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Cameroun: l'épouse d'un vice-Premier ministre enlevée, Boko Haram accusé

 [ La rédaction Zokwezo-news|Mis à jour|27 juillet 2014 ]   

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Des membres présumés du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont enlevé dimanche l'épouse d'un vice-Premier ministre camerounais et un chef traditionnel lors d'une nouvelle attaque meurtrière contre une localité de l'Extrême-nord du Cameroun qui a fait au moins six morts.

Les islamistes armés nigérians de "Boko Haram ont enlevé beaucoup de personnes", a indiqué une source policière de la région, dont "la femme du vice-Premier ministre (chargé des relations avec le Parlement, Amadou Ali) et plusieurs gendarmes".

Vers cinq heures (04h00 GMT), il y a eu "deux attaques simultanées" à Kolofota, localité proche de la frontière avec le Nigeria, visant "le palais du sultan de Kolofata, Seiny Boukar Lamine, et la maison d'Amadou Ali", a expliqué à l'AFP un proche de la famille du sultan.

"Quatre personnes, dont le petit frère du sultan ont été tués (alors que) lui, son épouse et ses enfants ont été enlevés", a rapporté ce proche s'exprimant sous couvert d'anonymat.

"Les Boko Haram ont enlevé beaucoup de personnes", a indiqué de son côté une source policière de la région, sous couvert d'anonymat, ajoutant: "il y a le sultan, la femme du vice-Premier ministre et plusieurs gendarmes".

Selon cette source policière, "quatre civils et deux gendarmes ont été tués" lors des attaques attribuées à Boko Haram, dont les combattants ont également dérobé des véhicules au domicile du vice-Premier ministre, selon la même source.

Plus tôt dimanche, un officier de police établi dans la région avait indiqué que la localité de Kolofata avait été attaquée tôt dimanche matin.

"Les avions de chasse sont entrés en scène. Il y a eu des bombardements dans la zone", après cette attaque avait ajouté cet officier. Aucun bilan d'éventuelles victimes de ces bombardements n'était disponible dimanche en fin de journée.

De source policière, "de nombreux renforts" de l'armée ont été déployés dans la zone, dont des soldats du BIR (Bataillon d'intervention rapide, unité d'élite de l'armée camerounaise).

- Attentat suicide au Nigeria -

La situation est extrêmement tendue actuellement dans l'extrême-nord du Cameroun où les islamistes nigérians multiplient des attaques contre des militaires et des civils.

Jeudi soir, deux militaires camerounais ont été tués dans cette région lors d'un affrontement avec des combattants de Boko Haram qui ont attaqué un village frontalier.

Le Cameroun, comme d'autres pays de la région, a renforcé récemment sa lutte contre Boko Haram, après l'indignation internationale qui avait suivi l'enlèvement de plus de 200 lycéennes nigérianes le 14 avril.

Les islamistes de Boko Haram ont longtemps considéré cette région frontalière comme un refuge, une zone propice aux enlèvements d'étrangers, mais aussi un territoire de transit et d'approvisionnement en armes et explosifs.

Depuis 2009, les insurgés de Boko Haram mènent au Nigeria une sanglante insurrection qui a fait des milliers de morts (plus de 2.000 depuis début 2014) et qui déborde sur les pays voisins.

Ainsi, dimanche encore, une kamikaze se dirigeant vers une grande université de Kano, dans le nord du Nigeria, avec une bombe dissimulée sous son hijab, s'est fait exploser dimanche au moment de son interpellation, blessant cinq policiers, selon la police nigériane.

"Une femme kamikaze a été isolée alors qu'elle marchait en direction de l'entrée de l'université" du nord-ouest, à Kano, a rapporté à l'AFP Frank Mba, le porte-parole de la police nigériane.

"Les policiers de garde l'ont isolée" à cause de son comportement inhabituel. Et ils s'apprêtaient à faire appel à des collègues féminines pour la fouiller, quand la kamikaze a déclenché une bombe dissimulée sous son hijab, se tuant et faisant cinq blessés parmi les policiers présents, a-t-il expliqué.

Face au développement de l'insurrection islamiste qui menace la stabilité de la région, les voisins du Nigeria ont renforcé leur coopération militaire, avec le soutien des Occidentaux - particulièrement de la France, des Etats-Unis et du Royaume uni - et ont déployé des renforts au frontières, notamment le Cameroun.

©AFP                                                                                                                                              Vues dans zokwezo-news : 78



27/07/2014

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