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L’utilisation des SMS suspendue en Centrafrique

 PM1.pngAndré  Nzapayéké, Premier Ministre centrafricain

 

[Mis à jour|04/06/2014]-Le gouvernement de Centrafrique a temporairement bloqué l’utilisation des SMS dans le pays, après qu’un appel à la grève générale a été largement diffusé, lundi 2 juin, sur les téléphones mobiles des Banguissois.

“Ville morte à partir du 5 juin, pas de bar, d'école, de boulot. Restez chez vous jusqu'au désarmement. Partagez, SVP.” Depuis le 2 juin, ce SMS envahit les téléphones mobiles des Centrafricains de Bangui. À tel point que les autorités, inquiètes des répercussions de cet appel à la grève générale, ont décidé d’interdire l’utilisation des SMS, relève le site "Jeune Afrique".

"Sur instruction du Premier ministre [André Nzapayeké, NDLR], l'utilisation des SMS par tous les abonnés de la téléphonie mobile est désormais suspendue à compter du lundi 2 juin 2014 jusqu'à nouvel ordre", indique une lettre envoyée par le ministère des Postes et télécommunications aux quatre opérateurs présents en Centrafrique, Télécel, Moov, Azur et Orange.

“Nous sommes en situation de guerre”

Contacté par "Jeune Afrique", le Premier ministre justifie sa décision : "Nous sommes en situation de guerre. C'est une mesure temporaire, qui devrait durer quelques jours, que nous prenons pour tenter de contrôler la situation sécuritaire."

Cette décision surprenante intervient alors qu’un regain de tensions s’est fait sentir en Centrafrique depuis plusieurs jours. L'attaque de l'église Notre-Dame de Fatima ayant fait 17 morts et conduit à l'enlèvement de 27 personnes, a provoqué une flambée de violences interconfessionnelles à Bangui. Le 30 mai, des manifestations contre les autorités et les troupes internationales ont fait au moins trois morts.

Le gouvernement voit dans les événements de ces derniers jours, des tentatives de manipulation et de destabilisation. "Il y a des ambitions, avérées, cachées. Ce sont ces agitateurs qui, en sous-main, essayent de manipuler, d'instrumentaliser les jeunes pour des raisons purement politiques. Des enquêtes sont en cours. Dès que nous aurons des faits avérés, je pourrai en parler de manière plus précise", avait indiqué, dimanche 1er juin, la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, inquiète de la tournure des manifestations.

 

©France24



04/06/2014

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