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[Par Sylvestre Krock|Mis à jour|11 Juin 2014]

Le village de Liwa, situé à 10 km de la ville de Bambari (Centre-est de la Centrafrique) a été incendié, mardi soir, en représailles à l’assassinat de deux musulmans, lundi, selon le porte-parole de l'Etat-major de l'ex-Séléka dans la région, Ibrahim Ahmadinejad, dans une déclaration faite à Anadolu.

Ibrahim Ahmadinejad a indiqué que "des anti-Balaka ont assassiné lundi, une femme âgée de 65 ans, mère de onze enfants, ainsi qu’un jeune éleveur peul âgé de 25 ans, pour des raisons encore inconnues".

En représailles à ces assassinats, « des éléments Séléka de Bambari se sont introduits à Liwa et ont incendié tout le village », a affirmé, de son côté, l’évêque du Diocèse de Bambari,  Monseigneur Edouard Mathos, précisant que « pris de peur, la population s’est réfugiée dans la brousse »

Aucun bilan de pertes en vies humaines n’a encore été fourni dans la soirée du mardi.

Les forces françaises Sangaris et les éléments de la Misca, se sont rendus à Liwa "afin de constater les faits et tenter de restaurer le calme", a ajouté le prêtre Mathos.

La ville de Bambari, située dans la zone sous contrôle de la Seleka, était réputée depuis le mois de janvier, pour avoir été épargnée par les violences intercommunautaires. La création dans la ville d'un état- major de la Seleka et le positionnement des milices anti-Balaka à proximité de la zone, avaient fait monter brusquement la tension. Bambari était devenue, depuis le 22 mai écoulé, le théâtre de nombreux affrontements entre l’’armée française et les Séléka, suite à des tentatives de désarmement de la part des premiers.

L’assassinat de ces deux musulmans est intervenu dans un contexte de calme relatif qui prévalait dans la région depuis quelques jours.

©AA