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L’opposant centrafricain Bida Koyagbélé menacé de mort par Jean Jacques Demafouth sur Facebook

« On ne sous estime pas l'autre, Cathy le fais mais pas moi ! », a dit Jean Jacques Demafouth Conseiller en matière de défense à la Présidence de la République pour évoquer l’imprudence politique dont la Présidente Catherine Samba-Panza serait sujette. Cette crânerie ressort de l’échange divergeant qui a eu lieu le 15 avril entre Jean Jacques Demafouth et l’agroindustriel centrafricain Bida Koyagbélé.

 

demakoya.png [La rédaction|Mise à jour|25-04-2014]-Dans une conversation instantanée sur Facebook Jean Jacques Demafouth, ancien chef rebelle, Responsable du programme de Désarmement – Démobilisation – Réintégration (DDR), actuel Conseiller en matière de Défense à la Présidence de la République, très « choyé » du régime transitoire actuel n’a pas caché ses intentions de nuire en fulminant des menaces à l’égard de son interlocuteur choc l’opposant Bida Koyagbélé et de certains jeunes centrafricains qui prêchent les idées de la révolution en Centrafrique.

Avec une touche abusée de forfanterie, le Conseiller en matière de Défense à la Présidence, Jean Jacques Demafouth s’est hissé malicieusement au dessus de la Présidente Catherine Samba-Panza avant d’avancer à son allocutaire Bida Koyagbélé les mots écrits suivants : « Des années d'expérience m'ont fait comprendre qu'on ne néglige pas son adversaireEtre pendant presque 10 ans à la tête de la police d'Etat et des renseignements m'a fait savoir à quel point on ne sous estime pas l'autre, Cathy le fais mais pas moi! Nous te surveillons de près. Tes nombreuses allées et venues peuvent cacher quelque chose mais bon tu sais comment les journalistes centrafricains sont n'est ce pas ? Très grands investigateurs.  Je ne peux rien faire contre les jeunes mais contre toi oui… Nous verrons. J'espère que vous m'aurez avant que je ne vous ai!  », a écrit le présidentiable Jean Jacques Demafouth à Bida Koyagbélé le lundi 15 dernier à 21 :30 minutes.

Celui que Jean Jacques Demafouth considère comme l’un de ses jeunes prodiges (ndlr : dans la discussion qui nous a été envoyée), William Ndjapou,  reconnait la galéjade de son mentor en ces termes : « Pas de doute, ça c’est du Demafouth, il est encore plus sombre que ça ».

Dans sa réplique, Bida Koyagbélé s’est affiché comme le défenseur et a tiré son épingle du jeu en mettant en garde le Conseiller en matière de Défense si jamais il arriverait quelque chose aux jeunes qui militent pour Kité Mouvement. « Ils ne font rien de mal ces jeunes, ils aiment leur pays.  Je vous mets en garde de tenter quoi que ce soit contre eux, et cette fois-ci vous n'y échapperez pas. Je pense qu'il y a beaucoup de FACA qui n'ont pas oublié qui vous êtes et qui vous attendent au tournant, je n’aimerai pas être à votre place. On danse votre nom dans mon village en attendant le jour. Les Gbodo et Hondet attendent. Dologuele nous a tout expliqué. Beaucoup de FACA attendent. Beaucoup de gens de l'Ouham aussi. Sale traitre, Votre vie n'est que trahison vous finirez à la poubelle de l'histoire. Dieu fera le reste.  ».

Pour Jerry Samafou, président de la jeunesse Kité du Togo, « c’est une catastrophe pour celui qui prétend être l’homme du peuple. Monsieur  Demafouth s’est trahi sur tous les plans. D’abord, il a mis hors terrain de jeu les Forces armées centrafricaines prétextant qu’elles sont tous de l’ethnie Gbaya et aujourd’hui il menace de faire la peau à qui ne regarde pas dans sa direction simplement par ce qu’il est dans les grâces de la France et de la Présidente Catherine Samba-Panza ? D’ailleurs, Samba-Panza n’a également aucune culture démocratique du fait qu’elle vient d’emprisonner deux journalistes pour des banalités, lamentable République Bananière ! ».

D’après les dernières nouvelles émanant des proches de Jean Jacques Demafouth, il disposerait présentement d’un cache d’arme dans la Ville de Sibut à quelques centaines de kilomètres de Bangui. Monsieur Demafouth a occupé de nombreux postes de responsabilités en République dont le portefeuille du ministère de la Défense sous le règne Patassé. Soupçonné en 2001 d’un préparatif de coup d’Etat contre le Président Ange Félix Patassé, il s’était fait arrêté et emprisonné pour n’être libéré qu’en 2003 grâce à François Bozizé. Il est aussi accusé d’avoir sacrifié la vie de plusieurs officiers de l’armée centrafricaine à l’Est de la Centrafrique dont le Colonel Rehot en 1997. Le Conseiller en matière de Défense était en 1979 un agent de renseignement d’Henry Maïdou, Premier ministre de Jean Bedel Bokassa, il dépendait également du service de renseignement dirigé par Colonel Mansion, il serait de plus cité parmi les commanditaires de l’assassinat du Général Mbaïkoua en 1982.

©kangbi-ndara



25/04/2014

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