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Centrafrique : MOUNI se rallie à l’URCA pour les élections groupées de 2015

 Africa7- Rédigé par Herve Serefio-Mis à jour,  le 6 janvier 2016

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L’association politique dénommée MOUNI (Mouvement national des indépendants) a fait une alliance avec l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA) en vue de soutenir la candidature d’Anicet Georges Dologuélé à l’élection présidentielle du 27 décembre 2015. C’est le mardi 8 décembre au restaurant Equateur que la cérémonie a eu lieu.

Le Mouvement national des indépendants, n’ayant pas voulu se présenter à la présidentielle,  a préféré s’aligner derrière l’homme qu’il faut, c’est-à-dire l’homme  qui partage la même vision que lui et qui, non seulement a la capacité mais aussi l’expérience pour diriger ce pays.  C’est ainsi qu’il fait alliance avec l’Union pour le renouveau centrafricain d’Anicet Georges Dologuélé.

Cette alliance entre Mouni et l’Urca s’inscrit dans le cadre du soutien mutuel entre ces deux structures politiques et surtout de la candidature d’Anicet Georges Dologuélé à la prochaine élection présidentielle en Centrafrique.

A cet effet, le président du Mouni, Thierry Kamach,  aussitôt après la signature des documents entre les deux structures politiques,  s’est adressé à son homologue Anicet Georges Dologuélé en ces termes : « Monsieur le président, j’ai fait une lecture appliquée des  statuts de l’Urca et je me suis rendu compte que votre formation politique et la nôtre ont beaucoup de points de convergence.  L’Urca et Mouni regorgent de ressources humaines de valeur et sont tous deux porteurs de projets d’une  société centrafricaine où il fait bon vivre. Nous nous inscrivons tous les deux dans une dynamique de développement politique et social intégré. Notre combat commun est la lutte sans merci contre l’impunité, le régionalisme, le tribalisme, le népotisme qui étaient érigés en mode de gestion de l’Etat par les gouvernements successifs. Nous sommes pour une exploitation et une gestion rigoureuse de nos ressources naturelles qui puissent procurer le bonheur à nos populations. Et aussi, sommes-nous pour une jeune fondation d’une nation nouvelle dans laquelle cohabiteront les diversités culturelles, régionales, tribales, ethniques et religieuses. Président, vous avez été investi candidat à la magistrature suprême de l’Etat par vos militants au congrès extraordinaire de l’Urca les 9 et 11 juillet 2015. Les crises politico-militaires à répétition que nous avons connues laissent un pays fragile dont la reconstruction apparait comme un défi majeur pour le nouveau président. Je suis sûr et convaincu que cela est à votre portée. Les prochaines élections nous imposent, nous acteurs politiques majeurs,  de jouer un rôle déterminant dans le contexte économique, sécuritaire et humanitaire, entaché de gravité pour le peuple centrafricain. Soyez rassuré, monsieur le président, que nous ne ménagerons aucun effort pour vous accompagner dans ces dures épreuves combien exaltantes. Enfin, conformément à l’ordonnance 05.007 relative aux partis politiques, il y a eu un accord entre votre parti et Mouni. Nous sommes heureux de signer ce protocole d’accord politique ».

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De son côté, Anicet Georges Dologuélé a remercié cette association politique avec laquelle son parti a signé un protocole. Il a précisé que les deux alliés chemineront ensemble en bonne collaboration : « Je vous remercie pour ce que vous venez de dire et merci pour cette signature qui est un évènement important. Nous sommes à quatre jours du début de la campagne électorale pour les élections législatives et présidentielle après trois années de grave crise dans notre pays. Nous allons donc donner le temps à la politique après un temps de violence, le pouvoir étant laissé aux mains des bandes armées. Et ce temps politique qui est un tournoi important dans l’histoire d’un pays, vous (Mouni) avez bien voulu partager ce temps politique  avec l’Union pour le renouveau centrafricain. C’est un accord de mouvements politiques jeunes, de mouvements politiques composés d’hommes et de femmes dynamiques qui, dans leur vie au quotidien, font déjà des actions tournées vers le développement et qui n’ont pas besoin de conquérir le pouvoir pour montrer qu’ils sont là pour le développement. Donc, cet accord nous permet de cheminer ensemble pour la conquête du pouvoir si Dieu nous aide et si nous nous aidons. Je pense que l’un et l’autre, on fera ce qu’il faut afin de cheminer ensemble pour la gestion du pouvoir. Cet accord est pour dire aux centrafricains qu’aujourd’hui aucune formation politique ne peut seule prétendre conquérir le pouvoir. Il faut une force. Mouni et l’Urca sont en train de constituer cette force.  Nous espérons que d’autres vont nous rejoindre pour que nous soyons plus forts. Je pense que nous posons un acte que beaucoup de centrafricains, sinon la quasi-totalité, devront le faire et c’est mieux que cela se passe avant les élections où il faut poser des actes forts et non après. Personnellement en tant que candidat à l’élection présidentielle validée il y a quelques minutes par la Cour constitutionnelle, je suis très content de vous et de la quasi-totalité des députés qui font partie de votre mouvement politique, d’avoir accepté de soutenir ma candidature à l’élection présidentielle. C’est un soutien qui m’est très précieux et qui est très précieux à l’Urca. Un soutien pour lequel nous devons faire le nécessaire pour mériter et nous ferons ce qu’il faut pour le mériter pour que la victoire soit au bout du chemin ».

De ce qui précède, la direction de campagne de l’Urca étant déjà mise en place, s’organise pour être efficace et à partir de samedi prochain ce sera le début de la campagne comme a signalé le président dudit parti. Parmi les candidats à l’élection présidentielle, Anicet Georges Dologuélé est l’un des gabaris.

Il semble se préparer depuis longtemps pour ce combat vu qu’il se trouve être le candidat N° 1 tandis que les autres ont attendu que l’Autorité nationale des élections siffle la fin du dépôt des dossiers pour courir et s’agiter. C’est ce qui a d’ailleurs joué sur certains qui n’ont pas pu compléter leurs  dossiers à temps, ce qui a fait que leurs dossiers ont été invalidés par la Cour constitutionnelle de transition.

Malgré cela, l’effectif des candidats reste élevé. On les compte à ce jour au nombre de 30 personnes alors qu’on aperçoit déjà parmi eux des candidats qui ne sont que des figurants dans la course.

Si les partis politiques, les associations politiques et les candidats indépendants avaient l’esprit de ‘’l’union fait la force’’, certains s’aligneraient derrière les autres pour les soutenir et gagner les élections afin de développer le pays,  au lieu d’aller s’aventurer à seul pour ne rien gagner après.

 

©Herve Serefio



06/01/2016

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