Le microparti de Marine Le Pen visé par la justice
Le Monde.fr | 15.04.2014 | Par Abel Mestre et Caroline Monnot
Une information judiciaire contre X a été ouverte le 3 avril pour « escroquerie en bande organisée », « faux et usage de faux », concernant Jeanne, le microparti de Marine Le Pen, selon le parquet de Paris. Elle fait suite à une enquête préliminaire déclenchée en 2013 par le signalement de la Commission des comptes campagne, qui avait été révélé par le site d'information Mediapart. Dans cette enquête étaient notamment visés les prêts accordés à des candidats du Front national lors des cantonales de 2011 et des législatives de 2012.
Selon nos informations, des perquisitions ont eu lieu le 7 avril visant la galaxie Riwal, l'entreprise de Frédéric Chatillon, qui s'occupe de l'ensemble du matériel de campagne du Front national.
DES « GUDARDS » AUX MANETTES
Le microparti, créé à la fin de 2010, a prêté « environ 600 000 euros » à l'association de financement de la campagne présidentielle de Mme Le Pen, nous déclarait en juillet 2012 Jean-Michel Dubois, son mandataire financier.
Si Marine Le Pen n'apparaît pas dans les statuts, ce sont des proches de son ami Frédéric Chatillon, anciens du GUD (Groupe union défense), qui en tiennent les rênes. A l'image d'Axel Loustau, son trésorier, qui a remplacé Olivier Duguet en 2012 — lui aussi ancien « gudard ».
La présidente du Front national n'a pas donné suite aux sollicitations du Monde. Elle a en revanche réagi sur Twitter, mettant en cause le « pouvoir socialiste » :
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