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Soldats accusé de viols en Centrafrique: Le lanceur d’alerte a été réintégré aux Nations unies

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[La rédaction|Mis à jour|6 mai 2015 ]

Le suédois Anders Kompass avait été suspendu par les Nations unies après avoir transmis le rapport révélant les accusations de viols perpétrés par des soldats français…

 

Anders Kompass a retrouvé son poste aux Nations unies. Un tribunal interne à l’organisation internationale a ordonné la réintégration de ce travailleur humanitaire suédois qui avait été suspendu après avoir transmis à la France le rapport révélant des accusations de viols d'enfants par des soldats français en Centrafrique en 2014.

Prié de démissionner

En accord avec le jugement du Tribunal du contentieux administratif des Nations unies rendu ce mardi, Anders Kompass «a donc repris du service», a confirmé mercredi une porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme. Le Suédois continue malgré tout de faire l'objet d'une enquête interne pour avoir transmis un document confidentiel, sans même avoir pris la précaution d'enlever les noms des victimes présumées, et d'avoir court-circuité ses supérieurs. Malgré cette accusation, le Tribunal du contentieux administratif des Nations unies a estimé que la réintégration d’Anders Kompass à son poste ne nuirait pas à l’enquête.

D'après le jugement du Tribunal du contentieux administratif des Nations unies, Anders Kompass dit avoir reçu à la mi-juillet une copie du rapport des Nations unies et dit en avoir parlé le 23 juillet avec un représentant de la mission française auprès des Nations unies à Genève. Les accusations de viols sur des enfants en Centrafrique ont justifié l'ouverture d'une enquête préliminaire en juillet 2014 à Paris, restée secrète jusqu'à ce qu'un article du quotidien britannique The Guardian révèle l'affaire fin avril.

Désaccords sur les dates

Anders Kompass affirme en avoir informé peu après le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme à Genève et avoir transmis une copie du rapport aux autorités françaises le 7 août. Mais les Nations unies réfutent cette version des faits. D'après le jugement, le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme assure que ce n'est que le 6 mars 2015 qu'il a été informé que Anders Kompass avait fait fuiter le rapport. Une chose semble sûre: le 12 mars, le Suédois a été prié de démissionner. Ce à quoi il s'est opposé. Le 17 avril, il a été suspendu, et le 29 avril il a demandé l'annulation de cette suspension.

Anders Kompass, directeur des opérations du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, avait été placé en congé administratif le 17 avril dernier pour avoir transmis à l'été 2014 ce rapport confidentiel à la France. Les témoignages des enfants ont été recueillis par des personnels des Nations unies déployés en Centrafrique. Ils «retracent des faits qui auraient été commis sur une dizaine d'enfants, sur le site de l'aéroport de M'Poko (à Bangui), entre décembre 2013 et juin 2014», selon le ministère de la Défense français.

 

 

©20 Minutes

 



06/05/2015

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