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Centrafrique : violences meurtrières dans le centre du pays

  [La rédaction|Mis à jour|mardi 21 octobre 2014  ]

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Des miliciens anti-balaka (principalement chrétiens) et ex-Séléka (en majorité musulmans) s'en sont violemment pris, ces jours derniers, à des habitants qu'ils accusent de collaboration avec leurs rivaux, dans le centre de la Centrafrique. Selon la gendarmerie, au moins sept personnes ont été tuées, et plusieurs autres blessées.

Une source au sein de la gendarmerie de la ville de Bambari a apporté des précisions :

« Des individus armés se réclamant des anti-balaka, partis de Bambari à la fin de la semaine dernière en direction de Kouango [plus au sud], ont froidement assassiné cinq personnes aux villages de Bangao et Bomballa, les accusant de collaborer avec les ex-Séléka et d'avoir trahi leur position à ces derniers. »

« Les assaillants se sont livrés à d'autres exactions sur les habitants : incendie de maisons d'habitation, pillages, vols, faisant fuir de nombreux autres vers la République démocratique du Congo dans des pirogues », a ajouté la gendarmerie .

EXÉCUTION PUBLIQUE

Toujours selon la gendarmerie,  les ex-Séléka ont également commis des exactions :

« Dans un autre village situé sur la route menant au centre de Kouango, les ex-Séléka (...) ont exécuté en public la semaine dernière deux jeunes hommes, sous l'accusation de trahison et d'appartenance à la milice anti-balaka. Ils ont pourchassé d'autres personnes à travers la ville. »

La région de Kouango, baignée par la fleuve Oubangui, fait face à la République démocratique du Congo, où se sont réfugiés des milliers de Centrafricains ayant fui les violences de ces dernières années.

La Centrafrique, ancienne colonie française, a plongé dans un chaos sans précédent en 2013 lorsque la rébellion Séléka a pris le pouvoir, plaçant le pays en coupe réglée jusqu'à son départ en janvier 2014. Les troubles intercommunautaires se sont poursuivis ensuite, les anti-balaka commettant à leur tour d'innombrables exactions contre la population, notamment les musulmans qui ont dû fuir Bangui.

Toujours maîtres de la région de Kouango, les ex-Séléka en ont fait fuir depuis l'an dernier toutes les autorités locales (sous-préfet, gendarmes, policiers, maires, chefs de village, etc.) et y règnent sans partage.

 

 

©Le Monde|AFP



21/10/2014

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