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Crise en centrafrique : "Mettre tous les hommes politiques dans le même sac..un acte irresponsable

« Mettre tous les hommes politiques dans le même sac..un acte irresponsable » a déclaré le SG du Rassemblement démocratique centrafricain en réaction aux propos du coordinateur des anti-balaka, reprochant aux hommes politiques d'être "derrière les agitations" secouant la RCA.

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[Par Sylvestre Krock|Mis à jour|vendredi 6 juin 2014]- Le secrétaire général du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC-opposition, sous le régime de Michel Djotodia), Blaise Fleurry Hotto a qualifié, jeudi, la déclaration du coordinateur général des anti-Balaka Sebeatien Wénézoui, reprochant aux politiques d'"être derrière les agitations" secouant la RCA ces derniers jours, de « précipitée et sans fondement », dans une déclaration à Anadolu.

 « Il faudrait que l’auteur de cette accusation en apporte la preuve. Si c’est le gouvernement qui accuse, on suppose qu’il dispose des moyens répressifs et du pouvoir nécessaire pour apporter les preuves de ce qu’il avance. Mais, mettre tous les hommes politiques dans le même sac, c'est un acte irresponsable », a rétorqué le SG du RDC.

 Dénonçant la manière dont a parlé le coordinateur général des anti-Balaka, M. Hotto a encore affirmé: « il faut appeler un chat un chat. Si c’est, par exemple, le RDC  qui est soupçonné de manipulation, il faut dire que c’est le RDC. Si jamais ce parti politique est reconnu pour une conduite condamnable, il doit être poursuivi et jugé conformément à la loi de la République ».

Il a, du reste, appelé le gouvernement à « identifier et à punir les groupes de gangsters qui rendent la vie difficile aux citoyens sur l’ensemble du territoire centrafricain. »

Le Général Mohamed Moussa Dhaffane, président intérimaire de l’ex-coalition Séléka a, pour sa part, noté que « le temps ne s’y prête pas et que l’’heure n’est pas à la stigmatisation, aux accusations et aux diatribes inutiles ».  

Les Centrafricains doivent, selon lui, trouver plus que jamais un consensus national pour l’instauration de la paix. « Cela passe inéluctablement par le dialogue et la concertation permanente. Si jamais un leader politique dérape, il est du devoir du gouvernement de  lui tendre la main, de l’écouter, il pourrait y avoir des mobiles à prendre au sérieux », a-t-il ajouté.

M.Dhaffane a néanmoins appelé, le gouvernement à "assumer ses responsabilités" pour maintenir le dialogue avec les récalcitrants, les écouter et saisir leurs préoccupations dans un premier temps, puis appliquer la loi, en cas de récidive.

« Il ne faut pas faire de la surenchère la passion de l’heure, au risque d’envenimer une situation déjà fragile», a-t-il conclu.

S'exprimant sur la marche protestataire, jeudi matin, de quelques centaines de jeunes chrétiens armés dans les 5e et 8e arrondissements de Bangui, à majorité chrétienne, le coordinateur général des anti-Balaka, Sébastien Wénézoui, a exclu toute implication de la partie qu'il représente dans ces manifestations, notant que « les hommes politiques seraient derrière les agitations secouant Bangui et la RCA , afin de faire échouer la deuxième période de transition et détenir le pouvoir en passant à une troisième ».

 

© AA



06/06/2014

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