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Centrafrique: jusqu'au bout de l’horreur

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[ Mise à jour|15 mai 2014]-Non contents de s’éventrer à la hache ou de se lyncher en plein jour, au nez et à la barbe des forces de défense et de sécurité, des éléments de l’ex-rébellion Séléka, sur lesquels pèsent des soupçons de ce crime odieux seraient passés au supplice du feu.

 

 Et selon toute vraisemblance, ils s’en prennent également à ceux qui sont venus témoigner du drame que vivent les populations, puisque ce mardi, le corps de Camille Lapage, photojournaliste française en reportage dans le pays, a été retrouvée par une patrouille de la force Sangaris, lors d’un contrôle d’un véhicule conduit par des éléments anti-balaka.

 

Dans cette région où sévit la plus grande insécurité due à l’horrible haine entre les ex-rebelles de la Séléka et leurs frères ennemis anti-balaka, tous les coups sont permis. Depuis les sales règlements de compte entre chrétiens et musulmans, il ne semble plus avoir de limite à l’horreur dans le pays. Tout se passe comme si les communautés qui vivaient en harmonie autrefois ont subitement perdu la tête ainsi que toutes les valeurs du vivre-ensemble.

 

Ce énième crime vient rappeler malheureusement la tragédie silencieuse qui se poursuit en Centrafrique et à laquelle la communauté internationale paraît paradoxalement impuissante à mettre fin. Mais à qui la faute? Les Centrafricains ne peuvent d’abord que s’en prendre à eux-mêmes. Car, avant d’appeler les autres à venir les aider à mettre un terme à la guerre, il leur faut d’abord apprendre à revivre ensemble. Lorsque la barbarie prend le pas sur la fraternité, le pays ne peut que s’enfoncer dans le gouffre de l’horreur.



15/05/2014

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