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 [Par Sylvestre Krock|Mis à jour|12 Juin 2014]

Une vingtaine de chrétiens ont été tués et 127 maisons ont été emportées par le feu lors d'un incendie, mardi soir, au village de Liwa, situé à 10 km de la ville de Bambari (Centre-est de la Centrafrique), a affirmé à Anadolu, mercredi, une source proche du clergé de Bambari.

Ce bilan fourni par un prêtre de la ville, a été également confirmé à Anadolu par le porte-parole de l’Etat-Major de la Séléka à Bambari, Ibrahim Ahmadinejad.

 L’incendie volontaire est intervenu au lendemain de l’assassinat par « des anti-Balaka, d’une femme musulmane âgée de 65 ans, mère de onze enfants, ainsi qu’un jeune éleveur peul âgé de 25 ans, pour des raisons encore inconnues" avait expliqué Ahmadinejad qui a toutefois nié, mercredi, «  l’implication de ses hommes dans ces représailles. »

Contredisant cette information, l’évêque du Diocèse de Bambari, Monseigneur Edouard Mathos, avait affirmé pour sa part, mardi soir, que « des éléments Séléka de Bambari se sont introduits à Liwa et ont incendié tout le village » précisant que « pris de peur, la population s’est réfugiée dans la brousse ».

La ville de Bambari, située dans la zone sous contrôle de la Seleka, était réputée depuis le mois de janvier, pour avoir été épargnée par les violences intercommunautaires. La création dans la ville d'un état- major de la Seleka et le positionnement des milices anti-Balaka à proximité de la zone, avaient fait monter brusquement la tension.

Bambari était devenue, depuis le 22 mai écoulé, le théâtre de nombreux affrontements entre l’’armée française et les Séléka, suite à des tentatives de désarmement de la part des premiers.

Après quelques jours de calme relatif, l'assassinat des deux musulmans a remis le feu aux poudres dans la région. 

©AA