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Ouverture du Forum de Bangui : enjeux et participants

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[La rédaction|Mis à jour|04/05/2015 ] 

 C'est ce lundi que doit débuter le très attendu Forum de Bangui. Après des mois de retard et de report, le grand rendez-vous national de la réconciliation en Centrafrique démarre pour une semaine. Près de 600 personnes y sont conviées pour parler des enjeux actuels et futurs du pays.

 

Au cœur de ces assises d’une semaine censées sceller la réconciliation en Centrafrique : les groupes armés. Les trois factions de l’ex-Seleka, les « comzone » anti-balaka et les autres groupes politico-militaires signataires des accords de Brazzaville, en juillet 2014, feront l’objet de toutes les attentions.

 

Les autorités de transition espèrent un geste de contrition de la part de ces groupes en particulier des deux principales mouvances. Mais plus précisément, il sera question pour eux de la mise en application des dispositions de l’accord de Brazzaville : cantonnement des hommes, désarmement, démobilisation, réinsertion des combattants, rapatriement…

 

Pour les belligérants, il s’agit notamment de voir comment organiser un retour à la paix et à la sécurité pour permettre la tenue d’élections. Les partis politiques seront là aussi, ainsi que la plateforme religieuse regroupant les confessions catholiques, musulmanes et protestantes. La société civile sera également représentée. Il faut aussi compter sur les institutions ou encore les partenaires internationaux.

 

Au-delà des causes de la crise et des solutions immédiates, le Forum se veut le lieu des projets. Des projets concrets comme la forme que pourrait prendre la future armée centrafricaine, ou plus généraux comme les projets de société pour les 25 prochaines années. Des travaux s’articuleront autour de commissions sur des thèmes comme la sécurité, la cohésion sociale, l’économie, le pardon ou la lutte contre l’impunité.

 

La guerre des nombres

 

Après les polémiques sur la composition du comité chargé d’organiser ce forum, le nombre de places accordées à chaque entité participante aura également suscité les controverses. Le nombre de participants au nom des différentes entités est fixé à 585 : 234 places sont réservées aux représentants des 78 sous-préfectures du pays, représentants désignés lors des consultations à la base.

 

Du côté des groupes armés. Anti-balaka et ex-Seleka sont logés à la même enseigne : 20 places pour la mouvance anti-balaka dans sa globalité, autant pour l’ex-Seleka toutes factions confondues. Ce qui n’a pas manqué de susciter des protestations. Polémique aussi chez les politiques. Une plateforme regroupant plusieurs partis conditionnait la semaine dernière sa participation au forum, à l’augmentation des places accordées aux formations politiques, de 30 à 70.

 

Les organisations musulmanes ont également fait savoir leur mécontentement face à ce qu’elles estiment être une sous-représentation : 13 places, huit pour les associations musulmanes plus cinq au nom de la plateforme religieuse. Un nombre insuffisant selon elles. En réalité, si l’on ajoute les délégués des régions du Nord, les sultans, certains officiels etc., il y aura bien plus de 13 musulmans présents au forum de réconciliation. Mais ils seront encore très loin de la moitié des participants comme se prenaient à rêver certains musulmans du km 5, il y a quelques semaines encore.

 

©RFI



04/05/2015

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