RCA: Noureddine Adam tente de se replacer dans le jeu de la Seleka
[La rédaction|Mis à jour| 06/11/2014 05:58 ]
Après le Congrès de la Seleka de Ndélé au mois de mai auquel il n'avait pas pris part, après celui de Birao, où il avait imposé un nouvel organigramme qui a volé en éclat depuis, Noureddine Adam tente de revenir dans le jeu. Depuis dimanche, il a réuni à Kaga Bandoro tous les cadres restés plus ou moins fidèles. A la sortie, un nouvel organigramme et une entame de discussions avec le gouvernement et les partenaires internationaux qui, pour beaucoup, rêvent de le voir à la CPI.
Face à deux ministres et aux représentants de la communauté internationale ou des Nations unies venus à Kaga Bandoro pour l'écouter hier, mardi, Noureddine Adam, censé incarner la ligne dure de la Seleka, n'a pas brandi de chiffon rouge. « Il a tenu un discours apaisé et apaisant », commente un participant à la réunion.
Un discours rassurant relayé par les cadres de son tout nouvel organigramme, tel Arda Hakouma, dernier chef en date de l'aile militaire de l'ex-Seleka : « Ma mission c’est d’amener la paix et de maintenir l’ordre. Notre programme, ce n’est pas de conquérir Bangui. Notre programme, nous, c’est la paix », affirme-t-il.
Face à ses interlocuteurs hier, Noureddine Adam a exprimé sa volonté de participer au Forum de réconciliation à Bangui dans quelques mois, et a promis de déposer les armes ensuite.
Une influence réduite
Mais quel poids pèse-t-il encore dans la mouvance Seleka ? Noureddine Adam a eu toutes les peines du monde à rallier à lui le puissant chef de guerre Mahamat al-Khatim. De plus, depuis la fin octobre, il doit faire face à une dissidence à Bambari. L'homme fort de la ville, Ali Darassa, a créé son propre mouvement, l'UPC, pour se démarquer de la ligne Noureddine.
Dans le même temps à Bria, Zakaria Damane, qui lui aussi a pris ses distances, attend de voir venir à lui tous les chefs privés de pouvoir par le dernier organigramme.
Au même moment, Michel Djotodia, exilé au Bénin, s'exprimait dans un journal régional français, expliquant être le seul à pouvoir éviter la partition de la Centrafrique, et à condition qu'on le rappelle au pouvoir. Un discours que Noureddine Adam, de son côté, semble donc avoir adouci.
©RFI
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