Centrafrique: le rapport de l'ONU accablant Seleka et Anti-balaka est "crédible"

"On ne peut pas nier qu’il y a eu des abus de part et d’autre",a déclaré le Général Mohamed Moussa Dhaffane dans un entretien avec la rédaction qui sera diffusé.

[La rédaction|Mis à jour|10 Juin 2014 ]

Le Général Mohamed Moussa Dhaffane, vice-président de l'ex-coalition Seleka, a reconnu, lundi, que le constat des enquêteurs de l’ONU stipulant que anti-balaka et ex-Seleka ont commis des crimes contre l’humanité en Centrafrique, "ne peut-être que fiable", dans un entretien qui sera diffusé intégralement.

"’Le constat de l'ONU est crédible vu qu’il émane d’une organisation internationale neutre et impartiale vis-à-vis de la crise centrafricaine." a déclaré Daffane. "D’ailleurs, on ne peut pas nier qu’il y a eu des abus de part et d’autre.", a-t-il ajouté

Le porte-parole de la Seleka, Amat Nedjad, avait pourtant, déclaré à la rédaction, qu'il était "injuste" de mettre dans le "même sac" Seleka et anti-Balaka. "Ce sont les anti-Balaka qui ont été reconnus comme ennemis de la paix par les forces internationales de soutien à la République Centrafricaine. Par contre, la Seleka ne faisait que se défendre." avait-il affirmé.

Dans un rapport remis le 5 juin au Conseil de sécurité des Nations Unies à New York, la Commission d’enquête de l’ONU en Centrafrique, engagée en janvier dernier par le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon, avait annoncé que les anti-Balaka (milices d'auto-défense majoritairement chrétiennes) et les ex-Seleka (groupes militaro-politiques à majorité musulmane) ont commis des "crimes contre l'humanité" et que la Centrafrique risque un « génocide » si la communauté internationale ne "réagit pas" en temps opportun, selon un communiqué de presse.