Bangui: une tentative d’assassinat d’un inspecteur des douanes à Boy-rabe
[ Par Rosmon Zokoue|Mis à jour| jeudi 18 septembre 2014]
Selon les témoignages recueillis sur place par le RJDH, la victime s’appelle Pascal Selebanguet. Il est inspecteur général des Douanes. C’est à son retour du travail au niveau du terrain de football dénommé Willi’s, qu’il a été attaqué par un groupe des Anti-Balaka armés de kalachnikov et de machettes.
«Il a reçu plusieurs coups et blessures, mais la plus grave des blessures est celle qui située au niveau de son vendre. Elle nécessite une intervention chirurgicale car son intestin a été touché par la lame de couteau », a expliqué une source hospitalière sous l’anonymat.
Marie-Claire Selebanguet, femme de la victime, a déclaré que c’est depuis quatre jours que des rumeurs circulaient autour de la recherche de son mari par des Anti-Balaka. «Finalement il est tombé dans leur piège », a-t-elle dit.
Pour elle, un pasteur de l’Eglise AEBEC de Boy-rabe, Paul Semgana, aurait engagé des éléments d’un chef Anti-Balaka, Mazimbelet pour assassiner son mari, parce qu’il aurait quitté l’église du Pasteur Semgana pour regagner son ancienne église.
«Madame le maire du 4ème arrondissement et le chef du quartier se sont beaucoup investis pour la paix dans notre secteur. Mais Mazimbelet et ses éléments ne veulent pas nous laisser en paix. Ce chef Anti-Balaka avait raté mon mari et moi le 13 août. Ils ont pillé la maison et avaient promis de tuer mon mari. Nous voulons seulement la paix », a-t-elle ajouté.
Le RJDH a tenté en vain d’entrer en contact avec le Chef Anti-Balaka, Mazimbelet. Du côté de la famille du pasteur Paul Semgana, sa femme dément toute implication de son mari dans cette tentative d’assassinat et évite tout commentaire ni d’indiquer la position de son mari qui serait hors de son domicile.
Brigitte Andara, maire du 4ème arrondissement a promis de réagir sur cette affaire dans les prochains jours.
République Centrafricaine : les familles des passagers enlevés dimanche demandent une intervention du gouvernement
[La rédaction|Mis à jour| jeudi 18 septembre 2014 ]
Les parents des dix passagers enlevés dimanche par un groupe armé dans la Nana-Mambéré, à la frontière avec le Cameroun, demandent aux autorités de transition d’entamer des négociations avec les ravisseurs. Les dix otages, dont deux femmes, sont entre les mains du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) de Martin Koumta-Madji, également connu sous les noms d’Abdoulaye Miskine.
Des éléments armés du FDPC ont pris les dix passagers en otage après avoir brûlé le véhicule qui les transportait.
Contacté par RNL, Ludovic, frère cadet du propriétaire du véhicule, a demandé que des stratégies soient mises en œuvre pour libérer les captifs le plus tôt possible. « Nous demandons solennellement au gouvernement de déployer des efforts dans les 48 heures pour ramener nos frères pris en otage », a-t-il indiqué.
Natacha, l’épouse de l’un des otages, a aussi expliqué que la force Sangaris a été touchée dès l’annonce de la nouvelle.
Le ministre de la Sécurité publique, le général Thierry-Marie Mintékoé, a confirmé la prise d’otages mais n’a pas voulu en dire davantage.
Les ravisseurs exigent du gouvernement de transition qu’il intervienne d’urgence pour obtenir la libération rapide de Martin Koumta-Madji en détention au Cameroun. « Notre unique préoccupation reste et demeure la libération de notre patron arrêté le 16 septembre 2013 au Cameroun. Le gouvernement centrafricain a déclaré ne pas avoir déposé de mandat d’arrêt contre notre chef », a expliqué à RNL l’un des hommes du FDPC, joint au téléphone mercredi.
Pendant ce temps, dans la préfecture de l’Ouham Péndé (nord du pays), la population dénonce diverses violations quotidiennes des droits de l’homme : braquages, passage à tabac, vols à main armée, kidnapping, extorsion de fonds.
Au marché de Posso situé à 7 kilomètres de Bozoum, un jeune homme de 23 ans a été sévèrement battu dimanche par des hommes armés se réclamant des Antibalaka.
Selon la victime, ces éléments, qui ont érigé des barricades, exigent de l’argent de chaque passant : 250 francs CFA pour les piétons, 500 francs CFA pour les passants à vélo et 1000 francs CFA pour les motocyclettes et les hommes d’affaires.
Toujours selon ce jeune homme, d’autres hommes armés abattent porcs et caprins.
©NDEKELUKA
BIENVENUE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
[ Par KOULAYOM-MASSEYO David |Mis à jour|jeudi 18 septembre 2014 ]
Nous voulons par ces quelques lignes souhaiter la bienvenue aux nouvelles troupes de l’ONU fraîchement débarquées en Centrafrique sans oublier celles déjà sur place connues sous le nom de MISCA . Bienvenue dans ce vaste et grand pays qu’une certaine presse paresseuse a toujours présenté comme un petit pays, confondant allègrement sous- peuplement et superficie . C’est le lieu de rappeler ici que la superficie de la RCA correspond à celle de la France et du Bénélux réunis (622984 km²) . Et puis que je sache, la Suisse, havre de paix, siège de nombreux organismes internationaux et de banques, pays à la pointe de l’industrie, est une confédération de 25 cantons d’une superficie de 41288 km²( à peine la superficie de la Haute-Kotto ou du M’Bomou ) ! Revenons à des considérations sérieuses en ce qui concerne votre mission en RCA .
Votre mission en terre centrafricaine
Vous avez débarqué à Bangui, capitale d’un pays qui a connu le plus grand traumatisme de toute l’histoire de la RCA pendant ces deux dernières années . Le sol que vous foulez a été souillé du sang d’innocents enfants privés d’écoles et de soins, de paisibles vieillards abattus comme des chiens et de femmes ayant osé enterrer leurs enfants, leurs pères ou maris en dépit de la barbarie régnante . Des populations civiles ont donc été prises pour cibles, obligeant celles des provinces centrafricaines les plus reculées à fuir en brousse pour survivre comme des bêtes traquées . A Bangui même, des habitants ont déserté leurs maisons pour se rapprocher des sanctuaires, devenant des réfugiés dans leur propre ville . D’aucuns( Le Monde, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Jeune Afrique , RFI…) ont voulu y voir une guerre confessionnelle opposant musulmans et chrétiens centrafricains . Nous persistons à dire qu’il s’agit avant tout d’une guerre politique conçue et financée à l’extérieur de la RCA avec la complicité de quelques musulmans qui sont d’ailleurs musulmans comme je suis pape ! Cette question doit être tranchée un jour car il n’existe toujours pas de nationalité musulmane et la RCA est et demeure laïque . L’habillage confessionnel ne trompe personne en Centrafrique .
Bangui qui vous accueille aujourd’hui est en ruines comme vous l’avez constaté depuis l’aéroport jusqu’à n’importe quel quartier . Elle souffre de délestages fréquents qui perturbent la vie quotidienne, engendrent des pertes en vies humaines dans les hôpitaux etc …Bangui est devenue un vaste champ de ruines matérielles et humaines à l’image du pays tout entier . Sachez seulement que ce ne fut pas toujours le cas . L’auteur de ces lignes a connu Bangui, coquette, sans délestage et a sillonné les rues de cette ville la nuit pour apprendre ses leçons comme la plupart des jeunes d’une époque pas si lointaine . Belle époque où les rues qui menaient en ville étaient ombragées, avec une piste réservée aux deux roues sur l’avenue Boganda qui passe devant un building administratif dynamique, regroupant plusieurs ministères pour une gestion optimale . Bangui était vraiment la coquette avec ses nombreux transports en commun bon marché, ses taxis, ses commerces tenus par des expatriés français, portugais, espagnols ou syro-libanais . On parlait volontiers de Suisse africaine en évoquant la RCA .
Votre mission en RCA a été longtemps balisée par les Résolutions 2121,2127,2134 et 2149 de l’ONU qui vous autorisent à user des armes pour protéger les populations civiles centrafricaines martyrisées . Les forces non conventionnelles de la « Séléka » ou des « Antibalaka » ne disposant pas de couverture aérienne, il s’agit de leur livrer une guerre asymétrique que la France avec ses hélicoptères Fennec, Puma et Gazelle a refusé de livrer comme elle l’a fait au Mali . Votre tâche quotidienne consistera à tout mettre en œuvre pour désarmer toute personne porteuse d’armes quelles qu’elles soient, sur l’ensemble du territoire national pour instaurer la PAIX et la SECURITE, seuls gages d’un retour au vivre-ensemble qui a caractérisé ce peuple jusqu’à l’irruption brutale de charognards stipendiés par l’extérieur .
Si vous réussissez à ramener la PAIX et la SECURITE dans ce pays, on vous tressera des lauriers, on édifiera partout des effigies pour célébrer votre action et vous resterez à jamais dans le cœur des Centrafricains .
NOS ESPOIRS
A l’instar du génie italien, nous formons le vœu que partout où vous irez, vos ingénieurs, vos services techniques vont refaire les routes, les ponts, bref les infrastructures de base, ne serait-ce que pour faciliter vos propres déplacements et rétablir les circuits commerciaux interrompus pour permettre aux populations centrafricaines d’échanger . Nous sommes convaincus que des Centrafricains qui se parlent, qui font du commerce, qui échangent sont des Centrafricains qui ne se font plus la guerre . De même qu’il faut ouvrir à nouveau nos établissements primaires, secondaires et supérieurs, les consolider, les équiper pour couper l’herbe sous les pieds de toutes les rebellions : les nombreuses années blanches sont pourvoyeuses des rebellions . La jeunesse déscolarisée centrafricaine qui n’avait plus rien à perdre, a été un formidable réservoir pour toutes les tragédies intervenues ces derniers temps chez nous . Une autre source des malheurs centrafricains réside dans le recrutement sur la base tribale des soldats chargés de défendre l’intégrité territoriale . Ces soldats de temps de paix rechignent à risquer leur peau et deviennent soit des fonctionnaires bedonnants inaptes à la guerre soit se laissent gagner par la politique et passent leur temps à fomenter des coups d’Etat alors qu’ils ne sont aucunement préparés à gérer un Etat . Si votre présence en RCA peut aider à mettre sur pied une véritable armée nationale, non tribale, avec des recrues de toutes origines choisies en fonction de leurs qualités intrinsèques, d’instituer un embryon de justice pour tous les criminels impunis, de remettre en marche une police et une gendarmerie efficaces, dotées de matériels modernes pour épauler la justice, d’encadrer la douane pour faire rentrer les recettes dans les caisses exsangues de l’Etat centrafricain, d’éviter que des braconniers ne nous massacrent complètement ce qui nous reste d’éléphants, de rhinocéros, de chasser définitivement tous ceux qui exploitent frauduleusement les richesses minières centrafricaines, le bois…alors vous ne seriez pas venus pour rien accréditant l’idée que c’est la énième intervention de l’ONU en RCA . Faites mentir les oiseaux de mauvais augure qui voient en vous essentiellement des gens qui ne pensent qu’à préserver leurs rentes de situation en traversant les pays dans lesquels ils sont déployés à bord de véhicules 4X4 sans vraiment s’intéresser au pays et à ses habitants . Vous verrez que la RCA est un beau pays jeune, dynamique, fascinant, plein de ressources et qui n’a pas fini de surprendre le monde . Vous contribuerez ainsi à faire naître cette nouvelle RCA que nous appelons de tous nos vœux .
On me souffle que les troupes de l’ONU ne sont envoyées en RCA que pour maintenir la PAIX . Mais alors comment maintenir une PAIX virtuelle, abstraite dans un pays qui n’est pas encore sorti de la guerre, avec tous ces miliciens armés jusqu’aux dents qui ne rêvent que d’en découdre à nouveau pour assouvir leur soif de sang centrafricain et de pouvoir à tout prix ? Le forum de Brazzaville a été un ballet de faux- culs plus attirés par les per diem que par l’intérêt national . Les partis politiques centrafricains sont atones face à la gravité de la situation . Quant au gouvernement de la Transition, il est devenu plus qu’autiste sans parler du CNT qui n’est que l’ombre de lui-même . Please, save our country like East Timor or Liberia . Dieu bénisse la RCA . Vous n’avez pour l’instant que trois hélicoptères sur les dix promis ? Cela vous donne néanmoins l’avantage sur des milices sans couverture aérienne qui continuent de terroriser de paisibles populations civiles .
Le,17 Septembre 2014
KOULAYOM-MASSEYO David
Forum de Reims.
Centrafrique: La paix au-delà des religions
[ Par Ibrahima Bah |Mis à jour|jeudi 18 septembre 2014 ]
Le Père Bernard Kinvi est lauréat 2014 du Prix Alison Des Forges décerné par Human Rights Watch à des défenseurs des droits de l'Homme. Ce prêtre catholique a secouru des musulmans en Centrafrique, au péril de sa vie.
"Laissons tomber les différences confessionnelles et battons-nous pour l'unité et la paix." (Kinvi)
Le prix Alison Des Forges est décerné chaque année par Human Rights Watch à des défenseurs des droits humains à travers le monde.
Le père Kinvi a été honoré pour avoir sauvé la vie de centaines de civils musulmans qui étaient pris pour cible lors de violences interconfessionnelles en République centrafricaine.
Human Rights Watch souligne "son courage sans faille et son dévouement dans la protection des civils ". Il revient sur son engagement au micro d'Ibrahima Bah.
En janvier 2014, quand la guerre a éclaté, nous avions le choix de partir ou de rester. Mais en tant que camélien, j'ai fait vœu de servir les malades, même au péril de ma vie.
Alors moi et mon confrère le Père Brice Patrick et les sœurs carmélites de Sainte-Thérèse de Turin qui sont encore actuellement à Bossemptélé, ainsi que le personnel de l'hôpital Saint-Jean-Paul II de Bossemptélé, nous avons tous décidé de rester, de secourir les malades, de les soigner, de soigner les blessés de guerre.
HRW est passé en février et en mars et c'est là que Peter [Bouckaert] est venu, a discuté avec eux, avec l'imam, et tout ce monde et ils ont été touchés par notre engagement à sauver des blessés.
Vous avez sauvé des dizaines de personnes. Qu'est-ce qui vous a donné la force de sauver ces vies ?
J'avoue que je suis quelqu'un de peureux, comme tout le monde. J'ai aussi peur de la mort, je crains aussi la souffrance, comme tout le monde.
Mais dans la situation, j'ai senti une force exceptionnelle qui me poussait à aller de l'avant, à ne pas abandonner les blessés, les réfugiés, les rescapés, aller les chercher dans leur coin, les secourir et enterrer les morts qui jonchaient les rues.
Et j'ai pu le faire grâce au soutien indéfectible de tous mes confères, surtout le Père Brice Patrick et l'apport exceptionnel des sœurs carmélites et tous les missionnaires de la zone qui se sont donnés en faveur de ces blessés.
Donc je ne me suis pas senti seul dans cette œuvre. J'ai senti tout un groupe autour de moi qui m'a donné la force nécessaire de continuer malgré les menaces de mort...
Vous parlez de menaces de mort. D'où venaient-elles ?
Beaucoup de gens n'étaient pas d'accord pour qu'on garde les musulmans. Car en ce temps-là, les musulmans étaient vus comme des ennemis.
Beaucoup voulaient les tuer. Alors je me suis vraiment opposé. Toute la mission catholique s'y est opposée. Et nous avons reçu des menaces. Une fois, je suis allé chercher un réfugié dans la nuit.
©AA
République Centrafricaine : Rafaï, 4 personnes tuées par des hommes armés non identifiés
[ Par Marc Binza |Mis à jour|jeudi 18 septembre 2014]
D’après les faits rapportés au RJDH, l’attaque s’est produite ce matin à quatre heures du matin. « Ces hommes étaient armés et ils portaient des tenues militaires. Ils sont entrés dans le village en faisant des tirs. Ensuite, ces hommes passaient de porte à porte pour prendre de force, les vivres appartenant aux habitants. Ceux qui osaient résister, sont tués », a expliqué une personne chez qui ces assaillants ont pris des vivres.
Un autre témoin, a fait savoir que les habitants étaient obligés de prendre les armes traditionnelles pour se défendre. « Nous étions vraiment déçus du fait que l’insécurité prend de l’ampleur dans ce dernier temps ici. Nous avons des ex Séléka et les éléments de la LRA qui traumatisent la population au quotidien. Et maintenant nous avons un autre groupe. Nous n’avons pas de forces de l’ordre ou de militaires déployés dans cette zone. Nous sommes obligés de nous défendre avec des armes traditionnelles. C’est très déplorable », a regretté la source.
Pour le maire de cette localité, les habitants doivent être prudents et vigilants. « A présent, nous devons doubler d’effort, en ce qui concerne notre sécurité. Car jusqu’à présent, aucune force n’est déployée, pour assurer notre sécurité», a dit le maire de la ville de Rafaï.
La ville de Rafaï est l’une des régions de Centrafrique en proie aux attaques des éléments ougandais de l’Armée de Résistance du Seigneur de Joseph Kony.
©rjdhrca
Des élections dans 14 pays d'Afrique dans les six prochains mois.
[La rédaction|Mis à jour| jeudi 18 septembre 2014 ]
Ce sont quatorze élections africaines que connaîtra, avant fin mars 2015, soit dans les six prochains moins, le continent africain, selon un recensement opéré par Anadolu, dans lequel ces élections sont répertoriées selon leurs cadres thématiques.
1 - Des élections locales en prélude à la présidentielle:
- Bénin: d’ici 2016, le Bénin doit organiser trois scrutins. Les élections locales, en attente depuis plus d’un an, sont normalement prévues pour décembre 2014, les législatives en 2015 et la présidentielle en 2016.
Le principal enjeu demeure la tenue des élections locales avant la fin de 2014. Ce rendez-vous électoral avait été reporté sine die, en avril 2013, à défaut de l'établissement de la liste électorale, toujours pas disponible. Certains observateurs et même des acteurs de l’opposition craignent que ce report des élections locales n'entraîne avec lui un report des législatives et présidentielle.
- Congo-Brazaville: si des élections locales sont prévues pour le 28 septembre, le principal enjeu pour le pouvoir demeure l'amendement de la Constitution congolaise. Promulguée en 2002, celle-ci limite à deux le nombre des mandats présidentiels et fixe à 70 ans l'âge limite des candidats, deux conditions peinant à être remplies par le président congolais Denis Sassou N'Guesso. La majorité présidentielle a déjà fait part de son intention de changer la Constitution pour permettre à N'guesso de se représenter en 2016.
2 - Des scrutins dans un paysage politique monochrome:
- Mozambique: des élections générales (présidentielle, législatives et régionales) se tiendront le 15 October prochain. Le président Armando Guebuza, dont le second quinquennat arrive à terme, se trouve hors course constitutionnellement, la charte fondamentale mozambicaine ne prévoyant pas trois mandats présidentiels. En attendant, Maputo continue à être gouverné par le FRELIMO (Front de Libération Mozambicain) depuis l'indépendance du pays en 1975.
- Namibie: les élections législatives et présidentielles sont prévues pour le 29 November prochain. Tout comme le Mozambique, il s'agit pour l'opposition d'une opportunité pour installer l'alternance, la prééminence absolue du SWAPO (Organisation du peuple du sud-ouest africain) est établie depuis l'indépendance, en 1990, parfois au prix d'irrégularités dénoncées, ainsi que cela a été le cas lors des élections de 2009.
3 - Elections générales qui devraient consacrer la fin d'un processus de transition:
- Tunisie: les élections, législatives et présidentielles, dans ce pays se tiendront, respectivement, en octobre et novembre prochains et mettront fin à une transition qui dure depuis la révolution du 14 janvier 2011.
- RCA: Les élections en RCA restant toujours officiellement fixées au 15 février 2015 mais risquent le report, en raison d'obstacles logisitiques, politiques et sécuritaires, mettant en péril la transition politique.
4 - Elections menacées de report ou pas encore confirmées
Des considérations finanières, politiques ou sanitaires, concernant trois autres élections, officiellement prévues dans les six prochains mois, ne laissent que peu de chance quant au respect des échéances initiales.
- Iles Comores: l'incertitude plane encore quant à la tenue d"élections harmonisées, législatives, communales et des conseillers des îles, le 2 et 16 novembre prochain, s'inscrivant dans une période électorale devant s'étendre jusqu'en 2016. Le spectre du report est lié à des raisons administratives et financières.
Le coût associé à ces échéances électorales est estimé, selon les projections de la loi des Finances rectificative 2014, à environ 7.8 millions $. En dépit de l'approvisionnement d'une partie de la somme par des bailleurs de fonds (notamment l'Union Européenne), le gouvernement peine encore à trouver le reliquat à relever sur ses fonds propres.
- Egypte: Le même risque prévaut en Egypte, où des élections parlementaires sont a priori prévues avant la fin de l'année. Toutefois, aucune confirmation n'a été apportée jusqu'à présent par les autorités égyptiennes, en dépit de l'évocation du scénario du report, par les médias locaux et internationaux.
Les raisons d'un éventuel report demeurent, selon des rapports de presse, éminemment politiques. Elles visent à créer des conditions permettant au nouveau président égyptien d'asseoir une prééminence politique, en garantissant que les prochaines élections ne portent pas l'ancienne gouvernance des Frères Musulmans au Parlement.
- Libéria: initialement prévues pour le 14 octobre prochain, les élections sénatoriales partielles au Libéria risquent d'être reportées pour cause d'Ebola. Ce report pourrait être la conséquence logique du report sine die de la campagne en raison des restrictions de déplacement imposées par la lutte contre l'épidémie d'Ebola, annoncées, il y a un mois, par la Commission électorale.
5 - Elections problématiques:
- Togo: l'élection présidentielle, prévue au mois de mars 2015, est toujours en attente de la composition de de la commission Electorale Nationale Indépendante et de la cour constitutionnelle, faute de consensus. L’opposition réclame également des réformes constitutionnelles, notamment la limitation du mandat présidentiel avec effet immédiat qui devrait empêcher le président actuel Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de se représenter.
- Nigéria: parmi ces élections problématiques, le cas du Nigéria, où des élections générales en février prochain risquent de déboucher sur des actes de violence ainsi que redoutent des observateurs. A l'appui de ces craintes, l'expérience des élections de 2011 qui a fait plus de 800 morts.
- Botswana: dans ce pays, l'opposition a d'ores et déjà mis en garde le gouvernement contre des risques de violence en cas de trucage des élections, prévues en octobre.
6 - Elections sans enjeu:
- Sao Tomé et Principe: La petite île de l'Atlantique organise des élections législatives le 12 octobre, concomittamment avec des élections locales et régionales.
- Le Somaliland: seul Etat auto-proclamé en Afrique, ne bénéficiant pas de la reconnaissance d'aucun autre Etat de la Communauté Internationale, prévoit également des élections parlementaires, attendues depuis septembre 2010, reportées alors pour des raisons techniques et financières.
©AA
Bangui: premiers retours dans les quartiers dévastés par les violences
[ Par Laurent Correau |Mis à jour|mercredi 17 septembre 2014 ]
En Centrafrique, la capitale Bangui reprend progressivement ses couleurs d’avant la crise. Le nombre de déplacés est en baisse. Certains sont déjà revenus dans leurs quartiers, d’autres ont l’intention de suivre. Y compris ceux qui viennent du 3e arrondissement, l’une des parties de la ville les plus malmenées depuis le mois de décembre 2013 par les hommes armés. L’équipe de RFI a suivi ces déplacés sur le chemin du retour. Des hommes et des femmes qui, la plupart du temps, retrouvent leurs habitations détruites et vidées de leurs biens, qui veulent malgré tout repartir de zéro. Et qui demandent à ce qu’on les aide à le faire.
Après des mois de violence, la machette peut être un signe d’espoir quand elle est utilisée pour dégager les portes, rouvrir les allées, faire revivre des quartiers. Dans le 3e arrondissement, l’un de ceux qui ont le plus subi de violences des groupes armés, l’association « Tournons la page » mobilise des déplacés pour nettoyer les quartiers et aider au retour.
« Ici l’herbe a trop poussé, explique Moussa Bardé, le président de l’association. On fait ce travail pour ouvrir la ruelle pour permettre aux forces de sécurité de bien sillonner le quartier pour garantir la sécurité à la population ».
Une machette peut même être un symbole de réconciliation quand chrétiens et musulmans travaillent ensemble à rendre le 3e arrondissement plus fréquentable. Mahamat est musulman, c’est l’un de ceux qui travaillent à couper les hautes herbes qui ont envahi le quartier : « Les chrétiens et les musulmans n’ont pas de problèmes entre eux. Nous pardonnons tout. Moi par exemple je travaille avec Guy ».
Guy est chrétien. Il répond à l’appel en riant et s’approche : « Chrétiens et musulmans on est là réunis, c’est une très bonne chose. On travaille pour permettre à ceux qui sont encore dans les sites de déplacés de regagner leurs maisons ».
Tous les problèmes sont évidemment loin d’être résolus, le principal étant sans doute que l’arrondissement est un grand champ de ruines. La plupart des maisons ont été saccagées et pillées. Les tôles qui étaient sur les toits ont été emportées. Les candidats au retour réclament donc de l’aide pour repartir à zéro, notamment des tentes et de la nourriture.
©RFI
Centrafrique : 80 disparus dans un naufrage
[La rédaction|Mis à jour| mercredi 17 septembre 2014 ]
Au moins 80 personnes sont portées disparues en Centrafrique après le naufrage d'une embarcation le 11 septembre dans la rivière M'poko, au sud de Bangui, a appris l'AFP aujourd'hui auprès du ministère des Transports.
"A ce jour, une vingtaine de personnes seulement ont pu être sauvées. L'embarcation avait plus d'une centaine de personnes à son bord. Au moins 80 personnes sont donc portées disparues", a déclaré à l'AFP le directeur général des Transports, Silvère Yabada.
©Le Figaro.fr|AFP