République Centrafricaine : le Général Adam "reprend son bâton de pèlerin" au sein de la Seleka
[Par Abdoulaye Adoum|Mis à jour|4 juin 2014]- Longtemps demeuré discret ou absent de la scène politico-militaire, après la démission de Michel Djotodia en janvier 2014, le Général Noureddine Adam, véritable numéro deux de la Séléka, vient de regagner les troupes sur le terrain, au Nord de la Centrafrique, depuis une semaine, selon une source très proche du Général, dans une déclaration à Anadolu.
Selon cette même source, « Adam est allé rejoindre les troupes pour reprendre son bâton de pèlerin comme il a eu à le faire en 2013 avant la prise du pouvoir » avant de poursuivre en indiquant que « sa présence est attendue et renforcera également le moral des troupes ».
Interrogés sur cette absence prolongée auprès des troupes, les confidents du Général répondent « qu’il a été et est toujours en contact avec les officiers, et durant ces temps, il était en train de gérer certains dossiers très urgents de la Séléka ». Ils laissent entendre qu'il s'est déplacé dans plusieurs pays, dont le Tchad.
D’autres sources affirment que le congrès de N’délé, tenus dans cette ville du Nord centrafricain le 9 mai, qui a vu désigner un nouvel état major des désormais "Forces Républicaines", était à son initiative. C'est dans cette ville qu'Adam a vu le jour en 1970. Ce fils d'un imam de Bangui, de l'ethnie Rounga, s'expatrie au Soudan avant de fréquenter l’académie de police en Egypte et de suivre une formation de force spéciale d’élite en Israël. De 2003 à 2009, il séjourne aux Emirats Arabes Unis. Il est alors dans la garde rapprochée de l'Emir Zeyed Ibn Sultan Al Nayhan, avant de créer sa propre boîte de sécurité.
Son retour en Centrafrique, en 2009, s'effectue dans un contexte tendu, à la veille d'une seconde guerre civile et marqué, depuis la prise du pouvoir par François Bozizé, par des affrontements entre l'armée et les rebelles du Nord. Noureddine Adam intègre alors la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), un mouvement rebelle dirigé par Charles Massi, auquel il succèdera après sa disparition en janvier 2010, pour être, en août 2012, avec la Convention patriotique du salut du Kodro (CPSK) de Mohamed Moussa Dhaffane, lUnion des Forces Républicaines (UFR) de Florian N’Djadder et l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) de Michel Djotodia l'un des fondateurs de la Seleka dont Adam deviendra le numéro deux après Michel Djotodia. Adam sera, ensuite, l'un des signataires des accords de paix de Libreville du 11 janvier 2013 négocié avec François Bozizé avant de contribuer, de façon déterminante, à l'éviction de celui-ci, qui fuit au Cameroun voisin, le 24 mars 2013.
Dans le nouveau Gouvernement composé en mars 2013, Noureddine Adam est alors ministre d'État chargé de la Sécurité Publique, de l'Émigration-Immigration et de l'Ordre public, ce qui le consacre, de facto, comme véritable numério 3 du nouveau régime.
Après la démission de Michel Djotodia, officialisée le 10 janvier 2014 à Ndjamena, et le déclenchement de la troisième guerre civile centrafricaine, qui verra s'affronter les membres de la coalition Seleka, dissoute depuis septembre 2013, et les miliciens à majorité chrétienne des anti-balaka, le Général Noureddine Adam prend ses distances avec la scène politique et ses apparitions deviennent de plus en plus rares et discrètes, jusqu'au lendemain du Congrès de Ndélé.
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La Maire de Bangui rentre d'une tournée internationale avec plusieurs accords
La maire de Bangui, Yacinthe Wodobode, est rentrée d’un périple international durant lequel elle a signé avec des partenaires plusieurs accords dont celui de coopération et d’amitié débouchant sur une convention de jumelage entre la capitale centrafricaine et Beyrouth, sans oublier l’évaluation du programme d’adressage dans les villes de Douala, Brazzaville et Pointe-Noire ainsi qu’un programme d’assainissement des services financiers.
''Cela a été une occasion pour moi de plaider pour la définition d'un accord cadre de partenariat tous azimuts afin de promouvoir beaucoup de projets tels que la voirie, l'assainissement, l'eau potable et la restauration de l'ordre publique'', a indiqué la présidente de la délégation spéciale de la ville de Bangui, Yacinthe Wodobodé, rentrée mardi à Bangui.
La maire qui s'est rendue à Beyrouth au Liban, à Douala au Cameroun et à Paris en France, a précisé que annonçant que des délégations de ces pays visités sont attendus prochainement en Centrafrique pour formaliser tous les accords conclus.
Selon Mme Wodobode, la plupart des opérateurs économiques en Centrafrique sont originaires de la ville de Tir, au Liban, ville qu'elle a visitée pour un éventuel partenariat.
Au sujet de la situation nationale, elle a déclaré que la sécurité tant souhaitée par les Centrafricains passera, certes, par le dépôt des armes, mais aussi et surtout par ‘' le désarmement des esprits parce que tout se passe dans les têtes''.
Yacinthe Wodobode a notamment été reçue par son homologue française, Anne Hidalgo.
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République Centrafricaine : Catherine Samba-Panza échange avec l'opposition
La présidente de la transition en Centrafrique, Catherine Samba-Panza, a accordé à plusieurs membres de l’opposition des audiences au cours desquelles il a été beaucoup question de la lutte contre l’impunité suite aux graves violations des droits humains en Centrafrique et du réarmement des forces armées centrafricaines.
D'autres sujets liés au désarmement des milices, à la tenue à Bangui d'un dialogue inter centrafricain et surtout à la sécurisation des personnes et des biens ont été abordées durant ces audiences tenues mardi à Palais de la Renaissance à Bangui.
Louis Pierre Gamba et Ronaldy Sioké du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), Georges Anicet Doleguele de l'Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) et une délégation du parti travailliste Kwa Na Kwa (KNK) conduite par l'ancien Député Bertin Béa, secrétaire général, ont été les principaux leaders de l'opposition reçus par la présidente.
‘'Après la tuerie de Fatima, la cheffe de l'état a bien voulu nous recevoir. Cette démarche s'inscrit dans ce qu'elle appelle une transition inclusive concertée et consensuelle. Nous saluons cette initiative'', s'est réjoui, Bertin Béa, dans un entretien avec APA au sortir de son audience.
Face à cette montée de la violence, M Bea dit comprendre les réactions des uns et des autres et les appelle à la retenue. ‘'Il ne faut pas se mettre non plus dans un engrenage de violence de façon permanente parce que ce pays peut à travers ces violences connaître une explosion existentielle et disparaitre'', a-t-il soutenu.
Pour Ronaldy Sioké du RDC, la sécurité est la condition sine qua non de l'organisation des élections qui devraient mettre fin à la transition.
‘'Que cela soit question de la partition, ce qui se passe soit à Bambari, soit à Bangui c'est l'instrumentalisation de la jeunesse à des fins politiques et des politiques politiciennes'' a-t-il dénoncé, lançant un appel à la jeunesse du RDC pour la paix.
''Ce que l'URCA entend faire, c'est soutenir les actions des autorités de transition en vue de la normalisation du pays'', a déclaré, pour sa part, Georges Anicet Doléguélé.
Ces audiences ont lieu au moment où les Centrafricains attendent toujours la formation du nouveau gouvernement annoncé.
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Centrafrique : la DG de la douane à Douala pour effacer les traces de sa mafia avec la société Antaser
Rachelle NGAKOLA, DG de la Douane centrafricaine
[Par Sylvain Limbio|Mis à jour|4 juin 2014]-Rachelle Ngakola, directrice générale de la douane centrafricaine, est arrivée depuis quelques heures à Douala pour la suite de son deal avec la société Antaser pour, dit-on, effacer les traces, a appris Kangbi-Ndara.
Après un voyage au Nigéria puis en France, la sulfureuse directrice générale de la douane, est venue à Douala rencontrer Mme Christelle Ngongang Akou, assistante de Servais Codjia, en l’absence du patron sous régional de Antaser, Servais Codjia. Après avoir influencé par le fait de payer la caution des 3 millions de l’élection à la présidence de transition de Cathérine Samba Panza, Rachelle Ngakola, la désormais intouchable à la tête de la douane, essaie de garnir sa besace malgré la période difficile que le pays traverse sur le plan fiscalo-douanier et économique et dont un grand besoin d’argent se fait sentir dans les caisses de l’Etat.
D’après une source proche de la douane centrafricaine, Rachelle Ngakola accompagnée de M. Kotéké qui l’avait d’ailleurs accompagné pour toucher 25 millions, ont été reçus de 13 heures à 18 heures par Christelle à Douala.
Au cours de cette rencontre, des consignes ont été données par Servais Codjia à Christelle Ngongang de remettre encore une importante somme d’argent à la directrice générale de la douane centrafricaine. Au bout d’une vingtaine de mois, celle qui fut d’abord directrice adjointe avant de se voir promue directrice générale après que son patron soit nommé ministre, s’est faite fortune alors que l’Etat centrafricain a énormément perdu d’argent, ainsi que l’autre partenaire, Elie Allard Namtoli qui a été écarté purement et simplement, malgré les termes du contrat qui le lient avec Antaser.
Lors de la célébration des pseudo 100 jours de Cathérine Samba Panza à la tête de la transition, Rachelle Ngakola aurait financé à auteur d’une vingtaine de millions la célébration, a appris Kangbi-Ndara de source sûre. Ainsi, la DG de la douane se fait une place tranquille auprès de la reine, afin d’éviter à d’éventuelles poursuites et/ou enquêtes, ou encore à la perte de son poste, même au prix de sacrifier des intérêts de l’Etat pour des intérêts égoïstes d’une groupe bien connu, avec la bénédiction de la présidente.
Depuis que Servais Codjia sert Rachelle Ngakola à satiété, les contrats dont Kangbi-Ndara a eu copie, que la société Antaser a signé avec l’Etat centrafricain et Elie Allard Namtoli, ne sont nullement respectés. Du coup, l’Etat ne perçoit même pas 1 franc alors que Antaser exerce toujours et que les pourcentages des deux années sont aussi perdus officiellement, maius récupérés et gérés officieusement par Servais Codjia, Rachelle Ngakola et compagnie.
Que cache le silence du ministre et encore moins, de la présidence sur cette affaire ?
Crise centrafricaine: la Turquie envoie de l'aide humanitaire aux réfugiés centrafricains
[Par Naz Altinsoy|Mis à jour|4 juin 2014]-La Plateforme turque d’aide humanitaire va envoyer une aide humanitaire d’une valeur de deux millions de livres turques (un million de dollars environ) aux réfugiés qui ont fui la République centrafricaine pour s’installer au Tchad et au Cameroun.
Le secrétaire général de l’Union des Organisations non gouvernementales du Monde Islamique (IDSB) et le coordinateur de la plateforme, Ali Kurt a affirmé qu’une vingtaine d’organisations d’aide humanitaire rassemblées pour créer la Plateforme avait récolté des fonds de plus de deux millions de livres turques dans le cadre de la "Campagne d’aide pour la Centrafrique".
Deux avions chargés d'aides seront envoyées aux camps de réfugiés au Tchad et au Cameroun, a indiqué Kurt, ajoutant que les colis étaient majoritairement composés de médicaments et de matériel médical.
Un groupe d'une vingtaine de personne issu du personnel de la santé précédera l'arrivée des équipes chargées des aides. Kurt a précisé que les équipes attendaient la finalisation de la procédure relative aux visas et que les aides seront envoyées une fois qu'elles seront sur place.
Près de 180 000 centrafricains se sont réfugiés à la frontière camerounaise, et 100 000 autres près de la frontière du Tchad, selon Kurt qui a affirmé que l’aide en question n’était pas suffisante. Cette aide sera interprétée comme une main tendue par la Turquie aux personnes en détresse, a-t-il poursuivi, précisant qu’on ne pouvait pas rester silencieux face au drame de cette région.
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Le Cameroun annonce la liste des 23 joueurs pour le Mondial
[Par Nestor Ngaetoga |Mis à jour|04/06/14-L’entraineur de la sélection camerounaise de football, l'allemand Volker Finke, a dévoilé, lundi, la liste des 23 joueurs choisis pour représenter le Cameroun à la phase finale de la Coupe du monde 2014 au Brésil.
La liste définitive est composée de trois gardiens de but, sept défenseurs, sept milieux de terrain et six attaquants.
Les joueurs sélectionnés sont :
Gardiens de but : Fedjou Loic (Cotonsports de Garoua) Charles Itandje (Konyaspor/TUR), Sammy Ndjock (Fetihespor/TUR).
Défenseurs : Allan Nyom (Grenade/ESP), Dany Nounkeu (Besiktas/TUR), Cédric Djeugoue (Coton Sport/CMR), Aurélien Chedjou (Galatasaray/TUR), Nicolas Nkoulou (Marseille/FRA), , Henri Bedimo (Lyon/FRA), Benoît Assou-Ekotto (Queens Park Rangers/ANG).
Milieux de terrain : Eyong Enoh (Antalyaspor/TUR), Jean II Makoun (Rennes/FRA), Joël Matip (Schalke/ALL), Stéphane Mbia (Séville/ESP), Landry Nguémo (Bordeaux/FRA), Alexandre Song (FC Barcelone/ESP), Edgar Sally (Lens/FRA)
Attaquants : Samuel Eto'o (Chelsea/ANG), Eric Choupo-Moting (Mayence/ALL), Benjamin Moukandjo (Nancy/FRA), Vincent Aboubakar (Lorient/FRA), Achille Webo (Fenerbahçe/TUR).
Finke a en revanche écarté Bong, défenseur de Valencienne, Kana-Biyik (Rennes) et Ndy Assembé, portier de l’En Avant Guingamp.
Le Cameroun évoluera au cours du Mondial du Brésil, qui aura lieu, du 12 juin au 13 juillet 2014, dans le groupe A aux côtés du Brésil, de la Croatie et du Mexique.
Dans un match amical en prévision de la joute planétaire, le onze camerounais a fait match nul (2-2) dimanche contre l'Allemagne, à Mönchengladbach (Allemagne).
Les lions indomptables joueront contre le Guatemala le 7 juin à Yaoundé (Cameroun) qui sera le dernier match avant le départ pour le Brésil.
Le Cameroun sera présent pour la 7 ème fois de son histoire au Mondial de la Fifa (la Fédération internationale de football).
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République centrafricaine : 120 gendarmes formés aux techniques de maîtrise de gestion de foules
[Mise à jour|4-juin-14]-Cent-vingt gendarmes centrafricains dont neuf officiers du premier escadron mobile de la Gendarmerie nationale ont, sous la houlette de l’entreprise française, Gallice Group, été formés pendant deux mois en technique de maitrise sans arme et avec arme intermédiaire de l’adversaire et de gestion démocratique des foules.
République Centrafricaine: nouvelle attaque contre MSF à Ndélé
République Centrafricaine[Mis à jour|4 juin 2014]-L’organisation médicale Médecins Sans Frontières (MSF) vient de retirer une partie de son personnel de la ville de Ndélé, située dans le Nord de la Centrafrique suite à une nouvelle attaque à l’encontre de ses équipes médicales et de ses structures.
Le 2 juin 2014, aux alentours de 1h30 du matin, quatre hommes sont entrés avec violence dans la maison de MSF basée à Ndélé lors d’un vol à main armée. « Nous sommes une nouvelle fois consternés par la violence utilisée à l’encontre de nos équipes. Nous restons déterminés à apporter des secours médicaux aux populations centrafricaines, mais un minimum de conditions doit être respecté par les parties aux conflits. Sans celles-ci, nous ne pouvons pas travailler », explique Javier Eguren, chef de mission pour MSF.
Une partie de l’équipe de MSF a temporairement été évacuée de la ville de Ndélé, le temps d’évaluer et de négocier avec les autorités locales la possibilité ou non de poursuivre les activités médicales. « Nous dispensons plus de 1600 consultations par semaine à Ndélé, dont le tiers concerne des enfants de moins de 5 ans. Encore une fois, l’absence de MSF, le seul pourvoyeur de soins de la ville, est une tragédie pour les populations », continue Javier Eguren.
Un mois seulement après le massacre de Boguila, au cours duquel 18 civils dont 3 employés de MSF ont perdu la vie, cette nouvelle attaque à l’encontre des biens et du personnel de MSF témoigne une fois de plus des difficultés auxquelles sont confrontées les organisations humanitaires. Entre décembre 2012 et mars 2014, 115 incidents de sécurité ont eu lieu à l’encontre des équipes de MSF en RCA.
A Ndélé, MSF soutient l’hôpital depuis 2010. Depuis décembre 2013, afin de répondre à la crise, MSF a doublé le niveau de son assistance médicale passant de 10 à 21 interventions en RCA, auxquels s’ajoutent 6 projets pour les réfugiés dans les pays voisins. MSF travaille en RCA depuis 1997. Actuellement, plus de 300 expatriés et plus de 2000 Centrafricains travaillent pour MSF dans le pays.
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