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République Centrafricaine: l’accord de cessation des hostilités ne convainc pas les entités contestataires du forum de Brazzaville

 [La rédaction|Mis à jour|25 juillet 2014]

 

Le forum de Brazzaville tenu du 21 au 23 juillet s’est soldé par la signature d’un accord de cessation des hostilités entre les groupes armés, dont les ex-Séléka et les Antibalaka. A Bangui, les entités contestataires de ce forum disent rester sur leur soif. 

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Avec des mots et expression certes différents, les contestataires du forum ont pris une position commune par rapport à ce qui s’est passé à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Tous ou presque estiment que l’accord de cessation des hostilités, qui a résulté des trois jours de négociations, n’apporte rien dans la résolution de la crise centrafricaine.

Rénaldy  Sioké, premier vice-président du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) et porte parole de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT), note que l’accord n’a pas pris en compte tous les éléments essentiels. Le porte-parole de l’AFDT pense que le vrai problème sera l’application de cet accord car « l’un des éléments pour que la paix revienne, c’est le désarmement des combattants. Vous avez observé qu’il n’a pas été touché. Donc, il s’agit d’un accord à minima. Le vrai problème, c’est la mise en œuvre de l’accord et le respect des engagements ».

Joseph Bendouga, président du Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (MDREC), a qualifié cet accord de document vide. Pour lui, l’absence des mesures contraignantes complique d’avantage les choses car « ils n’ont pas donné de date limite. Le cantonnement, comment cela doit se faire  ? Et la prise en charge des troupes cantonnées ?

Pour Valérie Blandine Tanga, membre du groupe de travail de la société civile, l’accord de Brazzaville n’a rien apporté au processus de la résolution de la crise centrafricaine. « En son temps, nous avions dit que la réunion de Brazzaville n’apporterait rien à la crise centrafricaine et finalement, on a constaté que cela n’a rien apporté. En ce qui concerne l’accord de cessation des hostilités, le fait qu’il n’y ait pas de mesures contraignantes indique que ce document ne veut rien dire. »

Adopté lundi par les membres de la délégation centrafricaine, le calendrier du forum de Brazzaville prévoyait alors la signature de trois documents qui portaient sur la cessation des hostilités, un accord politique et le désarmement. Sur les trois, seul l’accord de cessation des hostilités aura finalement été signé par les groupes armés, dont l’ex-Séléka et les Anti-Balaka qui constituent les principaux mouvements en conflit dans le pays.

 

© rjdhrca



24/07/2014

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