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Un officiel de l'UA critique la CPI pour sa tentative de faire arrêter le président soudanais

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[La rédaction|Mis à jour| 16 juin 2015 ]

JOHANNESBURG-Le président en exercice du Conseil économique et social de l'Union africaine (UA), Joseph Chilengi, a dénoncé lundi la Cour pénale internationale (CPI) qui a exigé que l'Afrique du Sud arrête le président soudanais Omar el- Béchir lors de sa participation au 25e sommet de l'UA.

"Nous déplorons les événements de ces 48 dernières heures, provoqués par le mandat d'arrêt de la CPI contre un président en exercice. C'est une tentative pour perturber les débats productifs de nos dirigeants", a déclaré M. Chilengi aux journalistes en marge du sommet à Johannesburg.

La présence du dirigeant soudanais au sommet des chefs d'État de l'UA dimanche malgré un mandat d'arrêt de la CPI a provoqué un emballement des médias internationaux.

La présence de M. el-Béchir a éclipsé des questions essentielles débattues au cours de ce sommet bisannuel.

M. Chilengi a déclaré que l'UA n'était pas impressionnée par la tentative de la CPI d'humilier un président en exercice dans un pays étranger.

"Ce sommet discutait de questions fondamentales affectant le continent et nous déplorons les tentatives de la CPI pour les perturber par des moyens peu orthodoxes", a déclaré M. Chilengi aux journalistes.

M. el-Béchir se trouvait en Afrique du Sud à l'invitation de l'UA, qui avait assuré aux dirigeants en déplacement une immunité, conformément au droit international, a-t-il clarifié.

"Le président el-Béchir est venu en Afrique du Sud pour discuter des questions relatives à l'UA et il n'était pas un invité du gouvernement d'Afrique du Sud", a fait valoir M. Chilengi.

L'Union africaine respecte pleinement la Convention de Vienne qui prévoit une immunité diplomatique pour les responsables officiels accusés de mauvaise conduite. M. Chilengi a commenté que la Cour basée à La Haye avait échoué un test de sa crédibilité par cette action unilatérale.

Les dirigeants africains sont pleinement engagés à l'établissement d'une cour impartiale propre au continent pour juger les affaires africaines.

"Nous avons des systèmes judiciaires efficaces capables de poursuivre de manière efficace les crimes graves", a souligné M. Chilengi.

 

© Xinhua



16/06/2015

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