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Air Algérie: aucun survivant dans le crash au Mali, boîte noire retrouvée

 Visiteurs :  992                       [Par Ahamadou CISSE| Armel BAILLY |Mis à jour|25 juillet 2014 ]

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Aucune des 118 personnes à bord d'un avion d'Air Algérie qui s'est écrasé dans le nord du Mali n'a survécu à la catastrophe, mais une boîte noire a été retrouvée vendredi au milieu des débris de l'avion désintégré qui aidera à déterminer les causes de sa chute.

"Il n'y a hélas aucun survivant", a déclaré le président français François Hollande lors d'une brève allocution télévisée.

"Une boîte noire a été récupérée et acheminée vers Gao" (nord-est du Mali) par les militaires français qui ont sécurisé la zone, a-t-il ajouté, précisant que toutes les hypothèses, notamment climatiques, étaient étudiées pour expliquer ce crash.

 

ha17.pngLe Douglas MD-83 qui s'est écrasé au Mali, le 7 juin 2014 au dessus de l'aéroport Arrecife-Lanzarote

 

Les débris de l'appareil, un McDonnell Douglas MD83 à destination d'Alger qui s'est écrasé 50 minutes après avoir décollé de Ouagadougou, ont été repérés jeudi soir par un hélicoptère de l'armée burkinabè dans la zone de Gossi, ville du nord du Mali située près de la frontière avec le Burkina Faso.

Cette information de l'armée burkinabè a très vite été confirmée par la présidence française, qui a parlé d'une épave de l'avion "désintégrée".

Cinquante-quatre Français se trouvaient à bord de l'avion, selon un nouveau bilan officiel, ainsi que 23 Burkinabè, le reste des passagers venant de plusieurs autres pays, dont le Canada, le Liban, l'Algérie qui a décrété un deuil national de trois jours.

Les six membres de l'équipage de l'avion affrété par la compagnie algérienne étaient espagnols.

Un détachement terrestre d'une centaine de soldats français à bord d'une trentaine de véhicules a quitté Gao, la plus grande ville du nord du Mali, située à une centaine de km au nord de Gossi. Ces militaires sont arrivés sur les lieux du crash tôt vendredi matin.

Selon le ministère français de la Défense, leur mission est de "sécuriser la zone", de recueillir des éléments utiles à l'enquête ainsi que les corps des passagers.

Fleur Pellerin, secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger, est arrivée dans la nuit à Ouagadougou.

"D'après les enquêtes menées à la fois par les autorités burkinabè et par ce que nous savons côté français, il n'y avait pas de personnes suspectes parmi les personnes enregistrées à bord. Mais, pour avoir des certitudes, il faudra attendre que l'enquête puisse se dérouler sur place", a déclaré Mme Pellerin à l'issue d'une réunion de la cellule de crise mise en place au Burkina Faso.

"La configuration du site et les images qui nous ont été montrées ce matin au centre de crise burkinabè laissent à penser qu'il s'agit probablement d'une cause mécanique liée aux conditions météorologiques", a-t-elle ajouté.

Des images tournées sur le site par des soldats burkinabè montrent des débris métalliques difficilement identifiables éparpillés sur des dizaines de mètres et les principaux éléments de l'avion (moteur, fuselage...) ne sont pas visibles.

- Avion "en mille morceaux" -

Selon le Premier ministre burkinabè, Luc Adolphe Tiao, l'avion "s'est éparpillé en mille morceaux". "Nous ne sommes même pas certains que nous puissions reconstituer les corps tellement les morceaux sont émiettés", a-t-il ajouté.

Il a indiqué que le président burkinabè Blaise Compaoré "se rendra sur les lieux de l'accident certainement avec son homologue malien (Ibrahim Boubacar Keïta) et les autorités françaises", sans préciser quand.

La région de Gao reste une zone dangereuse où des jihadistes continuent à sévir, de même que d'autres bandits et trafiquants armés profitant de l'immensité de la zone en partie désertique qu'il est difficile de contrôler.

Les soldats français y sont implantés depuis le début de leur intervention en janvier 2013 pour chasser du nord du Mali les groupes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), région qu'ils venaient d'occuper pendant neuf mois.

 

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Carte avec la trajectoire du vol AH 5017 et zoom sur la région où des débris de l'avion ont été retrouvés avec les conditions météorologiques lors du crash

 

L'avion avait décollé de Ouagadougou avec 112 passagers et six membres d'équipage, à destination d'Alger dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a disparu des écrans radar cinquante minutes après son décollage, selon Air Algérie.

L'Association internationale du transport aérien (Iata) a indiqué vendredi qu'elle allait "tout mettre en oeuvre" pour améliorer la sécurité aérienne qui reste une priorité, après une semaine noire au cours de laquelle trois crashs d'avions ont fait plus de 460 morts.

Avant le crash du MD83 affrété par Air Algérie auprès de la société espagnole Swiftair, un avion de la Malaysia Airlines s'était écrasé le 17 juillet dans l'est de l'Ukraine après avoir été abattu par un missile dans un territoire contrôlé par les séparatistes pro-russes, faisant 298 morts.

Mercredi, un avion de la compagnie taïwanaise TransAsia Airways s'est écrasé sur une île au large de Taïwan après une tentative d'atterrissage par très mauvais temps, causant la mort de 48 des 58 occupants de l'appareil.

 

 

© AFP



25/07/2014

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