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République Centrafricaine : à Bangui, le phénomène des coupeurs de routes se multiplie sur l’axe Bouar-Garoua Mboulai

 [La rédaction|Mis à jour|lundi 4 août 2014  ]

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Plusieurs cas du phénomène des coupeurs de route ont été enregistrés ces derniers temps sur l’axe Bouar-Garai-Mboulai. Les commerçants et les habitants des villages et villes longeant cet axe se plaignent et appellent à une intervention plus coordonnée des forces internationales.

La circulation sur l’axe Bouar-Garai-Mboulai est devenue dangereuse à cause du phénomène des coupeurs de routes qui sévissent de manière régulière.

Une autorité locale de la ville de Baboua jointe ce matin par le RJDH, a témoigné en ces termes : « Il ne se passe pas un seul jour pour que nous écoutons parler de braquage sur cet axe. Il y a en effet, des personnes non identifiées mais armées qui sortent fréquemment pour opérer. La semaine dernière, nous avions enregistré trois cas. Il y avait eu deux morts. Les voyageurs ont été dépouillés de tous leurs biens et argent. Ce sont des millions qui ont été emportés ».

Cette autorité s’est inquiétée par rapport à la ville de Baboua. « Les opérations, ces derniers temps, sont signalées à quelques Km de ma localité. Cela m’inquiète ainsi que toute la population qui se croit abandonnée. Nous demandons l’installation d’une base militaire ici pour écarter ce danger car à tout moment, ces assaillants peuvent entrer dans la ville. Pour le moment, nous sommes encerclés ».

Un professeur habitant la ville de Bouar a confié au RJDH que ce matin, un véhicule en partance de Garai-Mboulai a été récupéré par ces personnes non identifiées. « Au moment où je vous parle là, nous apprenons qu’un véhicule qui a quitté ce matin, est tombé entre leurs mains. Ils ont tout emporté ». Ce dernier a signifié que plusieurs véhicules en partance de Garai-Mboulai sont restés bloqués dans la ville de Bouar à cause des coupeurs de routes. « Il y a au moins 15 véhicules bloqués dans la ville à cause de ce phénomène. Ils ne peuvent pas partir par peur de tomber entre les mains de ces personnes là ».  

Un commerçant, passager dans l’un de ces véhicules a confirmé l’information en ces termes : « Nous sommes restés à Bouar parce que nous avons écouté que les autres qui nous ont devancés sont tombés dans une embuscade. Il faut une sécurité avant de quitter ici ». 

Selon les informations du RJDH, la recrudescence de ces actes est liée au départ des éléments de la Sangaris de Bouar. « Avant, les forces Sangaris intervenaient pour mettre hors d’état de nuire ces malfrats mais depuis qu’ils ont quitté la ville pour Bambari, ces coupeurs de route sont revenus en force ».

Un officier de la Sangaris a confirmé le départ des éléments de cette force de la ville de Bouar. Ce dernier a déclaré que « la Sangaris n’a pas vocation à rester de manière indéterminée dans une ville. Nous sommes partis mais le terrain n’est pas resté vide. Il y a la Misca et bientôt la Minusca. Sangaris va là où les besoins sont plus pressants ».

L’axe Bouar- Garai-Mboulai lie la République Centrafricaine au Cameroun. C’est là où les échanges commerciaux sont aussi plus signifiants.

 

 

©rjdhrca



04/08/2014

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