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Centrafrique: Tractations pour la désignation d'un nouveau Premier ministre

[ Par  Nestor N'gampoula et Fiacre Kombo |Mis à jour| samedi 9 août 2014]

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L'ex premier ministre centrafricain André Nzapayeke

 

Depuis le mercredi 6 août, la présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba- Panza, multiplie des consultations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement plus inclusif. Elle a reçu à tour de rôle, jusqu'à hier, jeudi, les responsables des partis politiques, des anti-balaka et ceux des ex-Seleka.

Au moins trois noms sont cités pour occuper le poste de Premier ministre. Il s'agit de celui d'Abdou Karim Meckassoua - qui vient de rentrer à Bangui -, soutenu par la communauté internationale, mais rejeté par la seleka. Viennent ensuite ceux de Mahamat Kamoune, proche de Michel Djotodia et de Désiré Zanga- Kolingba- candidat battu par la présidente, soutenu à l'époque par les représentants de la séléka au Conseil national de transition.

D'après certaines sources sûres, Catherine Samba Panza aurait plus de penchant pour Mahamat Kamoune, ancien directeur de cabinet de Michel Djotodia, qui se trouve toujours en exil au Bénin.

Une réunion est d'ailleurs prévue entre Babakar Gaye, Charles Malinas, respectivement commandant de la Minusca, l'ambassadeur de France en poste à Bangui et la présidente.

Objectif visé : harmoniser les points de vue sur le sujet. Mais si aucun accord ne s'est pas encore dessiné pour le moment, une source au Conseil national de transition (Cnt) affirme néanmoins qu'André Nzapayéké, 62 ans peut être reconduit comme premier ministre.

À entendre certains Centrafricains tant à Bangui comme partout ailleurs dans le pays, les présidents tchadien et congolais auraient demandé aux autorités centrafricaines de confier la primature à un musulman, originaire du nord pour favoriser l'équilibre régional et aider à la décrispation du climat politique et sécuritaire.

Ce qui obéirait aux exigences de la Seleka, exprimées lors du forum de réconciliation de Brazzaville qui a débouché le 23 juillet sur la signature d'un accord de paix.

En attendant de connaître le nom du nouveau Premier ministre, de nombreuses personnes pensent que ce qui importe, dans la désignation du chef du gouvernement, ce n'est pas son appartenance religieuse ou ethnique. Le journaliste Rodrigue Joseph Prudence Mayte s'explique à ce sujet : « Le problème centrafricain n'est pas religieux ou interreligieux, c'est une crise politique.

Si on a un Centrafricain musulman qui a les compétences requises et qui peut occuper les hautes fonctions de l'État, il n'y aura pas de souci. On a vu par exemple au Sénégal le président Senghor rester plus de 20 ans président de la République alors qu'il est issu de la minorité chrétienne. »

Rappelons qu'à Brazzaville, Catherine Samba avait préconisé, à plusieurs reprises, le remaniement du gouvernement « sur des critères de technocratie, de région et de compétence, mais qui intègrent aussi la dimension politique et les nouvelles donnes issues du forum. »

©AA



09/08/2014

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