Centrafrique: Nouveaux soupçons d'abus sur des enfants par des casques bleus
[La rédaction|Mis à jour| 25/06/15 ]
Des enfants et des adultes déplacés s’abritent à l’extérieur d’une clôture de barbelés, dans un camp mis en place derrière l’aéroport international Mpoko de Bangui, en République centrafricaine (RCA).
En Centrafrique, la mission de l'ONU ouvre une enquête sur de possibles abus sexuels de certains de ses casques bleus à Bangui contre deux ou trois fillettes de 13 ans. La Minusca en est au stade des soupçons.
Le pays d'origine du contingent concerné n'est pas encore connu, mais les soupçons assez forts pour pousser l'ONU à révéler publiquement cette affaire, promettant une tolérance zéro.
Il faut dire que d'après un récent rapport interne, ce problème d'échanges de faveurs sexuelles par des casques bleus contre argent, nourriture ou téléphones est récurrent.
Les faits ont été signalés le 19 juin à la Minusca, mais ils pourraient remonter à 2014. Ils concernent des accusations d'abus sexuels commis par ses casques bleus contre des enfants des rues.
« Nous travaillons sur la transparence, nous désavouons ces agissements inacceptables. Nous n'avons rien à cacher, nous ne pouvons pas protéger d'éventuels coupables de tels faits contre des enfants et surtout contre des enfants de la rue, assure Hamadoun Touré, le porte-parole de la Minusca.
Il s'agit d'abus sexuels sur deux ou trois enfants, je ne sais pas en échange de quoi et il y aurait même eu des grossesses.
Mais nous attendons d'établir tout cela. Sous réserve des résultats des enquêtes, il y a certainement déjà des mesures à prendre et la première est d'éloigner tous les enfants du camp où se trouvent les casques bleus des Nations unies.
Les personnes qui sont accusées constituent une infime minorité. La politique de tolérance zéro est en vigueur, ça veut dire zéro complaisance. »
En RCA, le dernier cas concernait deux jeunes filles de 16 ans exploitées sexuellement par des soldats de la Minusca.
Et ce alors que l'ONU est toujours sous le feu des critiques pour sa gestion de l'affaire d'accusations de viols d'enfants par des soldats français.
©RFI
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