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[La rédaction|Mise à jour|27-04-2017]-Il y a quelques jours, un détachement de la Force Sangaris a été mis en cause dans la mort d’au moins 2 civils présumés à Grimari, une localité située à 250 km au nord-est de Bangui, théâtre de violences entre miliciens anti-balaka et combattants de l’ex-coalition rebelle de la Séléka, à dominante musulmane.

Depuis le début des combats, les chrétiens de Grimari ont trouvé refuge dans la paroisse Notre-Dame de la Liesse après des exactions commises par des combattants de l’ex-Séléka. Ces derniers auraient en effet tué une trentaine de personnes. D’où la réaction des anti-balaka.
Pour faire cesser les combats entre les deux parties, un détachement de la force Sangaris s’est donc interposé. Seulement, selon les témoignages recueillis sur place par le correspondant de l’Agence France Presse, plusieurs habitants chrétiens de Grimari, favorables aux anti-balaka, ont accusé les militaires français d’avoir ouvert le feu sur des civils « partis chercher leurs affaires dans leurs maisons ».

Sauf que ce n’est pas tout à fait la version donnée par l’Etat-major des armées à Paris. « Une partie de la population musulmane a été l’objet (…) de tentatives d’exactions par des groupes armés. Le 20 avril, vers 6 heures du matin, une dizaine de leurs habitations ont été brûlées », raconte-t-il.
« Sur renseignement, les militaires français ont alors conduit une mission de reconnaissance dans la ville » où ils ont repéré « des groupes d’hommes armés, une vingtaine au total, qui les ont pris à partie à plusieurs reprises, de façon coordonné et à partir de différentes positions ». Ce qui laisse supposer que le détachement de Sangaris était attendu et que les assaillants voulaient « casser » du Français…

« Les militaires français ont systématiquement riposté à ces attaques et ont permis un retour au calme vers midi », explique l’EMA. Le bilan de ces accrochages est de 5 tués et de 2 blessés.

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