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Abus en Centrafrique: l'ONU nie avoir voulu étouffer l'affaire

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[ La rédaction |Mis à jour| 01/05/15]

L'ONU a nié vendredi avec vigueur avoir voulu étouffer l'affaire des abus sexuels qui auraient été commis par des soldats français en Centrafrique.Le Haut Commissariat a suspendu l'un de ses fonctionnaires parce qu'il n'a pas respecté les règles de procédure internes.

Cette sanction administrative a soulevé des critiques. Une page a été ouverte sur Facebook "Osons soutenir Anders Kompass", du nom du fonctionnaire suédois, directeur des opérations du Haut Commissariat aux droits de l'homme à Genève, mis en congé payé. Plusieurs ONG ont protesté contre cette mesure disciplinaire.


Le président de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) Yves Berthelot a ainsi déclaré vendredi que "le message envoyé par l'ONU dans ce cas est profondément troublant".

"Nous constatons le silence sur la question des violences sexuelles par des troupes internationales maintenant sous mandat de l'ONU. Et nous voyons qu'un membre du Haut Commissariat a été réprimandé pour avoir transmis un rapport aux autorités compétentes en France", a affirmé le responsable de l'OMCT.


Règles internes bafouées


Pressé de questions au point de presse des agences de l'ONU à Genève, le porte-parole du Haut Commissariat Rupert Colville a affirmé qu'Anders Kompass n'a pas été sanctionné pour avoir transmis le rapport aux autorités françaises dès le mois de juillet 2014, mais pour n'avoir pas respecté les règles de protection des victimes.


"Une enquête interne de l'ONU est en cours contre ce fonctionnaire parce qu'il a communiqué le rapport à des sources externes au mépris des procédures et des règles de protection des victimes et des témoins", a expliqué M. Colville.


"Les victimes et les témoins sont très vulnérables à des représailles. Nous sommes préoccupés par le fait que des copies ont été transmises récemment avec les noms des victimes", a dit le porte-parole. Il a dénoncé le fait qu'au moins une victime a été contactée à plusieurs reprises par des médias et a demandé que les noms ne soient plus communiqués.


Interrogé sur la raison pour laquelle les informations sur ces abus n'ont pas été rendues publiques auparavant par l'ONU, le porte-parole a affirmé qu'il faut attendre les résultats de l'enquête menée par les autorités françaises. C'est la pratique en la matière, a-t-il dit.


©Romandie



01/05/2015

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