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République Centrafricaine : Karim Meckassoua, Premier ministre ?

 [ Par Chris Can |Mis à jour|lundi 4 août 2014 ]

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Dans le cadre de la recherche du rétablissement de la paix en République centrafricaine, le remaniement du gouvernement s’avérait un processus qui cadre avec cette dynamique. La Présidente de la transition Catherine Samba-Panza dans son discours à la nation annonçait un nouveau gouvernement pour donner définitivement un ton particulier à ce virage similaire à un épingle à cheveu, tant le gouvernement Nzapayéké semble ne plus être en mesure de correspondre aux attentes des Centrafricains et que ce dernier, en politique, se retrouvait sur un terrain extrêmement glissant dont ses capacités à assumer convenablement la mission étaient trop moindre. Dans nos colonnes, nous avions passé au peigne fin les profils des prétendants à cette haute fonction de l’Etat. De nos analyses, le personnage de Karim Meckassoua ne semblait ne pas être unanime car dans le passé ses expériences n’auront pas vraiment servi à la nation centrafricaine. Cependant, de certaines sources concordantes, Karim Meckassoua tient le haut du pavé et occupera vraisemblablement le poste de Premier ministre. Une telle décision qui ne rencontrerait pas l’agrément de tous risquerait encore une fois de basculer la République centrafricaine dans une autre sphère et où le rang des mécontents risquerait fort bien de grossir. Aussi, on peut oser croire qu’avec le choix d’un tel personnage, bien que neutre, mais qui aurait des attaches avec des Séléka, entretiendrait des soupçons de tout genre. En plus, du côté des Séléka les réactions qui s’opposeraient à cette possible nomination se pointe déjà du côté de ceux-là qui pensaient que leur homme Dhaffane prendrait le dessus. Ce qu’on peut percevoir à travers ce choix gravite autour de l’idée d’un groupuscule qui s’obstine à ne pas baisser les bras en imposant leur mainmise, leur hégémonie sur la République centrafricaine. Dans cette perspective, on ne perdrait pas également de vue le fait que le jeu des intérêts continuent d’inspirer les uns et les autres. Le simple fait de voir, au cours du Forum de Brazzaville, Karim Meckassoua aux côtés de Samba-Panza et le médiateur à la crise centrafricaine le Président Congolais Denis Sassou Nguesso renforcerait davantage cette appréhension. En somme, Karim Meckassoua passera Premier ministre car, de nos sources, le décret de sa nomination sera probablement officiel ce lundi 4 août. Il est clair qu’à Bangui capitale de la République centrafricaine, toutes les rumeurs ne sont pas à balayer du revers de la main. Si tel serait vraiment le cas, l’essentiel serait que ce dernier rompt avec la tradition du clientélisme. Comme il dit connaître suffisamment la République centrafricaine pour avoir été aux affaires dans l’un des gouvernements de l’époque, qu’il ne brille pas dans les théories, qu’il se détache des considérations d’ordre ethnique. Si ce dernier fait partie des intellectuels, comme le clame certaines indiscrétions, que le choix des technocrates au gouvernement tant décrié mais jamais entré en pratique ne soit pas qu’un vain mot. Le tout d’après le vœu de tous les Centrafricains serait de tout mettre en œuvre pour dégager la République centrafricaine des cercles infernaux de violences, que la Sécurité revienne et la République centrafricaine soit conduite aux élections transparentes et crédibles.

 

© Le Pays Centrafrique



04/08/2014

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