République Centrafricaine : appel à la construction d’un site d’échanges de la diaspora centrafricaine
Chers compatriotes et amis,
Nous avons commencé à communiquer il y a peu sur la préparation de notre forum. Elle nécessite une grande préparation, une concertation régulière de notre communauté.
Les premières publications à cet effet ont suscité beaucoup engouements. Que ce soit au pays ou dans d’autres régions de la planète ou il y a une forte communauté centrafricaine, des messages d’encouragements nous ont été adressés pour soutenir l’initiative en souhaitant qu’elle se concrétise véritablement et contribue à raffermir notre unité partout où cela peut se faire.
La communication est un des axes majeurs de notre organisation pour véhiculer nos idées et projets, il nous faut les structurer à travers un site pour faciliter les échanges et faire connaître les actions et contributions de notre communauté partout où elle se trouve.
C’est le travail de tout un chacun, comme vous le verrez dans la suite de cette publication, nos actions doivent être connues et encouragées. Nous demandons à ceux de nos compatriotes qui peuvent de proposer un site de la diaspora émergente de Centrafrique pour faciliter nos contacts. Nous pouvons en discuter des modalités et surtout trouver un webmaster pour sa gestion.
Des compatriotes d’horizons divers qu’on ne pouvait imaginer tels Cuba, la Chine en passant par la Côte d’ivoire etc. tous apportent des témoignages de leurs vécus en prônant une grande association de la diaspora centrafricaine au service de notre pays dépassant les clivages quels qu’ils soient.
Nous vous reproduisons ici quelques réactions et contributions que nous avons reçue en attendant la gestion ultérieure des échanges à travers un site de la diaspora:
D’un compatriote de Cuba
Réponse
D’un compatriote de Côte d’Ivoire
D’un compatriote ancien Ministre au pays,
Echange avec un élu centrafricain Conseiller municipal en France
Réaction d’un compatriote vivant à l’étranger:
Réaction d’un compatriote de Chine.
Bonjour Monsieur Bertrand Kemba : Je suis Eric-Désiré Tomoro vivant en Chine depuis 2007 et pendant tout ce temps, quand je lis des déclarations concernant la Diaspora Centrafricaine, je me rend compte que la Chine ou bien tout l'Asie ne se fait jamais représenter. Je ne demande si vous y avez penser. Avez-vous des représentations au niveau de l'Asie? Si c'est le cas pardonnez mon ignorance, je souhaiterais en savoir davantage. Et sinon, essayez d'y penser puisque avec tous les atouts que cette région du monde possède en matière de développement, je suis convaincu que c'est une grande opportunité d'y avoir des contacts.
Autres réactions
En dehors des réactions reçues sur internet, nous échangeons régulièrement avec des compatriotes des Etats unis, du Canada et surtout de France sur les problématiques de notre organisation.
Ainsi nous avons appris qu’un forum des femmes d’affaires africaines se tiendra bientôt à Kinshasa et certaines de nos compatriotes y prendront part. Elles auraient souhaité bénéficier des conseils et assistance de notre organisation si elle était déjà en place afin de mieux réussir leur participation.
Réactions des diasporas africaines
Plusieurs messages de soutiens sont venus de frères africains qui mettent à notre disposition un compte rendu de forum où il est montré le rôle important que doit jouer la diaspora dans la gestion des crises dans nos pays. Le cas de la Centrafrique a été particulièment mis en exergue.
A l’initiative de l’Institut International de Gestion des Crises il a été organisé le 11 juillet à Paris un forum qui a eu pour thème :
Renfoncement des capacités, rôle des diasporas dans la gestion des crises et conflits en Afrique : le cas de la République Centrafricaine.
Le continent africain connaît beaucoup de conflits depuis les indépendances. Ces
conflits occasionnent depuis, des milliers de morts, de déplacés et hypothèquent le
développement des pays concernés.
Dans les conflits en Afrique deux grandes tendances se dégagent : les conflits ayant
pour origines la gestion du pouvoir ou mieux l’accaparement du pouvoir par un groupe, un clan etc. et le refus par tous les moyens de laisser l’alternance s’installer.
Et puis, les conflits qui ont une source économique et qui touchent le partage, la
captation des richesses. Mais à bien regarder, force est de constater que dans tous
les cas, les questions économiques, de ressources semblent être à la base de tous
les conflits. Ce faisant, les facteurs exogènes, viennent renforcées quelques divergences internes.
Pour l’IIGC, il est important de s’impliquer dans la gestion durable des conflits en
Afrique, faute de quoi, le développement ne sera pas au rendez-vous. Mais prévenir et gérer des conflits demandent de véritables atouts et nécessitent ici et là un renforcement des capacités.
Les diasporas, dans leur composition plurielle contribuent énormément au
développement des pays d'origine, notamment par un envoi massif et régulier de
fonds. 40 milliards d'euros envoyés en Afrique par les diasporas africaine. C'est au-
dessus de toutes les aides étrangères perçues par les pays d'Afrique.
Les diasporas pèsent et peuvent peser sur les opinions publiques et plus exactement, sur les opinions des communautés, des groupes etc. avec lesquels elle sont en relation. Impliquées également dans des projets de développement, de solidarité, elles participent à la vie citoyenne des pays.
Leur importance dans la prévention et la gestion des crises et conflits dans les différents pays d'origine doit nécessiter une attention particulière et une approche
plus structurée ainsi qu’une meilleure prise en compte par les dirigeants des pays
concernés et les partenaires de paix et de développement.
Malheureusement, la Diaspora africaine, n’est que peu associée dans les
dynamiques de recherche de paix, de maintien de la paix, de médiation dans les
pays respectifs.
Ni les pays concernés, ni les partenaires internationaux, n’ont à ce jour vraiment saisi la pertinence d’une meilleure implication des diasporas comme de véritables leviers de paix. Or, la logique voudrait qu’en matière de gestion des conflits, aucune piste ne puisse être écartée ; pas davantage celle de la Diaspora.
Sachant qu’aucun développement ne peut ni être efficace, ni être durable quand les
conflits perdurent, la prévention et la gestion des conflits doivent alors être érigées
dans les priorités de tous les acteurs de développement pour tout Etat Responsable !
L’absence des acteurs de la diaspora dans la Prévention et/ou la Gestion des crises
et conflits en Afrique demeure un vrai problème. Certains Etats ne reconnaissent pas
les organisations de leur diaspora et sont encore moins disposés à les impliquer.
Pourtant, les diasporas peuvent dans leur grande majorité, constituer une aide non
négligeable dans la prévention et la gestion des conflits, dans la promotion et la
consolidation de la paix, dans le renforcement de la bonne gouvernance et l’Etat de
droit. Ces différents aspects étant indispensables à une véritable politique de développement qui se voudrait efficace et durable.
LES TROIS GRANDS ROLES DE LA DIASPORA EN MATIERE DE PREVENTION ET DE GESTION DES CONFLITS
a. Un rôle préventif
b. Un rôle d’intermédiation
c. Un rôle de lobbying
Pour ne pas aller dans le détail dans le cas précis de la RCA, il y a lieu de retenir ceci :
Le conflit en RCA semble avoir des origines multiples, exogènes surtout ; mais aussi
endogènes. Le conflit en RCA est avant tout un conflit du aux enjeux économiques
avant de devenir (ce qui est logique) un conflit politique avec des relents confessionnels.
Les objectifs visés par ce forum qui sera suivi par un séminaire sur la paix en Centrafrique à Lille le 19 et 20 septembre étaient ::
i. Le dialogue à retrouver, à consolider entre les Centrafricains de la diaspora pour le compte de la paix en RCA
ii. Le dépassement des questions identitaires et l’importance d’apprendre à mieux se connaître via des rencontres et débats
iii. L’écoute les souffrances légitimes de chaque acteur
iv. La mobilisation de la diaspora plurielle pour soutenir la démarche de paix en RCA
v. Transfert par la diaspora d'un discours d'apaisement, de réconfort des populations relevant de sa sphère d'influence
vi. Appuyer les branches les plus modérées dans les différents groupes d'appartenance des acteurs de la diaspora pour donner plus de chance à la paix
vii. Œuvrer auprès des partenaires internationaux pour le maintien et le renforcement des soutiens à la RCA
IV. SYNTHESE ET FEUILLE DE ROUTE
Pour l’institut International de Gestion des Conflits qui s’est auto saisi du conflit centrafricain, il en ressort après échange avec les participants :
1. Encourager les échanges entre acteurs de la diaspora.
Il s’agit d’accompagner une dynamique de la diaspora qui fera que les filles et fils de
la RCA, nonobstant leurs appartenances politiques, confessionnelles,
communautaires pourraient porter le même projet de paix.
2. Militer auprès des partenaires internationaux qui accompagnent la RCA
afin que la diaspora, ainsi en ordre puisse être reconnue et impliquée dans les processus en cours
3. Œuvrer auprès des autorités de la transition, auprès des instances africaines, le Médiateur principal de la crise, notamment, pour la prise en compte de cette dynamique diasporique qui viendrait renforcer et même apporter une plus value au processus en cours.
.
4. Créer une synergie entre les structures centrafricaines qui se rendent au pays pour mener des actions.
L’objectif est juste de faire savoir ce qui se fait. Ainsi donc, quand une nouvelle
structure arrive sur le terrain, elle pourra être au courant de ce qui se fait déjà et au
besoin, rentrer en contact avec les responsables. Le constat ayant entrainé cette
vision est que beaucoup d’initiatives ont lieu actuellement, mais de manière désordonnées et sans articulations et ceci est un facteur de non efficacité.
5. S’agissant du renforcement des capacités…
Il est entendu que la réponse ne peut et ne doit être guidée que par les priorités et
demandes de la Centrafrique
Pour conclure, nous réitérons notre souhait d’une forte implication des compatriotes dans le programme de la préparation de notre forum à venir. Cela commence par ceux qui le peuvent dans la création d’un site internet qui pérennise nos actions et échanges.
Cordialement Bertrand KEMBA
Tel 06 62 37 44 06 & 06 62 37 44 06
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