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Crise Centrafricaine: Forum de Brazzaville sur la Centrafrique - Les contestataires durcissent leur position

[Par Nestor N'gampoula| Fiacre Kombo|Mis à jour| 16 Juillet 2014

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Dans une lettre envoyée à la présidente de la délégation de la ville de Bangui le 15 juillet, le président du Mouvement démocratique pour la renaissance et l'évolution de la Centrafrique (MDREC), Joseph Bendounga, demande l'autorisation d'organiser une marche pacifique à Bangui contre le forum de Brazzaville. Alors que cette manifestation est prévue le vendredi 18 juillet, d'autres communiqués publiés il y a 24 heures vont dans le même sens

C'est à l'issue du dixième sommet de l'Union africaine à Malabo, en Guinée-Équatoriale, le 27 juin dernier, que les chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Cééac) avaient décidé de la tenue d'un forum inter-centrafricain à Brazzaville. Ce forum de réconciliation nationale prévu du 21 au 23 juillet devait regrouper tous les acteurs de la crise centrafricaine sans exclusion, partis politiques et société civile. Mais au lendemain de cette proposition de sortie de crise, nombreux ont été les responsables politiques, religieux et les associations -- environ quarante-neuf mouvements -- à critiquer le choix de Brazzaville. Selon eux, le forum doit se tenir à Bangui, la capitale centrafricaine.

Le 15 juillet, le président du MDREC a saisi la présidente de la délégation spéciale de la ville de Bangui pour demander l'autorisation d'organiser une marche pacifique contre le forum de Brazzaville.

Le même jour, dans un communiqué, Me Henry Pouzere, ancien ministre, coordonnateur de la plate-forme « Sauvons la Centrafrique », a déclaré avoir décliné l'invitation de Brazzaville. « Les thématiques à discuter lors de ce forum doivent être librement retenues par les différentes composantes de la nation impliquées dans le processus, de façon à aborder toutes les nécessités », peut-on lire dans ce communiqué.

Par ailleurs dans la nuit du 15 au 16 juillet, sur les ondes de la radio nationale et de la radio ndèkè luka, Jean Serge Bokassa a déclaré, quant à lui, être opposé au choix de la tenue de ce forum à l'extérieur de la Centrafrique. L'ancien ministre de la Jeunesse a néanmoins indiqué qu'il restait disponible à apporter sa contribution au processus de réconciliation.

Le Conseil national de la jeunesse centrafricaine estime qu'il est urgent que toutes les parties en crise se rendent au forum de Brazzaville afin de donner une chance à un retour de la paix dans le pays. « La jeunesse sera belle et bien représentée à Brazzaville », annonce le conseil dans une déclaration.

D'après des sources concordantes, la difficulté concernant l'organisation du forum inter-centrafricain ne réside pas dans le choix de la ville où il se tiendra, mais dans l'ordre du jour et des conclusions qui en découleront. Certains Centrafricains craignent que les conclusions de ces assises soient imposées par les chefs d'État de la Cééac. C'est le cas d'un accord tacite qui aurait été trouvé en janvier à N'Djamena lors d'une réunion des chefs d'État de la sous-région. L'idée était que si un président chrétien était élu, ce qui est le cas de Catherine Samba-Panza, le Premier ministre serait un musulman.

 

© AA



17/07/2014

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