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Centrafrique : un casque bleu rwandais tue quatre de ses compagnons d’armes

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[La rédaction|Mis à jour|9 août 2015 ]

Un casque bleu rwandais a ouvert le feu samedi au sein de son contingent à Bangui, tuant au moins quatre de ses compagnons d’armes et en blessant huit autres avant d’être lui-même abattu.

Un casque bleu a ouvert le feu samedi 8 août au sein du contingent rwandais de Bangui, tuant au moins quatre de ses compagnons d’armes  et en blessant huit autres, selon un premier bilan officiel des Nations unies.

Anthony Fouchard, le correspondant de France 24 en Centrafrique, précise que les premiers tirs ont été entendus à "6 heures du matin environ" et que "la fusillade aurait duré trente minutes". "La situation sur place est encore très floue", ajoute-t-il.

"C'est un soldat rwandais qui a pris son arme et il a tiré sur ses compagnons avant d'être abattu. Il y a eu cinq morts et huit blessés. C'est la première fois que cela arrive à la Minusca", a affirmé à l'AFP une source proche de la mission de l'ONU en Centrafrique.

Les motivations de cet homme sont encore inconnues. "Les investigations ont immédiatement commencé afin d’établir le motif de cette fusillade, a expliqué à Reuters le général Joseph Nzabamwita, porte-parole de l’armée rwandaise. Nous suspectons un acte de terrorisme sans pour autant exclure que la cause soit liée à un désordre mental".

La Minusca, une force de 10 800 hommes

Il s'agit du plus grave incident survenu au sein de la force onusienne depuis son déploiement en septembre 2014. En décembre 2013, des échanges de tirs avaient opposés soldats tchadiens et burundais de la force africaine de maintien de la paix (Misca) depuis remplacée par la Minusca, sans faire de victimes.

La Minusca, qui compte actuellement 10 800 hommes, comprend des contingents issus du Burundi, du Cameroun, du Congo, de RD Congo, de Guinée Équatoriale, du Gabon, du Rwanda, du Maroc, du Sénégal, du Pakistan et d'Indonésie. Elle est appuyée par la force française Sangaris, déployée fin 2013 pour enrayer les massacres entre communautés chrétiennes et musulmanes.

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, a plongé la Centrafrique dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960.

Les autorités de transition, mises en place lorsque la Séléka a été chassée du pouvoir par l'intervention militaire française et internationale début 2014, peinent à relever ce pays déjà meurtri par des années de troubles et rébellions.

©Avec AFP et Reuters



09/08/2015

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