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Centrafrique: Les 100 premiers jours de Catherine Samba-Panza

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[Par Carole Assignon|Mise à jour| 2 Mai 2014 ] - Trois mois après l'entrée en fonction de la présidente, la Centrafrique est toujours très instable. La réconciliation entre chrétiens et musulmans semble de plus en plus incertaine et les exactions se poursuivent.

Trois mois après sa prise de pouvoir Catherine Samba-Panza peine toujours à remettre la Centrafrique sur les rails

Les nouvelles autorités n'ont pas réussi à juguler la crise. Les incidents et règlements de compte entre les deux communautés sont toujours d'actualité. Il y a trois mois, alors qu'elle prenait les rênes du pays, Catherine Samba-Panza disait pourtant être consciente de l'état dans lequel il était.

Toutefois, ses multiples appels à la retenue lancés à l'endroit de ses compatriotes ne semblent pas avoir d'impact sur les violences.

Pas plus d'ailleurs que les efforts des forces internationales déployées sur le terrain : un contingent composé de quelque 5.000 Africains de la Misca et 2.000 soldats français.

Exode massif des musulmans

De nombreux membres de la communauté musulmane, qui sont régulièrement la cible des milices anti-balaka, ont opté pour la fuite.

Certains pour se réfugier dans le nord de la Centrafrique, d'autres dans les pays voisins. Le gouvernement craint une partition du pays et voient d'un mauvais œil ces déplacements massifs de population.

Des milliers de musulmans fuient les violences dont ils sont victimes notamment dans la capitale Bangui

Actuellement, on estime que plus de 90% des 60 à 80.000 musulmans qui vivaient à Bangui ont déjà quitté la ville. Au quartier "PK5", le dernier bastion musulman de la capitale, la situation reste tendue et la plupart des habitants souhaitent partir.

Le responsable de la radio "Voix de la paix", Aboubakar Sallé, qui est également membre de l'association des musulmans en Afrique réside dans ce quartier. Il confirme les menaces et violences à l'endroit de sa communauté mais croit en la volonté du gouvernement de réconcilier chrétiens et musulmans.

« Le pouvoir fait l'effort de maitriser la situation mais le problème c'est qu'il y a trop de délinquants, des jeunes qui sont manipulés. »

Pour un retour à la sécurité, l'ONU a autorisé, début avril, le déploiement d'environ 12.000 Casques bleus. Mais cette force ne devrait pas intervenir avant septembre.

©DW



03/05/2014

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