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PREMIER OFFICIER SAINT-CYRIEN CENTRAFRICAIN : Si le colonel Saulet était président…

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[Par Pape Ndiaye-Rédaction mise à jour le 19.04.2014] - Au sol comme au sous-sol, la République Centrafricaine est un pays insolemment riche en ressources naturelles, mais socialement et économiquement pauvre ! À preuve, c’est l’un des rares pays au monde qui était doté d’un ministère de l’or et du diamant. Malheureusement pour ce pays qui semble être matraqué par le destin, son Armée, qui n’était que de « paille », n’existe même plus actuellement pour assurer la défense de l’intégrité de son territoire vaste comme la France et la Belgique réunies encore moins assurer la sécurité de ses populations ainsi que la protection de ses richesses. D’où la fragilité et la vulnérabilité du pays face à toutes sortes de rébellions et autres agressions extérieures qui font et « défont » les régimes à Bangui. Or, bien que disposant des ressources humaines et naturelles abondantes, la Centrafrique ne pourra ni se développer, ni se stabiliser sans armée nationale digne de ce nom. Étant le premier Centrafricain sorti de la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr (France), le colonel Anicet Saulet, un brillant officier doublé d’un diplomate hors pair, aurait pu être une chance voire un espoir pour ce pays qui semble provoquer le courroux des dieux. Qu’on l’aime ou pas, en effet, le colonel Anicet Saulet a le profil de l’emploi c’est-à-dire qu’il pourrait constituer un excellent président de la République doublé d’un excellent chef d’état major général des Armées, voire un président qui cumulerait ses fonctions avec celles de ministre de la Défense, pour la reconstruction et la réorganisation des forces armées centrafricaines. Hélas, le fait que la candidature de ce brillant officier ait été recalée pour la présidence de la transition replonge encore le pays dans un passé peu glorieux fait de népotisme et de tribalisme d’Etat. Deux maux auxquels vient de s’ajouter la guerre de religions ! A ce rythme, force est de dire que les autorités politiques centrafricaines n’aiment pas du tout leur pays ! Or, nous semble-t-il, compte tenu des vicissitudes du passé, tout devrait être mis en oeuvre pour que ce beau pays sorte enfin du cycle de malheurs qui le frappe depuis des décennies. Parce que le fait que la communauté internationale encourage des conseillers nationaux (députés de la Transition) à mettre en place des critères très orientés et léonins (part du lion ou partage bouki) pour baliser le passage en force au profit d’une candidate nommée Catherine Samba-Panza, qui ne dirige visiblement rien du tout, ne fait que prolonger les souffrances de ce malheureux pays. Et aggraver la mauvaise politique de stigmatisation au sein l’Armée. Ou de ce qui reste de cette dernière puisque les FACA (Forces armées centrafricaines) n’existent plus. La Centrafrique ayant connu, ces vingt dernières années, plusieurs mutineries et autres rébellions militaires, nul doute que six militaires sur dix s’y sentent stigmatisés. Pour dire que ce n’est pas demain « la paix et l’amour » à Bangui ! En effet, lorsque nous nous étions rendus dans ce malheureux pays en 1997, les filles répétaient comme une antienne ce refrain : « A Bangui, y a la paix et y a l’amour ». Les « Talla Niang » boys ou les soldats sénégalais de la Misab auxquels nous avions rendu visite en 1997 sauront de quoi on parle… L’amour, sans doute, sauf entre Musulmans et Chrétiens !

 



19/04/2014

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