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Centrafrique: Les auteurs présumés des crimes de guerre aux abois

  [ Par  Ck |Mis à jour|samedi 27 septembre 2014 ]

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Les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en Centrafrique ne pouvaient pas, de l'avis de la Cour pénale internationale, restés impunis.

C'est le sens de l'enquête ouverte par les procureurs de cette Cour sur des faits présumés de meurtres , viol et recrutements d'enfants-soldats commis ces deux dernières années en République centrafricaine, a rapporté une dépêche de Reuters.

Autant dire qu'à l'ouverture de cette enquête par les procureurs de la CPI, tous les auteurs présumés de ces faits sont, d'ores et déjà aux abois. L'aboutissement de cette action judiciaire sera dans une certaine mesure considéré comme une sorte de réparation des préjudices causés aux victimes de la méchanceté humaine. Aussi, l'enquête de la CPI pourra de toute évidence dissuader les quelques chefs de guerre ainsi les milices livrent encore à cœur joie dans les exactions de la population civile.

A l'heure actuelle, malgré la présence des soldats des Nations unies en Centrafrique, il convient donc de souligner que le retour effectif de la paix dans ce pays reste encore un véritable défi pour la communauté internationale et autres organisations sous régionale.

Dans un rapport diffusé mercredi, ajoute notre source, Fatou Bensouda, procureur en chef de la CPI, souligne que « la liste des atrocités commises est interminable »

La Centrafrique a basculé dans le chaos après le coup d'Etat mené par les rebelles de la Séléka, principalement musulmans, contre le président François Bozizé, en mars 2013.

Des milices chrétiennes, les anti-Balaka, sont apparues par la suite et le pays a été la proie d'affrontements meurtriers entre les deux communautés.

Les rebelles ont été contraints à quitter le pouvoir en janvier mais occupent encore la majeure partie du nord du pays, où l'armée française est intervenue en décembre 2013 dans le cadre de l'opération Sangaris.

"Les informations en ma possession fournissent une base raisonnable permettant de croire que la Séléka et les groupes anti-balaka ont commis des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, notamment le meurtre, le viol, le déplacement forcé, la persécution, le pillage, les attaques contre des missions d'aide humanitaire et le fait de faire participer des enfants âgés de moins de quinze ans à des hostilités", écrit le procureur en chef.

Ses services, ajoute-t-elle, vont "s'atteler à recueillir directement des éléments de preuve afin d'identifier les auteurs des crimes les plus graves et d'engager des poursuites à leur encontre". La procédure pourrait durer des années.

©Le Potentiel



27/09/2014

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