Centrafrique tension à Bambari au lendemain d'une attaque contre un campement d'éleveurs peuls
[Par Krock Sylvestre|Mis à jour|23 Juin 2014]
La tension était à son comble à Bambari (Centre-Est), lundi,au lendemain d'une attaque meurtrière dans un camp de peuls qui a fait au moins une dizaine de morts et plusieurs blessés, selon des sources locales.
Les rues de la ville de Bambari se sont vidées et les commerces ont fermé leurs portes suite à des tirs de coup de feu. Un hélicoptère des forces françaises a survolé la ville jusqu’à 15 heures (GMT).
L’Abbé Barthélemy Balemanga, Directeur de la radio confessionnelle catholique « BE OKO »(radio locale) a accusé les jeunes musulmans d'agir en représailles du massacre commis contre les peuls en s'en prenant à la population chrétienne mais Amat Nedjad Ibrahim, porte-parole de l’état-major de la Séléka joint depuis Bambari, parle d'une situation qui est "en passe d'être maîtrisée".
« Un évènement odieux s’est produit hier. Les Anti-Balaka ont attaqué un village d’éleveurs peuls à sept km de Bambari sur l’axe Alindao. Ils ont égorgé dix personnes et brûlé sept autres dont trois femmes et quatre enfants. Nous nous sommes rendus sur les lieux avec les Nations-Unies, les Sangaris (forces françaises en Centrafrique)et des Ong pour constater les faits. Pour le moment, nous essayons de calmer la population musulmane pour qu’il n’ait pas de représailles »,a indiqué Nedjad Ibrahim.
Aucune réaction n'a été enregistrée de la part des Anti-Balaka jusqu'à 14:00 GMT concernant l'attaque perpétrée dimanche contre le camps de peuls.Selon des sources médicales des blessés peuls ont été acheminés vers les unités médicales locales mais la tension a mis le personnel médical dans l'incapacité de leur porter secours.
« La panique était telle que nous avons fermé la pharmacie pour fuir. Les musulmans de Bambari ont commencé à tiré pour se venger les peuls mais les forces de l'opération Sangaris sont intervenus.Nous sommes à la maison, on a peur de repartir à l’hôpital pour secourir les blessés», a confié Christine Yawanzo, pharmacienne à l’hôpital régional de Bambari
Sangaris n'était pas disponible pour commentaire jusqu'a 15hGMT
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© AA
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