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RCA : le programme de désarmement abordé lors du Forum de Bangui

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[Par  Bienvenue Marina Moulou-Gnatho  |Mis à jour| 7 mai 2015 ]

 

En RCA, le Forum de réconciliation à Bangui s’est ouvert le lundi 4 mai. Près de 600 personnes sont présentes pour représenter les groupes armés, partis politiques, pays voisins ou grandes instances internationales. Au programme de ce mercredi : la paix et la sécurité avec notamment le programme de désarmement, démobilisation et de réinsertion.

 

Les débats sur le thème de la paix et de la sécurité se déroulent au siège de la Cemac, la Communauté économique et monétaire d'Afrique Centrale, à Bangui. L’amphithéâtre était rempli ce mercredi matin et on pouvait y croiser des représentants des groupes armés, mais aussi de nombreux délégués de la population qui a eu à souffrir de cette crise.

 

Beaucoup de temps a été consacré à la mise en place des instances de ce groupe sur la paix et la sécurité, puis des experts ont posé le débat en présentant les six axes de la discussion. Il s’agira évidemment de réfléchir aux raisons pour lesquelles les crises politico-militaires sont récurrentes en RCA ou aux moyens permettant de garantir plus de sécurité aux populations centrafricaines.

 

Quelle nouvelle armée?

 

Mais au-delà de ces pistes très générales, il s’agira de réfléchir concrètement, pratiquement à ce que pourra être le futur programme de DDR, c'est-à-dire le programme de désarmement, démobilisation et de réinsertion. Tout cela en traçant les contours de la future armée nationale. Les deux aspects sont liés dans les discussions puisque certains combattants des groupes armés sont censés pouvoir rejoindre l’armée, la police ou les eaux et forêts.

 

Différents intervenants ce matin ont rappelé que les différents processus de DDR avaient été un échec en Centrafrique et avaient créé un désordre supplémentaire. On attend donc les propositions des orateurs qui se sont inscrits nombreux et qui se succèdent à la tribune pour de brèves interventions alors que les débats se poursuivent dans les couloirs.

 

Centrafrique/Forum de Bangui : Le développement économique et social au centre du débat de la commission 4

 

Bangui, 06 mai 2015(RJDH)  -- Les travaux en commission sur la thématique du développement économique et social ont démarré ce mercredi 6 mai dans la salle de conférence de l’hôtel Azimut. Cette thématique est le quatrième axe de réflexions et de discussions ciblées pour alimenter les travaux du Forum de Bangui. L’agriculture, l’élevage, les forêts et les mines constituent les points forts de cet atelier qui va durer deux jours.

 

Les travaux ont démarré par la mise en place du bureau de l’atelier composé de quatre personnes avec comme président  Constant Ngougnogbia, une femme comme vice présidente Delphine Yakazangba, le 1er rapporteur est Guy de Dieu Mokozengue et le 2ème rapporteur Abdoulay Naharoun.

 

Les recommandations qui ont été enregistrées lors des consultations populaires à la basse sur toute l’étendue du territoire ont été lues avant l'ouverture des débats.  La préfecture de la  Lobaye demande la réhabilitation des bâtiments scolaires des cinq sous préfectures pour permettre aux enfants d’étudier dans des conditions descentes. La  Basse-Kotto réclame la subvention de l’Etat en faveur des secteurs agropastoraux.

 

Les représentants de la Sangha Mbaéré exigent à ce que  la transparence soit faite dans la gestion des ressources publiques ainsi que la répartition des ressources locales au profit de la population locale. Quant à ceux de la Nana-Gribizi , ils ont demandé la réhabilitation et la  réouverture des hôpitaux ainsi que le dédommagement des propriétés des champs détruits par la MINUSCA.

 

Les recommandations venues de la préfecture de la Haute-Kotto sont axées sur la construction d’un barrage hydroélectrique pour le développement de la région. Alors que les représentants de  Mbomou réclament la réhabilitation de l’axe Bangui-Bangassou pour l’écoulement des produits viviers et la prise en charge des victimes de cette crise. Une demande partagée par les représentants de la Vakaga.

 

Les déplacés centrafricaines au Tchad ont quant à eux parlé du rétablissement de l’impôt de capitation pour prendre conscience de la question de citoyenneté et de la contribution citoyenne. Le représentant de la ville de Baboua quant à lui a demandé la décentralisation de l’Université de Bangui afin de donner une meilleure condition d’étude à tous les Centrafricains.

 

Patrick Albert Djouka docteur en Anthropologie philosophique et représentant de la jeunesse du 6ème arrondissement à ce Forum revient sur l’importance de cette thématique qui selon lui est le socle d’un nouvel élan si les centrafricains en fait bons usages. « Un développement ne peut être réel que si  une personne qui aime son pays travaille avec honnêteté  Donc au sortir de ce Forum, nous, étant centrafricains, devons adopter cette mentalité pour faire développer notre pays », a-t-il dit.

 

Sur le plan économique, « le gouvernement doit aider les centrafricains à reprendre le monopole du commerce de son pays et l’application des textes qui interdisent aux étrangers de fouler les zones synergétique » a-t-il suggéré.

 

Sur le plan social, il suggère le respect humain car les centrafricains ont tendance à rejeter son frère au profit de l’étranger.

 

Les débats au tour cette thématique  continue jusqu'à demain afin de remonter les recommandations qui seront mise en pratique. Ces recommandations tourneront autour de : Urgence alimentaire, la consolidation de l’économie centrafricaine et la conduite à tenir aux gouverneurs pour la sortie de crise./ 

 

©RFI



07/05/2015

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