite par l’ex-coalition Séléka en mars 2013 n’est pas seulement la plus meurtrière que la RCA ait connue, elle façonne dorénavant la sensibilité et l’inspiration des musiciens et artistes locaux. La circulation des armes et la banalisation des violences relèguent désormais les thèmes de l’amour, du travail et de la famille au second plan, au profit de l’appel à la tolérance, à la paix et à l’unité.

Pendant ce temps, les enfants des rues ont délaissé les cerceaux de bicyclette, ainsi que les voitures en bambou aux roues en forme de capsules de bière, pour les différents types d’armement en circulation. Au moment des jeux, ils se poursuivent armés de bouts de bois, chacun sachant imiter parfaitement la tonalité de son arme.

Qui a dit que la télévision et le cinéma étaient les vecteurs de la violence auprès des enfants ? Les adultes, parents et enseignants, pour se défiler de leur responsabilité !

 

Le proverbe africain dit : « Lentement se courbe la banane ».

 

Le mandat de l’Eufor-RCA prolongé.

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La force européenne en République Centrafrique, Eufor-RCA, dont le mandat initial arrivait à échéance au 15 décembre 2014 prochain, a vu celui-ci prolongé de 3 mois par le Conseil de sécurité des Nations Unies et devra courir jusqu’au mois de mars 2015. Cette résolution, adoptée le mardi 21 octobre 2014, s’appuie sur l’analyse de la situation sur le terrain où un regain de violences et des affrontements a fait des dizaines de victimes : « la situation en République centrafricaine continue de constituer une menace contre la paix et la sécurité internationale », n’ont pas craint de souligner les membres du Conseil de sécurité dans leur résolution.

L’invocation de la sécurité internationale ouvre droit au CPI d’enquêter également sur les évènements des quinze derniers jours.

 

Le proverbe africain dit : « C’est en remuant l’herbe que l’on prend des grillons ».

 

On a fumé le calumet de la paix au Kilomètre 5 !

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L’ambassadeur de France en Centrafrique, Charles Malinas, a appelé la communauté musulmane et les éléments de la force Sangaris à vivre en paix et à se faire mutuellement confiance, au cours d’une réunion de réconciliation entre les forces de l’opération Sangaris et les musulmans du KM5, le mercredi 22 octobre 2014 dernier : « Je comprends vos frustrations. Je comprends le ressentiment que vous pouvez avoir parce qu’il y a des situations où vous pensez que les forces internationales auraient dû faire quelque chose et elles ne l’ont pas fait. Et si elles ne l’ont pas fait peut-être qu’elles n’étaient pas en situation de le faire ». En la circonstance, Son Excellence joue les Ponce-Pilate en se lavant les mains.

Il n’empêche, à la fin de la réunion, les graffitis et autres inscriptions hostiles à la France ont été effacés des murs ainsi que sur le monument du Lieutenant Koudoukou, héros de la guerre 39-45.

Au moins une opération de communication menée à bien, par les Sangaris.

 

Le proverbe africain dit : « Quand ça domine ça, le monde devient ça ».

 

Scission au sein de l’ex-alliance Séléka.

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Des représentants de l’ex-alliance Séléka ont annoncé ce dimanche 26 octobre 2014 la création de leur propre mouvement, l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC). L’UPC sera dirigé par une coordination politique présidée par Habib Awal, alors que le « général » Ali Darrass, déjà gouverneur militaire de la Ouaka sous la transition de Michel Djotodia, commandera « l’aile militaire » du mouvement, selon les déclarations du « capitaine » Ahmad Nedjad, spécialisé désormais dans le porte-parolat, hier du côté de Joseph Zoundeko et aujourd’hui auprès de l’UPC.

On aurait tort de se réjouir trop précipitamment de cette annonce.

Telle une bombe à fragmentation qui explose, la segmentation de l’UPC d’avec le FPRC (front populaire pour la renaissance de Centrafrique de Michel Djotodia et Nourredine Adam), n’en finira pas de faire des dégâts collatéraux, sauf à neutraliser tous leurs leaders. Hier, tous ensemble, ils réclamaient le rattachement de la RCA au Tchad et au Soudan ou sa partition.

 

Le proverbe dit : « L’enfer est pavé de bonnes intentions ».

 

Le président du CNT demande au gouvernement de ramener la paix et la sécurité.

 

Le président du Conseil national de transition, Alexandre-Ferdinand Nguendet, a appelé ce dimanche 26 octobre 2014 les forces internationales et le gouvernement à agir pour protéger les populations. Il a rappelé que la dernière attaque contre celles-ci, perpétrée entre le mardi 22 et le mercredi 23 octobre 2014, a fait au moins une trentaine de morts et des dizaines de blessés dans la localité de Yamalé, près de Bambari. D’autres attaques des peuls armés auraient fait autant de morts dans les localités de Tchimanguéré et Gbakomalékpa, à 30 kilomètres du chef-lieu de la région, Bambari.

Le président du CNT, qui a oublié de comptabiliser les tueries de Kouango toujours dans la Ouaka, à mieux à faire que dénoncer ; en sa qualité d’ancien député de la Ouaka, il doit se rendre à Kouango, Bakala, Grimari et exhorter le peuple à la résistance, au lieu de distribuer de petites enveloppes.

 

Philip Zimbardo dit « Les actifs l’emportent toujours sur les indécis ».

 

L’insécurité, ennemi public numéro 1.

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Il aura fallu 9 mois et demi au chef de l’Etat de la transition pour se rendre compte d’une évidence qui sautait aux yeux de tout le monde. Pourquoi pas, après tout ? Pour résoudre cette énigme, elle a annoncé la création d’une « unité d’intervention rapide » capable de sécuriser efficacement la population contre les attaques meurtrières récurrentes.

Nous appelions une telle décision de nos vœux depuis trop longtemps pour faire la fine bouche. Encore faut-il  donner à cette force les moyens d’agir, en matériels adaptés, en hommes disciplinés, en haut commandement expérimenté et, surtout, en doctrine républicaine : histoire de ne pas reconstituer une garde présidentielle prétorienne.

L’unité d’intervention rapide ne doit être, ni les Tontons Macoutes, ni les Escadrons de la mort !

 

Le proverbe africain dit : « Quand on a qu’une lance, on ne doit pas s’en servir contre un léopard ».

 

La présidente de la transition délivre ses ordonnances.

 

Après une semaine de consultations des « Forces vives de la Nation », le chef de l’Etat de la transition s’est présentée devant le CNT pour faire un bilan  de ces rencontres et marquer ses positions. Le bilan ? Un soutien global à l’accord de Brazzaville de cessation des hostilités ainsi qu’une exaspération générale face aux violences récurrentes. Le diagnostic ? Une coalition de forces négatives a tenté de mener un « coup d’Etat institutionnel » afin d’installer une troisième transition ! Sa prescription ? Une potion magique : « Certains d’entre nous pressent le pas pour aller à l’élection, il faut passer directement à l’étape 3 du forum national qui se veut un dialogue politique consensuel et représentatif. « L’autorité nationale des élections (ANE) pourra sans tarder soumettre un chronogramme détaillé à l’ensemble des parties prenantes »…

Il y a deux semaines la présidente disait exactement l’inverse.

 

Le philosophe dit : « Souvent femme varie ». Nous souscrivons !

 

Le chef de l’Etat de la transition « siffle la fin de l’impunité ».

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L’intervention de la présidente de la transition devant le Conseil national du même nom, la deuxième au cours de ce mois d’octobre, rentrera dans le bestiaire du langage. En effet, suite à une semaine de consultations menées tambour battant auprès des partis politiques, organisations religieuses, associations de la société civile et autres acteurs de la vie économique et sociale, et après avoir reconnu que l’insécurité était l’ennemi public n°1 en Centrafrique, le chef de l’Etat de la transition a usé d’une métaphore pour mobiliser les magistrats du pays : « Je me suis engagée à siffler la fin de l’impunité en RCA. C’est ni plus ni moins ce que demande la communauté internationale ». On la prend au mot, en espérant qu’elle ne fera plus opposition aux mandats d’amener délivrés par le Procureur de la République près le TGI de Bangui. Suivez mon regard !

Encore faudrait-il prendre les mesures nécessaires pour protéger les hommes de loi, sécuriser les tribunaux et offrir des conditions de travail adaptées aux exigences du moment.

 

Le proverbe Ngbaka dit : « On ne bat pas le tambour dans l’eau ».

 

L’ Etat centrafricain se déploie à Boda.

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Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, accompagné d’une équipe de ressortissants de la ville de Boda, s’est rendu dans cette sous-préfecture du centre-ouest du pays à la rencontre de la population. A cette occasion, le ministre a procédé au redéploiement de l’autorité de l’Etat en installant le nouveau sous-préfet, quelques agents de santé, ainsi que des gendarmes et des policiers. Jean Willybiro Sako, enfant de Boda ayant participé à ce déplacement : « nous avons retrouvé Boda dans une situation catastrophique. Les communautés n’ont pas retrouvé l’ambiance qui caractérisait leurs relations par le passé. Les armes continuent de circuler dans la ville. Alors redéployer les agents de l’Etat est un besoin d’urgence ».

Pour ceux qui n’auraient pas compris, rappelons que Jean Willybiro Sako, candidat putatif aux prochaines élections présidentielles, est ancien ambassadeur de Centrafrique à Paris, ancien ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation sous le président déchu François Bozizé et ancien ministre de l’éducation nationale sous le régime du président démissionnaire Michel Djotodia. Le natif de Boda était donc ignorant de la situation de sa ville.

 

Le proverbe africain est cruel, « Le serpent dit : je grimpe sur un arbre et je n’ai pas de bras ».

 

Les chasseurs de cachetons reçus à Bangui par le CNT.

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Une délégation de l’organisation non gouvernementale helvétique « Interpeace Initiative », a été reçue en audience par Alexandre-Ferdinand Nguendet et les membres du bureau du Conseil national de la transition : « On est venu écouter les autorités de transition et nous informer sur les questions de la réconciliation, de la cohésion sociale, le processus de reconstruction et en même temps écouter les acteurs travaillant sur la paix pour en faire une cartographie, a déclaré le coordonnateur de l’ONG, Bernard Aravelo. Cette visite de terrain permettra de faire une cartographie des initiatives des acteurs qui travaillent sur la paix et de formuler des recommandations aux acteurs nationaux et internationaux pour faire avancer le processus de la réconciliation. Une manière comme une autre de recueillir des subventions auprès des instances internationales et garnir sa cagnotte.

 

Le proverbe africain dit : « La route ne donne pas de renseignements au voyageur ».

 

Denis Sassou Nguesso, bouc-émissaire commode.

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Après la visite du ministre congolais des affaires étrangères, Basile Ikwébé, à Bangui, et à la suite de sa déclaration selon laquelle il ne peut y avoir une troisième transition en Centrafrique, d’aucuns se sont effarouchés, faisant de Denis Sassou Nguesso, le président congolais et médiateur de la crise centrafricaine, le bouc-émissaire commode des turpitudes des autorités de la transition. Ils lui reprochent de se prendre pour Dieu et d’imposer son impérium à travers des élections précipitées qui seront bâclées. Autant le dire, ces perfectionnistes de la démocratie sont en politique ce que les théoriciens libéraux sont à l’économie de marché de concurrence pure et parfaite, où les consommateurs sont des êtres rationnels et sans émotion, où les producteurs travaillent au coût marginal pour offrir le prix le plus bas ! Ils oublient les sacrifices que s’impose le Congo depuis mars 2013 pour aider la RCA.

Ils ont tort, le monde idéal n’existe pas et le vote au scrutin universel indirect d’un collège de grands électeurs – chefs de terre, chefs de village et chefs de quartier - sera toujours plus démocratique que la décision d’un parlement croupion, le CNT.

 

Le proverbe africain dit : « La main de celui qui demande est toujours en dessous de celle de celui à qui il demande ».

 

 

Paris, le 28 octobre 2014

 

Prosper INDO

 


29/10/2014


Le chef de l’Etat de la transition, Catherine Samba-Panza nomme douze personnalités, membres du cadre de concertation

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Bangui, 29 Av (ACAP) – Le chef de l’Etat de la transition, Catherine Samba-Panza a nommé douze personnalités issues des partis politiques, des pouvoirs publics et de la société civile comme membres du cadre de concertation à l’Autorité nationale des Elections (ANE), conformément à la Charte de la Transition du 18 juillet 2013, lundi 28 avril 2014 à Bangui.

Il s’agit de Messieurs Papeniah Louis, Lenga Claude, Mazette Jacquesson, Bassango Anatole, Zoko Floris Télesphore, Koyadéké Victor, Namkpéa Célestin ; Mesdames Nadège Armelle Kpangba, Florence Ndaye-Kongaye, Dibert-Bekoy née Sokambi Pierrette, Jeannette Detoua Carole Engome, par décret n°14.125 du 28 avril 2014.

©ACAP


30/04/2014


RCA: Un mort et plusieurs blessés dans une dispute entre anti-Balaka à Bangui

 [ Par  Sylvestre Krock |Mis à jour| dimanche 10 août 2014]

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De nombreux tirs ont été échangés dans le quartier Boy-Rabe, fief des anti-Balaka à Bangui, a indiqué Sylvestre Yakoussou.

Des affrontements entre différentes factions des milices anti-Balaka, ont fait un mort et plusieurs blessés, dans la nuit de vendredi à samedi,dans le nord de Bangui, a affirmé un leader anti-Balaka, Sylvestre Yakoussou.

Selon Yakoussou, une simple discorde serait à l'origine de ces affrontements qui ont eu lieu dans le quartier Boy-Rabe, fief des anti-Balaka, situé dans le quatrième arrondissement, au nord de Bangui.

« Endiro (un anti-balaka) qui s’était disputé récemment avec des membres des Forces armées centrafricaines (FACA) était revenu vendredi soir pour se réconcilier avec eux , mais ces derniers ont refusé. C’est là qu’ont démarré les nombreux tirs croisés qui ont fait plusieurs blessés », renseigne Yakoussou.

« Suite à ces tirs, Endiro est allé se réfugier chez le lieutenant Konaté, un FACA qui s’est rallié aux anti-Balaka », poursuit le leader.

 « Les FACA, dirigé par le lieutenant Olivier Koudomo alias « Gpagouma », se sont rendus au domicile de Konaté. La maison étant vide, ils ont tué le chauffeur de ce dernier, saccagé sa maison et emporté sa voiture », a-t-il ajouté.

« En fait, tout ceci est notre cuisine interne et le calme reviendra bien vite », a-t-il encore assuré.

D'après certains habitants, le calme est revenu samedi midi, à Boy-Rabe mais " la tension est toujours perceptible" dans le quartier. 

Aucune réaction de l'armée centrafricaine ni du gouvernement centrafricain n'a été enregistrée jusqu'à 12h40 GMT.

Durant plusieurs mois, Boy-Rabe, considéré comme un bastion des fidèles de François Bozizé, a été le théâtre de nombreux affrontements entre ces milices chrétiennes  et les ex-rebelles Séléka, qui avaient pris le pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014.

©AA


09/08/2014


RCA : Dacko II (Septembre 1979 - Septembre 1981).



De l’opération Barracuda au « coup d’Etat tranquille »

 

La situation en Centrafrique, qui s’embrase au printemps 1979…, préoccupe la France d’autant que le régime Bokassa se rapproche dangereusement de la Libye. Le principe d’une opération militaire est arrêté au cours d'une réunion spéciale présidée par le chef de Giscard d’Estaing. Une question demeure cependant: une fois l'Empereur renversé, qui donc lui succédera ? Abel Goumba ? Non, il est non seulement considéré comme trop nationaliste mais aussi trop démocrate pour ramener l’ordre. Ange-Félix Patassé ? Lui non plus, car ancien membre du Parti communiste oubanguien, il est jugé trop dur, trop nationaliste et pas digne de confiance. Les Français lui reprochent aussi d'avoir, à l'époque où il était ministre, accordé l'exploitation de la mine d'uranium de Bakouma à un groupe suisse. D'autres noms sont évoqués : Sylvestre Bangui et David Dacko. Finalement, Dacko, (qui est depuis 1976 conseiller personnel de l’Empereur) qui a l’avantage d’avoir déjà « fait le job » est choisi, contre sa volonté, par la France. Dans la nuit du 20 septembre 1979, alors que Bokassa se trouve en Libye dans l'optique d'un rapprochement avec le colonel Kadhafi, le SDECE (services secrets français), lance l'Opération Caban (pour CentrAfrique-BANgui). David Dacko qui est depuis l’été 1979 en France pour soigner des soucis de santé habite chez un de ses enfants à l’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne. Il sera littéralement sorti du lit en pyjama au petit matin par des officiers français. On l’installe dans un avion de l’armée qui décolle aussitôt d’une base militaire près de Paris. Première escale: Ndjamena. Il descend de l’appareil pour remonter aussitôt à bord d’un avion de transport militaire pour Bangui avec une centaine de parachutistes français qui prennent position dans la ville. Aucun coup de feu ne sera tiré : les seuls membres des forces centrafricaines qui disposent d’armes – la garde personnelle de l’empereur – se rangent rapidement derrière les troupes françaises et les quelques soldats et conseillers militaires libyens se rendent, quand ils ne se réfugient pas dans leur ambassade. Même si les blindés et véhicules français patrouillent dans Bangui, l’atmosphère reste calme. Le retour au pouvoir de David Dacko, dans les soutes d’un avion de transport militaire bourré de parachutistes français illustre le « syndrome Barracuda », le terme forgé par Jean-Paul Ngoupandé dans son livre « Chronique de la crise centrafricaine 1976-1997 : Le syndrome Barracuda. » pour désigner l’infantilisation d’un peuple dépossédé de son histoire jusque dans sa révolte contre le tyran. David Dacko, s’adresse aux Centrafricains dans la journée du 21 septembre 1979 par le biais d’un message radiodiffusé annonçant la fin de l’Empire, déclare la République et instaure un gouvernement de salut public. « Depuis treize ans, le pays a été exploité par celui qui s’en est fait proclamer empereur et a rabaissé notre patrie aux yeux du monde par ses excès, son ridicule et sa folie des grandeurs, puis l’a entièrement ruinée. L’économie est détruite. Il n’y a plus de routes, plus, de commerce, plus de production, les fonds publics et les aides extérieures ont été détournés par Bokassa et virés sur des comptes en Suisse et en Europe… » Il assure également « avoir été plusieurs fois sollicité par les Centrafricains et les nombreux amis de l’extérieur, dont la France, qui restent dévoués et efficaces en dépit du discrédit du régime ». Le lendemain, les imposantes statues de l’empereur sont déboulonnées par une foule enthousiaste. Bokassa, qui demande l'asile politique à la France, est expulsé vers la Côte-d'Ivoire. Dacko dissout le MESAN et fonde l'Union démocratique centrafricaine (UDC), qui deviendra à son tour parti unique. David Dacko désigne Bernard-Christian Ayandho au poste de Premier ministre et le général Kolingba est nommé chef d’état-major de l’armée centrafricaine. En France, l’opération «Barracuda» soulève de fortes réactions alors que des révélations à propos des liens qui unissaient Valéry Giscard d’Estaing et Bokassa font scandale. L’opinion publique centrafricaine, déçue par la composition du gouvernement de David Dacko se mobilise alors que la présence des soldats français, experts et conseillers, exaspère. La résistance passive, les grèves revendicatrices et le mécontentement grippent la machine. Il apparaît clair que David Dacko n’est plus en mesure de contrôler la situation, en dépit de la présence des troupes françaises. Dès le milieu des années 1980, Dacko est assailli par des revendications politiques y compris au sein de son propre parti l’UDC qui réclame le départ du gouvernement du Vice-Président Henri-Maïdou et du Premier Ministre Bernard-Christian Ayandho. David Dacko accepte, sous les pressions populaires et internationales, de reconstituer un semblant de démocratie. En décembre 1980, un séminaire national des partis politiques se prononce pour un retour immédiat à des institutions représentatives. Pour donner un enrobage institutionnel au coup d’Etat, une nouvelle Constitution instaurant le multipartisme est adoptée par référendum le 1er février et en mars 1981 des élections sont organisées. Ces élections qui n’ont pas vocation à être perdues marquent la victoire de David Dacko … avec 50,23% des suffrages devant Ange-Félix Patassé (38,11%), François Pehoua, Henri Maïdou et Abel Goumba. Ces élections faussées par les manœuvres et truquages provoquent de sanglants incidents à tel point que Dacko interrompt le processus engagé et renonce à la mise en place des institutions constitutionnelles. Le 14 juillet 1981, une bombe éclate dans le cinéma « Club » à Bangui, faisant plusieurs morts. Deux autres bombes sont désamorcées rapidement par l'armée française dans deux autres points de la ville. Cet attentat sera revendiqué par un obscur « mouvement centrafricaine de libération nationale. » La réaction du pouvoir sera brutale avec l’imposition de la loi martiale, la suspension de la constitution et la création d’un tribunal d'exception. L'état de siège est décrété et les autres partis que l’Union Démocratique Centrafricaine (UDC le parti de Dacko) sont dissous. Un mandat d’arrêt international est lancé contre le dr Idi Lala et le professeur Abel Goumba suspectés d’être les auteurs de cet attentats. Mais, ces mesures ont peu d’effets sur un mouvement de contestation qui ne cesse de prendre de l’ampleur, animés notamment par An-ge-Félix Patassé, François Péhoua et Abel Goumba. Depuis l’élection de François Mitterrand en mai 1981, David Dacko qui est le produit d’une situation imposée par Giscard au peuple centrafricain, se sait en sursis. Par ailleurs, il a une véritable peur panique des mouvements d’opposition et surtout des manifestations qui pourraient éclater à Bangui. Certes, il peut se retirer et abandonner la charge suprême à Simon-Narcisse Bozanga, le premier ministre mais il craint que cela n’ouvre trop facilement la voie à l’opposition pour s’emparer du pouvoir. David Dacko entend plutôt remettre sa place à un pouvoir militaire. Il sollicite une première fois Kolingba en Juillet 1981 mais celui-ci refuse temps sa participation à une telle entreprise qu’il trouve alors trop risquée. David Dacko lâche tout d’abord du lest. Dans un premier temps, le 10 août 1981, il lève l’interdiction qui frappait le F.P.O. d’Abel Goumba et le M.L.P.C. d’Ange Patassé. Dans un deuxième temps, le 16 août 1981, il lève l’état de siège. Tandis que Goumba est à l’étranger tandis que Patassé est lui replié dans sa propriété du km 10 et se comporte comme le détenteur d’un véritable contre-pouvoir convaincu que sans les magouilles aux dernières élections, il serait chef de l’Etat. David Dacko revient à la charge sur son plan de cession du pouvoir jusqu’à obtenir un « oui de principe » de Kolingba le 23 Août à la ferme du Président à Mokinda, près de Moungoumba. Les deux hommes y débattent du processus à adopter pour mener leur plan à bonne fin. Quand Kolingba rentre à Bangui, il prend contact avec le général Alphonse Mbaïkoua pour dresser la liste des membres du premier gouvernement. Le 1er septembre 1981, la radio centrafricaine annonce le « renversement » du président Dacko et la mise en place un Comité militaire de redressement national (CMRN). Le coup d’Etat opéré sans la moindre effusion de sang est accueilli avec soulagement par la population. Quelques heures après ce coup d’Etat « tranquille », la France qui n’avait pas prévu le départ subit de David Dacko s’interroge. François Mitterrand, Charles Hernu, Jean-Pierre Cot, Guy Penne et les journalistes émettent de multiples hypothèses, échafaudent des scénarios ou des montages sophistiqués alors que dans les faits David Dacko a simplement manœuvré son retrait avec André Kolingba sans consulter la puissante métropole.

 

 

 ®Récit Thierry Simbi


03/09/2018



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