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Faible engouement des Centrafricains pour l’opération de désarmement volontaire

Une carabine et 50 minutions AK-47. C’est tout le résultat de la journée du désarmement volontaire au 1er arrondissement de Bangui.

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[Par krock Sylvestre |Mis à jour|9 juin 2014]-Comme décrétée le 1er juin dernier par le Premier ministre André Nzapayéké, la journée nationale de désarmement volontaire a été effective ce dimanche 8 juin. Seulement, la mobilisation de la population pour cet exercice citoyen n’a pas été au rendez-vous, a constaté la rédaction dans plusieurs arrondissements de la capitale.

Une carabine et 50 minutions AK-47 .C’est  tout le résultat de la journée du désarment volontaire  au 1er arrondissement de Bangui. Dans les autres arrondissements  les quantités d’armes collectées ne sont pas non plus plus importantes : quelques grenades, des armes blanches, des étuis de munitions de roquettes, des uniformes militaires et même un gilet pare-balle.

Malgré la faible mobilisation, les autorités font plutôt état de satisfecit. Pour un représentant de la Primature rencontré au centre de désarmement du 8ème arrondissement  qui a requit l’anonymat, « c’est un succès parce qu’il s’agit d’un processus et l’essentiel est que cela ait bien démarré ».

 « Il y a beaucoup de volonté, les gens ont manifesté de la bonne foi. Ils ont déposé des grenades, des armes blanches, de vieux fusils, et autres effets militaires», s’est réjoui Lazare Djadder, Maire de 3ème arrondissement et président du « Collectif 236-KM5 », une association qui regroupe musulmans et chrétiens militant en faveur de la paix.

Pour  Brigitte Andara Maire du 4ème arrondissement  malgré l’aspect dérisoire des quantités récoltées « c’est un bon signe et qu’en réagissant comme cela, les gens manifestent leur désir de faire la paix ».

Le Premier ministre à l’origine de l’initiative etait omniprésent sur le terrain, histoire de jauger par lui-même le degré d’adhésion des centrafricains au projet.  « Le désarmement volontaire ne consiste pas en la quantité, mais à l’adhésion de la population. Pour un début, c’est bien satisfaisant », a-t-il lancé à la presse pour justifier les quantités dérisoires de armes collectées.

L’opération s’est achevée à 16 h, heure locale (17hGMT) laissant  aux  forces françaises Sangaris le soin de collecter les armes déposées sur la base des procès-verbaux.

La Centrafrique est en proie à un conflit  intercommunautaire opposant milices chrétiennes et musulmanes qui a plongé le pays dans un cercle infernal de représailles acculant les habitants, essentiellement de confession musulmane, à fuir leurs  quartiers vers des villes avoisinantes ou vers les pays limitrophes.

 

©AA



09/06/2014

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