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RCA : Le Président de l’URD, Auguste Boukanga s'adresse au secrétaire général de l'ONU

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Auguste BOUKANGA

 

NOTE A LA TRES HAUTE ATTENTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES EN MISSION EN CENTRAFRIQUE 

 

La présente note a pour objet d’édifier son Excellence, Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, en mission en République Centrafricaine, sur les crises récurrentes en ce pays. Elle traitera successivement de la nationalité centrafricaine, de la religion en Centrafrique, de l’Economie et du social, des relations avec la France, ancienne puissance colonisatrice ; enfin de la résolution des crises récurrentes Centrafricaines sans toutefois éluder le problème de la partition qui semble être d’actualité en France. 

 

I – DE LA NATIONALITE CENTRAFRICAINE : La République Centrafricaine, anciennement Oubangui-Chari, qui couvre une superficie de 623.000 km2 est peuplée d’environ 4 500 000 habitants de différentes tribus ou coutumes au nombre d’environ soixante (60) dont les plus nombreux sont ceux des groupes Banda, Gbaya et rameaux oubanguiens. Sous la colonisation française, chaque oubanguien était identifié par rapport à sa coutume car la carte nationale d’identité faisait ressortir expressément : coutume Banda, Gbaya, Manja, Banou, Ngbaka, Ali, Mbati, Sango, Goura, Rounga, Kara, Youlou, Sara, etc… etc... En témoigne la carte nationale d’identité de Monsieur BOUKANGA Auguste dont photocopie ci-jointe. En 1962, le Président de la République promulgua une loi adoptée par l’Assemblée Nationale et portant Code de la Nationalité. Dorénavant, tout Centrafricain de souche est identifié par rapport à sa nationalité et non plus à sa coutume. Cependant des personnes émigrées peuvent acquérir la nationalité Centrafricaine soit par naturalisation, soit du fait du droit du sol (jus soli). Au grand jamais, il n’a existé en République Centrafricaine une tribu ou coutume dénommée « musulman ». 

 

II – DE LA RELIGION EN CENTRAFRIQUE : Avant la colonisation, chacune des tribus centrafricaines croyait en Dieu, l’organisation des assemblées religieuses traditionnelles étant faite selon sa propre coutume. Cependant l’histoire nous enseigne qu’au moment de la colonisation française, l’Eglise Catholique s’était installée en Centrafrique en 1894 que plus tard en 1920 se sont installées les Eglises Baptiste Mid Mission et Evangélique des Frères. Cette même histoire nous apprend aussi que les sultans Rabat et Senoussi firent la conquête de la Région du Dar-El-Kouti (Vakaga et Bamingui Bangora de nos jours), que le conquérant français avait interrompu leur pénétration aux alentours du District de Fort-Crampel (actuelle Kaga-Bandoro). De tout temps, les Centrafricains, librement, choisissent leur religion chrétienne, ou traditionnelle d’autant que certains demeurent animistes. Ne se sont islamisés pour la plupart en Centrafrique que quelques rares Centrafricains des tribus : Rounga, Goura, Kara, Youlou, Mandja et Yakoma de sorte que les adeptes de cette religion islamique ne sont que des marginaux. La République Centrafricaine naguère « Suisse Africaine » a accueilli sur son territoire tant avant qu’après l’indépendance des Africains venant de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale (notamment du Nord Cameroun et du Tchad) pratiquant l’islam. Car il faut dire que notre loi fondamentale de tout temps dispose que la République Centrafricaine est un « Etat Laïc » où les activités religieuses s’exercent librement. Ainsi, de la colonisation à nos jours, la cohabitation entre les Centrafricains pratiquant la religion chrétienne et ceux pratiquant l’islam d’une part, et les africains émigrés pratiquant l’islam d’autre part, n’a été et ne demeure que conviviale. Jamais, au grand jamais il n’y a eu aucun conflit interreligieux en République Centrafricaine. C’est vous dire, Excellence, Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, que la fameuse guerre de religion entre Chrétiens et Musulmans depuis le 10 décembre 2012 jusqu’à ce jour et dont fait état les médias français n’est, ni plus ni moins, qu’une instrumentalisation de la France qui, dans un premier temps a entretenu la coalition Séléka afin de renverser le régime de M. François BOZIZE au bénéfice de M. Michel DJOTODIA AM NONDROKO que, du fait des exactions de tous genres perpétrées par cette coalition Séléka sur l’ensemble du territoire de la République Centrafricaine, cette même France a fait volte face dans le second temps pour se dédouaner en entretenant les Anti-Balaka afin de parvenir à l’installation de dame Catherine SAMBA PANZA, et tout cela dans sa tentative de la recolonisation du Centrafrique. Car ne peut être Président de la République en RCA que les marionnettes de la France. Posons-nous enfin la question de savoir si les Libanais (Sunnites et Chiites) ne sont-ils pas des pratiquants de l’islam et pourquoi ne sont-ils pas inquiétés ? Un exemple patent la paisible cohabitation entre Chrétien et Musulman.

III – DE L’ECONOMIE : L’économie Centrafricaine est exsangue car depuis l’accession de notre pays à l’indépendance aucune politique économique cohérente n’a été entreprise, l’ancienne puissance colonisatrice s’étant arrogée tous les secteurs, du primaire en passant par le secondaire jusqu’au tertiaire : plantations industrielles, secteurs minier et forestier, énergie, commerce de gros et détail (nonobstant l’implication de quelques sociétés portugaises et grecques). Les Centrafricains n’étaient qu’astreints aux durs travaux forcés, somme toute à l’esclavage car ils étaient qui, manœuvres mal payés dans les plantations, qui, artisans d’or et de diamant au profit des sociétés françaises, qui, exploitants forestiers (SEFI, I.F.B) ou gardiens des boutiques, domestiques ou maîtres d’hôtel. Devant cette situation dégradante, feu Barthélemy BOGANDA accentua sa politique en direction de l’abolition du travail forcé et de l’esclavagisme. Quant au commerce informel, ceci était l’apanage des Africains émigrés en Centrafrique dont particulièrement les Tchadiens. Depuis l’indépendance, les gouvernements qui se sont succédés n’ont véritablement fait aucune politique de promotion d’hommes d’affaires Centrafricains ni de création des conditions de richesse à telle enseigne que l’économie Centrafricaine, de nos jours, reste détenue par les expatriés : Africains émigrés et les Libanais, nouveaux venus, à qui on distribue les licences d’exploitation de forêt, d’or et de diamant. Dès lors que l’économie est détenue par les expatriés qui ne créent nullement des emplois, le taux de chômage est de plus élevé dans ce Centrafrique situé au Sud du Sahara d’autant que la pauvreté a atteint un niveau inégalé. Le Centrafricain est condamné à la pauvreté. De cette situation, notre pays ne peut que manquer des ressources financières nécessaires pour couvrir ses dépenses de souveraineté tout comme nos balances commerciales et de paiement sont toujours déficitaires. Notre pays en effet manque véritablement d’une politique agricole, quand bien même il existe un département en charge. Si des charrues par le passé avaient été distribuées aux paysans dans le cadre de la culture attelée, les régimes de MM François BOZIZE et Michel DJOTODIA ne se sont caractérisés que par les vols de ces matériels et attelages des bœufs de nos paysans par les mercenaires Tchadiens. De ces destructions, non seulement l’autosuffisance n’est plus assurée, mais l’Etat Centrafricain manque, à n’en point douter, des recettes d’exportation, d’autant que le Produit National Brut est extrêmement le plus bas de la sous région. Car il faut reconnaître que présentement le revenu moyen d’un paysan est en deçà d’un dollar US. 

 

IV – DU SOCIAL : Sous ce volet, nous ne traiterons que de la santé et de l’éducation tant avant qu’après l’indépendance et telles qu’elles fonctionnent présentement.. 

 

IV – 1 - Au plan de la santé Les hôpitaux généraux naguère étaient installés dans les grandes villes provinciales : Bangassou, Bambari, Bossangoa, Bouar et Berbérati desquels dépendaient des dispensaires des sous préfectures. Les soins de santé y étaient assurés consciencieusement par du personnel qualifié aux frais de l’Etat, la pharmacie d’approvisionnement assurant le ravitaillement régulier de toutes ces formations sanitaires en produits pharmaceutiques. De nos jours et après les crises répétitives et plus particulièrement celles des Séléka et Anti-Balaka, les formations sanitaires n’existent plus que de nom. Quand bien même existe une Faculté de la Science et de la Santé, les médecins formés vont droit au chômage que les formations sanitaires manquent, non seulement du personnel qualifié devant être au chevet des patients, mais elles manquent cruellement aussi des médicaments, des appareils médico-chirurgicaux. L’accès aux soins est onéreux car faut-il acheter et médicaments et payer l’infirmier et/ou le médecin de garde pour se faire soigner, d’où un taux très élevé de mortalité infantile et de morbidité. La santé pour tous en République Centrafricaine est un vain mot car les hôpitaux ne sont véritablement que des mouroirs. Les humanitaires (MSF, et autres), depuis le 5 décembre 2012 à ce jour s’assument tant bien que mal pour la santé des Centrafricains dans certaines zones accessibles. 

 

IV – 2 : Au plan de l’éducation Sous la colonisation française, l’enseignement était mal assuré en raison des insuffisances des infrastructures scolaires. Car pour tout le pays, il n’existait que deux collèges publics (collège moderne de Bambari et collège Emile Gentil de Bangui), un collège privé catholique (collège Saint-Paul des rapides à Bangui) et des centres de formation d’agents d’enseignement primaire. Les rares écoles primaires publiques étaient installées dans les chefs-lieux de districts (sous préfectures). Toutefois, des écoles primaires privées Catholiques étaient installées dans certaines villes et villages car pour la France, il fallait maintenir l’Oubanguien dans l’analphabétisme afin de mieux l’exploiter. Notre pays manquant de Lycée et d’Université d’enseignement supérieur, qu’en vue de la conjugaison effective de l’un des cinq verbes, le verbe instruire cher au président-fondateur Barthélémy BOGANDA, les présidents David DACKO et Jean Bédel BOKASSA devaient s’atteler à la construction et à l’installation des lycées et collèges sur toute l’étendue du territoire, l’Université de Bangui étant au seul actif de Jean Bedel BOKASSA. Chaque formation scolaire était dotée du personnel tant en nombre qu’en qualité, le mérite étant la seule condition d’obtention des diplômes quel qu’ils soient. La République Centrafricaine manque véritablement de la politique d’éducation. Face à la forte croissance démographique, rien n’a été fait pour contenir les enfants scolarisables. Dans nos villes et villages, n’existent que des locaux hérités de la colonisation. Mais lorsque des généreux donateurs envisagent de construire de nouveaux bâtiments, les types de constructions ne sont qu’à l’identique des anciens bâtiments hérités de la colonisation à tel point que les classes sont toujours surchargées. Le même phénomène de la santé se retrouve ici. On forme des enseignants pour le chômage, que les écoles, du fondamental 1 au supérieur manque cruellement du personnel qualifié. En lieu et place des enseignants attitrés, il est fait appel à des enseignants vacataires sans formation pédagogique qu’il en découle une baisse notoire des niveaux. Les années académiques tous les ans sont bâclés par des grèves intempestives, la rémunération des enseignements d’ailleurs mal payés se faisant en dents de scie. La situation de l’enseignement en Centrafrique n’est pas différente de celle de la santé, étant elle aussi fortement dégradée en raison de ce que depuis le 12 décembre 2012 tous les établissements scolaires sont fermés sur la quasi-totalité du territoire national pour cause d’insécurité, les enseignants n’étant pas épargnés des cas d’assassinats, de braquages, des vols, viols. Cela ne peut qu’arranger la France pour autant l’illettrisme gagnera du terrain en Centrafrique. 

 

V – DES RELATIONS AVEC LA FRANCE :


Avant la proclamation de l’indépendance de la République Centrafricaine en vue de son accession à la souveraineté internationale, le gouvernement français avait fait signer de gré ou de force au Président David Dacko alors Chef de Gouvernement de la Communauté Française dont le Général de Gaulle en était le Président, des accords de défense et de coopération en juillet 1960 concédant à la France l’exclusivité de l’exploitation des matières premières stratégiques de la RCA, à savoir : 

 

- les hydrocarbures liquides ou gazeux ; 

- l’uranium, le thorium, le lithium, le bérylium ; 

- l’hélium, leurs minerais et composés dont l’exploitation par d’autres pays nantis pose problème aujourd’hui et dès lors, le Centrafrique ne peut que connaître de la pauvreté endémique nonobstant ses richesses potentielles stratégiques qu’elle ne peut exploiter en vue d’en tirer des ressources financières substantielles nécessaires à sa politique de développement. Gardant la main-mise sur ces matières premières stratégiques du fait de ces accords, la France ne fait qu’entretenir des crises récurrentes en Centrafrique surtout qu’elle en tire grand profit au détriment du peuple Centrafricain, à en juger, la forte campagne médiatique autour des crises Séléka/Anti-Balika qu’elle instrumentalise en crise inter-religieuse et ainsi bénéficier des aides Américaines (don des dromes), Onusiennes et Européennes. 

 

VI – DE LA RESOLUTION DES CRISES CENTRAFRICAINES : 
 

A travers ce développement, il ne fait aucun doute que la crise actuelle, crise jamais vécue en Centrafrique depuis son accession à l’indépendance, est exclusivement l’œuvre de la France que sa résolution devrait passer par la mise en stricte application de la Résolution 2127 des Nations Unies consistant en le désarment forcé des Séléka et Anti-Balaka par l’opération Sangaris renforcée par la Mission d’Intervention et de Soutien au Centrafrique (MISCA). Mais étant à la fois pyromane et sapeur pompier, la France joue au chat et à la souris avec les éléments Séléka et Anti-Balaka entrainant ainsi la Force MISCA dans son sillage. En vue de mettre définitivement fin à cette tragédie qui fait la honte de notre pays, nous proposons à l’attention des Nations Unies le plan de sortie de crise suivant :

 

- 1°) – le retrait pure et simple de l’opération Sangaris de la R.C.A. : - 2°) – le déploiement du contingent des Nations Unies sous Le commandement exclusif de cette Organisation ;
 

- 3°) – la réhabilitation des Forces de Défense et de Sécurité Centrafricaines appelées à travailler en étroite collaboration avec le contingent Onusien, une sélection sans complaisance devant y être effectuée ;

 

- 4°) – le désarmement intégral des forces non conventionelles Séléka et Anti-Balaka et leur renvoi dans leur village d’origine.

 

5°) – l’interdiction formelle aux pays voisins d’entretenir des rébellions en direction du Centrafrique au départ de leur pays. Ces opérations sont et demeurent un préalable quant au retour des déplacés internes et externes des Centrafricains dans leur localité respective en vue du recensement électoral. Les élections en tant que telles ne sont pas les sources des crises récurrentes en Centrafrique. Les problèmes Centrafricains ont pour noms : le faible niveau de l’économie, la pauvreté, la mal gouvernance caractérisée par le népotisme, le clientélisme, le régionalisme, le tribalisme et l’affairisme ; le chômage, l’analphabétisme ; enfin l’implication négative de la France. Pendant ces trentes (30) dernières années aucun des Présidents de la République Centrafricaine soit issu des suffrages universels directs, soit issu des coups d’Etat, n’a dérogé à ces fléaux dont s’en sert la France pour soutenir les crises en Centrafrique. 
 

Madame Catherine SAMBA PANZA que la France vient d’imposer ne ferait certainement pas exception. Cette France demande que l’Afrique se démocratise, cette même France soutient les Chefs d’Etat à modifier les constitutions dans les pays où les mandats présidentiels sont limités à deux (2).

 

Cette même France arme les forces non conventionnelles et prétend lutter contre le terrorisme sous d’autres cieux alors qu’elle distribue des grenades meurtrières en Centrafrique. 
 

L’organisation des Nations Unies se doit d’inviter la France à jouer franc jeu dans les pays d’Afrique car en 1994 elle a été foncièrement impliquée dans le génocide Rwandais et dépuis décembre 2012 à ce jour, de connivence avec le Tchad ils massacrent froidement les Centrafricains. Parallèlement au recensement électoral, il devra être mis en place un type de Plan Marchall pour le Centrafrique à l’instar de ce qui fut fait pour la France au sortir de la seconde guerre mondiale. Auparavant, il conviendra de convoquer une conférence des Bailleurs de fonds, conférence devant se tenir à Bangui en République afin que ceux-ci constatent du faible niveau de l’économie Centrafricaine et d’envisagent d’une part, de l’éventualité d’aider véritablement le Centrafrique à payer les dettes publiques intérieures (arriérés des salaires, des pensions de retraite et bourses d’études ; les arriérés des contributions aux organisations internationales) et, d’autre part, de l’annulation des dettes publiques extérieures le cas échéant. Les élections auxquelles cette France attache du prix, devront commencer par les municipales, les législatives et/ou les régionales, enfin la présidentielle. C’est un processus qui demandera du temps d’où notre scepticisme quant à leur organisation en Février 2015 tant que les Centrafricains ne réconcilieraient pas entre eux d’abord, et ensuite avec ceux des musulmans qui ont choisi la RCA comme leur pays d’accueil. Les élections générales qui marqueront la fin de la transition devront être organisées sous le strict contrôle des Nations Unies de chaque bureau de vote à l’assemblée plénière de manière à garantir leur transparence. Nous revenons une énième fois sur cette pseudo crise inter-religieuse qui n’en est pas une. Cependant, dès l’entrée des mercenaires Tchadiens et Soudanais composant la Séléka en Centrafrique, et mercenaires et contingents Tchadiens de la FOMAC ont distribué des armes aux paisibles citoyens Tchadiens émigrés en Centrafrique qui malheureusement s’en sont servis contre le peuple Centrafricain sous la bénédiction du Président Idriss BEBY ITNO d’où l’ampleur des assassinats, pillages, vols, viols sur toute l’étendue du territoire les Tchadiens étant éparpillés dans toute la RCA depuis de très longue date. Face à ces recrudescences d’actes criminels et destructeurs, par aveu de culpabilité, le Président Idriss DEBY ITNO a décidé du rapatriement de ses ressortissants, soit par avions, soit par route en direction du Tchad. Sans aucun respect du droit international, des soldats Tchadiens que Idriss DEBY ITNO envoie convoyer ses ressortissants tuent les Centrafricains tout le long de leur parcours tant à l’allée qu’au retour. En conséquence le Tchad d’Idriss DEBY ITNO devra être poursuivi devant les juridictions internationales pour répondre de ses actes et indemniser les victimes et familles des victimes. L’attentat de Lockerbie tiendra lieu de jurisprudence, s’agissant du terrorisme. 

 

VII – DE LA PARTITION DE LA R.C.A. : Le découpage du Continent Africain découle des Accords signés à la Conférence de Berlin de 1889, Accords des suites desquels notre Continent fût partagé entre les puissances colonisatrices sans tenir compte de la diversité des langues et tribus. Que sur notre Continent coexistent dépuis des millénaires des pays d’Afrique Anglophone, Francophone, Lusophone etc.. En concédant aux pays Africains d’abord l’autonomie interne puis l’accession à la souveraineté internationale, les puissances colonisatrices ont tenu à préciser que les frontières héritées de la colonisation sont et demeurent intangibles. C’est dire que pour une raison ou une autre, aucun Etat ne peut chercher à modifier ses frontières pour raison de langues ni de tribus, d’autant qu’une partie de la population ne peut demander l’annexion de la partie du territoire à un autre Etat pour les mêmes considérations de race, tribu, langue, religion, ni pour des considérations d’ordre économique et/ou social.

 

La République Centrafricaine, une et indivisible, est un pays laïc et francophone, s’étendant sur une superficie de 622.984 Km2. Ses frontières héritées de la colonisation sont et demeurent intangibles. Les critères d’indivisibilité et d’intangibilité auxquels nous avons adhéré au lendemain de la proclamation, ont de tout temps été clairement réaffirmés dans toutes les Constitutions des années 1958, 1959, 1964, 1976, 1986, 1994 et 2004. Qu’aucun des Chefs d’Etat, ayant conquis le pouvoir de l’Etat soit démocratiquement, soit par l’usage de la force (sous l’instigation de la France), n’a remis en cause. Il est regrettable de constater que, sournoisement ou malicieusement, la France pose le problème de partition de notre pays, la République Centrafricaine. Cette intention nous semble évidente en raison de ce que l’opération Sangaris se refuse d’appliquer strictement la Résolution 2127 des Nations Unies mais reconduit les éléments de la Séléka, originaires du Nord de la R.C.A. avec tous leurs arsenaux d’armes, et pour cause ? Entretenir la rébellion au niveau vraisemblablement des régions Bamingui Bangoran et Vakaga ou cohabitent des paisibles Centrafricains chrétiens et musulmans, à majorité musulmane certes, et d’ici-là soutenir la partition de la R.C.A. 
 

. Après avoir favorisé le génocide au Rwanda en 1994, la France cherche les voies et moyens en vue de la partition de la RCA pour des raisons inavouées. C’est ici l’occasion de lancer un vibrant aux Nations Unies de faire arrêter cette manœuvre qui remonte à un autre âge et qui ne grandira certes pas la France. 

 

CONCLUSION : Les crises Centrafricaines, dont les débuts remontent à l’année 1995 passant des mutineries aux coups d’Etat et des coups d’Etat aux rébellions, ont fait couler beaucoup d’encre et des moyens tant matériels que financiers. Leur résolution définitive doit nécessairement passer par : 

 

- a) – la réhabilitation des forces de défense et de sécurité ; 

 

- b) – l’organisation d’une conférence de vérité et de réconciliation ; - c) – la mobilisation des moyens en vue de la redynamisation de l’économie en appuyant l’agriculture seule voie de création d’emplois en milieu rural et des richesses, aussi d’éradication de la pauvreté attendu que la paix n’est seulement pas synonyme d’absence d’armes ; 

- d) – l’exclusion des éléments français des forces Onusiennes et leur renvoi en France à l’instar de leurs complices Tchadiens ; 

 

- e) – l’organisation des élections démocratiques, libres et transparentes sous l’égide des Nations Unies. Appuyer les Centrafricains dans les démarches tendant à la dénonciation des accords de défense et de coopération des années soixante avec la France. Car il faut que d’autres puissances, telles les Etats Unis d’Amérique, la Russie, la République Populaire de Chine pour ne citer que celles-là à titre d’exemple, s’intéressent à l’exploitation des nos matières premières et produits stratégiques, richesses potentielles du Centrafrique.

Le Président de l’U.R.D.

Auguste BOUKANGA

Ancien Ministre Maître du Fair-play Politique 2005

 

 



15/05/2014

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