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Indonésie : Huit condamnés exécutés malgré de vives critiques internationales

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[La rédaction|Mis à jour|  29 avril 2015]


L'Indonésie a exécuté huit condamnés à mort pour trafic de drogue, parmi lesquels sept étrangers, malgré les appels de la communauté internationale, ont rapporté des médias locaux. Une Philippine a obtenu un sursis au dernier moment.


Défiant de vives critiques internationales et de multiples appels à la clémence, les autorités ont fusillé sept hommes peu après minuit (19h00 mardi en Suisse), selon ces médias.


Cependant, une Philippine a obtenu un sursis à la dernière minute, après qu'une personne soupçonnée de l'avoir recrutée pour transporter de la drogue en Indonésie s'est rendue aux autorités aux Philippines, ont indiqué la chaîne publique Metro TV et le journal "Jakarta Post".

Les huit hommes (deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien) ont été passés par les armes au complexe pénitentiaire de l'île isolée de Nusakambangan, selon les médias. Aucune confirmation officielle n'a pu être obtenue pour le moment.


Rappel d'ambassadeur

 

Après l'annonce de l'exécution de deux de leurs ressortissants, l'Australie a annoncé qu'elle allait rappeler son ambassadeur, selon le Premier ministre Tony Abbott.


Un haut responsable du ministère des Affaires étrangères australien avait auparavant qualifié sur Twitter la peine de mort d'"abus de pouvoir étatique" et le leader de l'opposition travailliste australienne Bill Shorten avait demandé une "réponse forte" de la part du gouvernement de son pays.


Le gouvernement brésilien a pour sa part reçu avec une "profonde consternation" la nouvelle de l'exécution d'un de ses ressortissants, deuxième Brésilien exécuté dans l'archipel depuis le début de l'année.


En Indonésie, les condamnés à mort sont extraits de leur cellule à l'isolement, conduits dans une clairière, attachés à un poteau et fusillés par un peloton d'exécution de 12 tireurs.


Président sourd aux appels

Intransigeant sur l'application de la peine de mort pour trafic de stupéfiants, le président indonésien, Joko Widodo, est resté sourd aux nombreux appels à la clémence et aux pressions diplomatiques internationales contre la peine capitale, qui s'étaient intensifiées jusqu'au dernier moment.


Dans un ultime communiqué commun publié à quelques heures seulement du peloton d'exécution, l'UE, la France et l'Australie ont appelé Jakarta à "stopper les exécutions", et à "réfléchir à l'impact de la position de l'Indonésie dans le monde et à sa réputation internationale".

L'ONG Amnesty International a vivement critiqué les nouvelles exécutions "totalement répréhensibles" et appelé le président indonésien à "abandonner immédiatement les projets de nouvelles exécutions".


L'information sur le sursis accordé contre toute attente à la Philippine Mary Jane Veloso est intervenue après une intense campagne dans son pays pour lui sauver la vie. Le président philippin Benigno Aquino s'était personnellement impliqué en demandant la clémence de son homologue indonésien. Mais les nombreux autres appels à la clémence sont restés vains.


©Romandie



29/04/2015

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