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Centrafrique : à Bambari, affrontements entre Sangaris et Anti-Balaka

[La rédaction|Mis à jour|27 juin 2014]

 

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Alors que Bambari tente de retrouver le calme après les affrontements qui ont opposés des groupe armés et civils lundi dernier, de nouveaux coups de feu nourri d’armes automatiques ont été entendus dans l’après-midi du jeudi 26 juin à Bambari (centre). La population est de nouveau paniquée. Un combat aurait opposé les éléments de la Sangaris aux Anti-Balaka.

Contactés ce matin au téléphone par le RJDH, plusieurs combattants Anti-Balaka de la ville Bambari se disent surpris par l’attaque à laquelle ils ont fait face hier après-midi. « Hier les éléments de l’opération Sangaris nous ont demandés de tenir une réunion de concertation et à l’issue de cette rencontre, ils nous ont intimé l’ordre de nous regrouper en vue du désarmement, ce que nous avons tous refusé », a déclaré le commandant Alexandre, un des leaders des Anti-Balaka de Bambari.

« Après cela, ils nous ont dit de nous éloigner du pont de la rivière Ouaka, de lever nos barrières et ils se sont retirés peu avant de nous attaquer », a dit le capitaine Tex, un autre responsable de ce groupe. « Ils ont été les premiers à ouvrir le feu sur nous et leur avion a aussi décollé et nous avons riposté », a souligné ce combattant Anti-Balaka. Selon les membres de ce groupe, les militaires français ont tiré jusqu’au niveau de l’église Notre-Dame des Victoires, où se trouvent des déplacés.

D’après un  déplacé de la paroisse Notre Dame des Victoires, les combats de ce jeudi ont suscité une vive réaction de la part des déplacés, qui accusent les militaires français de laisser les ex-Séléka tranquille et de ne s’en prendre qu'aux Anti-Balaka.

Du côté de l’Opération Sangaris, on dément toutes accusations tenues contre elle. « A l’issue d’une réunion de concertation, il a été demandé aux miliciens Anti-Balaka de lever leur barrière et de se retirer de la position qu’ils occupaient avant deux heures », a affirmé un officier français. Selon ce dernier, le délai étant passé et les Anti-Balaka n'ayant pas réagi, les éléments de la Sangaris sont intervenus pour lever les barrières et c’est à ce moment que les Anti-Balaka ont ouvert le feu sur eux.

« La Sangaris n’a enregistré aucune victime en son rang », a dit cet officier de l’Opération Sangaris. « J’ignore en ce moment le bilan du côté des Anti-Balaka », a-t-il également souligné. Ce dernier insiste aussi sur le fait que les militaires français n’ont répondu qu’aux tirs des miliciens Anti-Balaka. « Actuellement les forces françaises occupent les positions qui étaient hier sous le contrôle des Anti-Balaka, afin d’éviter de nouveau leur incursion», a conclu l’officier. 

La ville de Bambari connait depuis lundi dernier des violences attisées par des groupes armés qui soutiennent l’un ou l’autre camp de ces communautés, à savoir les ex-Séléka et les Anti-Balaka. Les violences qui ont eu lieu jeudi passé entre les forces françaises de la Sangaris et l’un de ces groupes rendent la vie très difficile aux déplacés et retardent leur espoir de retrouver sous peu le calme.

 

©rjdhrca

 



27/06/2014

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