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CENTRAFRIQUE : CATHERINE SAMBA PANZA, LA GRANDE ROYALE PRISE EN FLAGRANCE DE MENSONGE

CENTRAFRIQUE : CATHERINE SAMBA PANZA, LA GRANDE ROYALE PRISE EN FLAGRANCE DE MENSONGE

Par  Dr Boniface POULOTO

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En vérité, l’histoire se répète toujours et il est très rare que les mauvaises expériences des uns servent de leçon et d’expérience aux autres. La RCA vit un éternel recommencement à cause de la cupidité qui caractérise les personnes appelées à présider à sa destinée. Depuis les indépendances à ce jour en l’occurrence de David DACKO à Catherine SAMBA PANZA, excepté Jean-Bedel BOKASSA qui a au moins fait ses preuves et dont nous gardons encore les traces à ce jour, que peut-on retenir de positif dans le mode de gestion que nous a insufflé nos dirigeants politiques successifs ? Pourquoi l’échec des politiques antérieures n’a pas permis de servir de leçon à nos princes qui tiennent aujourd’hui les commandes de la transition et qui en ce XXIème siècle continuent de puiser leurs forces et ressources sur les souffrances et le sang du peuple centrafricain ? Pourquoi Catherine SAMBA PANZA autoproclamée « mère » de tous les centrafricains n’a pas pu disposer des qualités réelles d’une bonne mère au point de gérer avec tendresse et délicatesse les affaires de ceux censés être ses « enfants », comme elle le prétendait, et en « bonne mère de famille ? »Pourquoi n’arrive-t-elle pas encore à comprendre que la gestion d’une transition politique sur fond de crise sécuritaire et humanitaire est assimilable à une jarre trouée dont le colmatage interpelle les efforts inclusifs de toutes les bonnes volontés ? Pourquoi continue-t-elle de confondre les critiques objectives faites dans le sens de l’amélioration de la gestion de la transition comme des actions de politique politicienne visant à « déstabiliser son mandat »comme elle a coutume de le dire dans chacune de ses déclarations ?

Les réponses à ces interrogations résident dans l’analyse psychologique et de la personnalité de Catherine SAMBA-PANZA ainsi que de son système de gestion basé principalement basé sur la prédation, la cupidité, l’exclusion, l’ostracisme, le tribalisme, le clientélisme, la médiocrité, et le mensonge d’Etat.

  1. Qui est Catherine SAMBA PANZA ? Un guignol ? Un appendice de la SELEKA ? Une marionnette à la solde d’Idriss DEBY ITNO ?

Née au Tchad d’un père de nationalité camerounaise et d’une mère centrafricaine, Catherine SAMBA-PANZA, dont le cordon ombilical et le placenta ont été enterrés au Tchad, est une femme étroitement attachée par des ficelles invisibles à son pays de naissance, mais aussi par le principe du « Jus soli » (le droit du sol). Polyglotte, elle parle couramment une des langues officielles de son pays natal, en l’occurrence l’Arabe tchadien, une langue difficilement compréhensible dans la littérature arabe moderne.

Fourbe et irresponsable, elle est un vrai guignol, une boulangère imbue de sa personne et remplie de contre-vérité. Incapable et d’une incompétence notoire, puisque projetée sur la scène politique par ses compères TIANGAYE et ZIGUELE, MBOLIGOUMBA, DJONO AHABA et autres pour être manipulée, ce dont elle a réussi à contrecarrer en roulant ses promoteurs et pivots dans la farine, Catherine SAMBA-PANZA fait, exclusivement depuis le début de sa gestion de la transition, du pilotage à vue sur fond de tribalisme, de copinerie, d’ostracisme, de cupidité et d’exclusion.

  1. Catherine SAMBA-PANZA est-elle en bon aloi avec le peuple centrafricain ?

En déphasage avec la population et sans cœur, elle n’éprouve ni amour, ni sentiment pour son pays d’adoption le Centrafrique à plus forte raison pour sa population assimilée à son fonds de commerce. Pis encore, elle témoigne ostentatoirement de son mépris pour le peuple centrafricain sur le dos duquel elle s’est assise, depuis sa désignation comme « MISS SELEKA » par le conseil diabolique du CNT, au profit de ses intérêts égoïstes. Préoccupée par ses calculs mercantiles, son envie de s’enrichir et de se faire voir grandeur nature, Catherine SAMBA-PANZA passe le plus clair de son temps à se rougir les lèvres, à vernir ses ongles et en s’habillant avec des paires de lunettes et pantalons qui ne reflètent pas son âge. Tout se passe comme si gérer l’Etat, surtout en période de crise, revient à se faire de la beauté physique à l’instar d’une jeune fille de 18 ans ou à faire du mannequinat ou se préparer à un concours de danse.

Quelle est cette « mère » indigne qui résume tout autour de sa personne et qui a la témérité de fouler aux pieds allègrement les souffrances de son peuple, au point d’en faire un fonds de commerce pour l’exercice du pouvoir pour le pouvoir, rien que le pouvoir? Quel anachronisme ? Quelle incohérence ? Quel divorce avec le peuple de Centrafrique ? Est-elle devenue la coqueluche du monde diplomatique avec ses multiples voyages improductifs sur les missions de la transition ?

  1. Quelle signification donner aux pleurs et regrets de Catherine SAMBA-PANZA suite au départ des troupes tchadiennes ?

A l’annonce du retrait forcé de la soldatesque d’Idriss DEBY de la terre de Barthelemy BOGANDA et de la MISCA, Catherine SAMBA-PANZA, sans coup férir et à la grande stupéfaction de tous, a déclaré ce qui suit : « Nous regrettons cette décision qui a été prise sous l’effet d’un certain nombre d’événements. Nous allons examiner avec le Tchad et la MISCA les conséquences de cette décision de manière apaisée et sereine ». Cette déclaration n’est rien d’autre qu’une injure grave à la mémoire

Alors pourquoi regretter le départ des troupes tchadiennes qui ont mis en coupe réglée notre pays dans le seul dessein de l’anéantir et d’en faire un protectorat sous la domination du sanguinaire Idriss DEBY ITNO ? Pour la gouverne de SAMBA-PANZA, le peuple centrafricain qui croupit encore sous le poids de la souffrance et des atrocités orchestrées par Idriss DEBY n’a aucune leçon de démocratie, ni de bonne gestion à recevoir de celui-ci. D’ailleurs toujours emporté par le mal, Ce démon des ténèbres et rejeton d’Adolf HITLER, n’est pas en mesure de satisfaire les besoins élémentaires de son peuple et de lui assurer une sécurité conséquente. L’argument selon lequel le Tchad et Idriss DEBY sont incontournables dans le règlement de la crise centrafricaine, n’est valable que pour SAMBA-PANZA et sa suite.

Pourquoi seule contre tous, SAMBA PANZA persiste et signe, pleurniche en déclarant tambour battant et sans honte, devant les caméras des télévisions du monde entier son regret du départ forcé de la soldatesque tchadienne de la RCA, à l’instar d’une sorcière qui a vendu son enfant dans les tontines de la sorcellerie ? D’où tire-t-elle sa légitimité pour pouvoir décider du sort du peuple centrafricain et contre sa volonté ? Sait-elle qu’elle a été seulement désignée par le CNT, cette boîte à pandore qui n’est même pas représentative du peuple centrafricain? N’est-ce pas qu’on a coutume de dire que le bons sens est la chose la mieux partagée au monde ? Pourquoi n’arrive-t-elle pas à comprendre qu’elle s’est inscrite à l’antipode de ce qui est accepté et partagé par le peuple centrafricain et la communauté internationale ?

  1. Idriss DEBY ITNO, le mal centrafricain ?

La population centrafricaine en liesse a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme le départ des troupes tchadiennes de la RCA. De même, l’annonce de l’arrivée des casques bleus de l’ONU réconforte à plus d’un titre. La tension s’est baissée d’un cran et un calme relatif s’est installé à Bangui ainsi que dans les villes de province, à l’exception des localités de KAGA-BANDORO et PAOUA, où sur le chemin du retour, les sanguinaires d’Idriss DEBY ont encore tués plusieurs personnes (au moins 7 à KAGA-BANDORO et 15 personnes à PAOUA) puis brulé plusieurs dizaines de villages.

Aujourd’hui tout le monde s’accorde à reconnaître que c’est Idriss DEBY ITNO et sa soldatesque qui sont le mal centrafricain. A contrario, Catherine SAMBA-PANZA, André NZAPAYEKE, Toussaint KONGO-DOUDOU, et le gouvernement sont loin d’accepter cette évidence. Croyant emprisonner la vérité et renverser le cours des choses, ils font les pieds de grue en vénérant Idriss DEBY ITNO, leur pourvoyeur alimentaire et financier, à qui ils ont vendu le pays, espérant négocier son retour en RCA. Cela se comprend aisément puisque tant que les troubles subsisteront, la transition pourra encore durer aussi longtemps que possible et favoriser leur enrichissement.

Quelle danse macabre et funeste pour cet appendice de la SELEKA et sa clique de vautours, de rapaces, de voraces dont le terrain de prédilection est le sang et la souffrance du peuple centrafricain ? N’est-ce pas que Catherine SAMBA-PANZA, emboîtant les pas à ses complices et prédécesseurs, acteurs du scénario originel de la SELEKA, a affirmé que « tant qu’il y aura l’insécurité, les élections ne pourront être organisées ».N’est-ce pas que Crépin MBOLIGOUMBA, Nicolas TIANGAYE, Michel DJOTODJA AMNONDROKO, Martin ZIGUELE, Alexandre Ferdinand NGUENDET, Christophe GAZAMBETI, MAHAMAT KAMOUN, ABDALLAH KADRE ASSAN, Jean-Jacques DEMAFOUTH, Michel KOYT, Arsène SENDE, Arnaud DJOUBAYE ABAZENE, Harold MAHAMAT DEYA, Gontran DJONO AHABA et autres avaient, quant à eux, fixé à trois ans la durée de la transition, le temps nécessaire pour un enrichissement conséquent, avant d’être honteusement rattrapé et chassé comme des malpropres par la communauté internationale?

Il est temps que Catherine SAMBA-PANZA se focalise sur les missions qui relèvent du cadre de la transition, si et seulement si, elle en a encore le souvenir. A défaut, elle doit s’empresser de se tailler une feuille de route claire et précise, limitée aux actions concernant le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Qu’elle cesse de croire que le ballet diplomatique des grandes figures internationales autour de la RCA en ce moment, n’est pas le fait de son offensive diplomatique et n’a pas pour objectif de contempler ses tailleurs, ses paires de lunettes, a fortiori de l’élever à une haute dignité internationale, comme elle le pense. Ce sont le sang et la souffrance du peuple centrafricain qui mobilisent et obligent à ce jour la communauté internationale toute entière à faire bouger les choses pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il est donc temps qu’elle descende de son nuage et se mette résolument au travail pour tenir ce calendrier irréversible, incontournable et non élastique.

  1. Les voyages d’agrément et improductifs de Catherine SAMBA-PANZA

En seulement deux mois de transition, la marâtre des centrafricains a effectué, six (6) voyages sur sa propre initiative et demande. Elle a respectivement séjourné à Brazzaville, à Ndjamena, à Kinshasa, à Kampala, à Luanda et à Libreville. Ces déplacements se sont effectués à bord de Jet privé battant pavillon centrafricain, loués et affrétés pour la circonstance. Des voyages luxueux organisés et financés aux frais du prince, en l’occurrence le Trésor public.

Alors, pour ces nombreux déplacements dont l’un ne coûte pas moins de 200.000 millions de francs CFA (300.000 €), Catherine SAMBA-PANZA peut-t-elle nous dire d’où sort cet argent au moment crucial où l’Etat se trouve dans le besoin pour financer les médicaments dans les hôpitaux et faire face à d’autres dépenses pour secourir le peuple, compte tenu de la catastrophe humanitaire grandissante ? Ces voyages organisés sur sa propre initiative sont-ils les priorités de la transition ? Quelles sont les retombés de ces multiples voyages, surtout lorsque de passage à Brazzaville elle a déclaré vouloir « donner un symbole fort à la transition ? » et à Ndjamena où elle a pris sur elle le lourd engagement de ramener en Centrafrique tous les Tchadiens exfiltrés du pays par Idriss DEBY ITNO et sa soldatesque ?

A ce jour, sur les rentrées financières de l’Etat, combien a-t-elle déjà dépensé pour son luxe, ses multiples voyages d’agrément et pour son propre compte ? Combien a-t-elle déjà dépensé en faveur des populations meurtries, déplacées ou exilées ? Combien de médicaments a-t-elle déjà acheté pour soulager les souffrances des personnes blessées ou malades ? Peut-elle nous faire la lumière sur ces points lors de son prochain bilan des 60 ou 100 jours de transition ?

  1. Catherine SAMBA-PANZA, une femme insensible au cœur de pierre ?

Quel est son ressentiment à chaque fois qu’elle côtoie au départ et à l’arrivée les camps des déplacés de l’aéroport Bangui M’Poko où sont entassés des centaines de milliers de centrafricains abandonnés à eux-mêmes et à la merci des intempéries ? Est-elle vraiment une mère ou une louve dans la bergerie ? Est-ce que ses paires de lunettes sont-elles devenues des œillères pour l’empêcher d’avoir un champ de vision assez large pour regarder cet échantillon de centrafricains en détresse ? Pourquoi résiste-t-elle devant ces atrocités, même si la RCA n’est que son pays d’adoption ?

  1. La gestion de la transition par Catherine SAMBA-PANZA est-elle consensuelle ?

Dans une déclaration qu’elle a faite le 26 mars dernier, Catherine SAMBA-PANZA a affirmé que son « ambition est de conduire la Transition de manière consensuelle et inclusive, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel à l’issue des élections libres et transparentes ». Cette déclaration cadre-t-elle avec la réalité de la gestion que mène à ce jour son auteur ?

En réalité, entre la parole et l’acte, il existe un grand fossé. Les propos tenus par SAMBA-PANZA ne sont qu’un tissu de mensonge. Il n’y a jamais eu de consensus ni de gestion inclusive et elle n’a jamais cherché à entrer dans le cadre de référence nationale et, à plus forte raison, à accorder du respect et de la priorité aux aspirations populaires, exprimées par le peuple en détresse. Le consensus et la gestion inclusive de l’Etat n’implique pas le tribalisme, la copinerie, l’ostracisme, la cupidité, l’exclusion et la médiocrité.

Jamais autour de la table, elle n’a daigné réunir et mobiliser les acteurs de la crise, les forces vives de la nation, les vraies compétences nationales, le clergé pour trouver une sortie honorable de la crise. Ce dernier qui bien qu’apolitique, supplée d’Etat devant l’incapacité notoire des autorités de la transition, n’hésite pas à lui cracher la vérité en face. Et pour s’en passer, elle lui tourne volontairement le dos. C’est une honte grossière que d’affirmer qu’elle a associé dans son gouvernement les représentants des groupes armés, alors que ceux nommés ont été simplement cooptés par elle, sur induction du tristement célèbre Jean-Jacques MAFOUTAPA alias DEMAFOUTH et son demi-frère Michel KOYT, le petit fils du Sultan SENOUSSI. La stratégie consiste à diviser pour mieux régner. Malheureusement elle n’a pas permis de connaître un début de solution.

  1. Les tentatives de Catherine SAMBA-PANZA pour faire durer la transition

A en croire son attitude et ses agissements fantasmagoriques, Catherine SAMBA-PANZA et ses sbires de l’ombre pensent allègrement qu’ils pourront habilement utiliser des manœuvres fines pour faire durer la transition, le temps nécessaire pour leur enrichissement, occuper le terrain par des nominations toutes azimuts acquises à leur cause, se présenter aux élections présidentielles et solliciter le suffrage du peuple martyrisé, leur victime.

Des informations de sources autorisées en ma possession corroborent déjà des préparatifs en sourdine pour organiser des marches de soutien afin de simuler à son profit une réclamation populaire de sa candidature aux futures élections présidentielles. Et pour cela, de gros moyens financiers sont mis à disposition pour acheter les consciences, mobiliser et faire défiler les centrafricains. Ce qu’il faut tout de suite relever, c’est que la MISS SELEKA est un cheval non partant de la course aux présidentielles. Elle est d’office exclue de cette compétition, en vertu de l’article 106 de la Charte constitutionnelle du 18 juillet 2013 aux termes duquel : « Le Chef de l’Etat de la transition, le premier Ministre de la transition, les membres du Gouvernement de la transition et les membres du bureau du Conseil National de Transition sont inéligibles aux élections présidentielles et législatives organisée à l’issue de la transition ». Ce texte de portée générale s’applique aussi strictement à toutes les personnalités nommées Ministres ou ayant rang et prérogatives de Ministre et faisant office de conseillers à la présidence et à la primature.

  1. Catherine SAMBA-PANZA a-t-elle une vision pour la sortie de crise?

Tout d’abord, il convient de noter que jusqu’à ce jour, Catherine SAMBA-PANZA qui est dépourvue de capital et de volonté politique n’affiche aucune vision claire de la transition. Elle feint de faire de la sécurité son cheval de bataille mais sans contenu et sans détail précis. A la moindre incartade elle avance : « je vais donner les instructions pour vous tuer » ; « je vais vous désarmer » ; « j’ai hérité d’un pays frappé par le chaos ». Un aveu d’impuissance et d’incompétence.

Sa grande préoccupation consiste à faire la course aux nominations, à voyager aux frais du prince et à veiller sur la gestion physique des recettes douanières, grâce à sa commère Rachel NGAKOLA, une Gbanziri qu’elle a placé directrice générale des douanes. Cette dernière, concubine de MAHAMAT KAMOUN, Ministre d’Etat à la présidence de la transition, lui apporte chaque soir à sa résidence, le butin fiscalo-douanier collecté dans la journée, constitué d’espèces sonnantes et trébuchantes et considéré comme des fonds secrets, qu’elle empoche directement.

Sur ce point, depuis la sécurisation du corridor Douala-Bangui par SANGARIS et la MISCA, l’Etat enregistre régulièrement des rentrées fiscalo-douanières, grâce aux importations. Seulement aucun éclairage n’est fait sur ces rentrées dont la gestion demeure opaque. Catherine SAMBA-PANZA passe le plus clair de son temps à tendre continuellement les mains pour régler mêmes les problèmes les plus infimes du pays. C’est dire que le butin est réservé pour être partagé entre elle et sa clique de vautours.  

Je me pose la question de savoir quel rôle joue alors le Trésor public ? Que font les autorités monétaires de la Banque centrale devant ce circuit parallèle qui met en péril toute l’économie et la politique de bancarisation des recettes publiques qui avait déjà commencé à produire ses effets positifs ? Catherine SAMBA-PANZA est-elle en train de nous créer un nouveau circuit monétaire étatique à l’instar de son maître le grand gourou Enoch DERANT LAKOUE, le maestro du gouvernement de transition, qui en son temps avait créé sa planche à billet et tenté en vain de l’introduire dans le circuit monétaire? Où sont partis les agents du contrôle des finances publiques ? Où est parti Chantal Gabriel Jean Edouard KOYAMBOUNOU ce douanier nommé Inspecteur général d’Etat ?

De plus, la « MISS SELEKA 2014 » n’a pris depuis lors aucune initiative tendant à la mobilisation des forces vives autour de l’épineuse question de paix, de sécurité et de retour à l’ordre constitutionnel. Agissant comme une marionnette, Catherine SAMBA-PANZA n’a fait que traduire dans les actes les pulsions diaboliques de Jean-Jacques MAFOUTAPA alias DEMAFOUTH et Michel KOYT, en demandant à l’ONU la levée de l’embargo sur les armes à destination de la RCA et le réarmement des Forces Armées centrafricaines, sous le prétexte fallacieux de les impliquer dans le processus du rétablissement de la sécurité. La triste réalité est que Jean-Jacques MAFOUTAPA qui a réussi à positionner au plus haut sommet de la hiérarchie militaire ses hommes de mains et tueurs à gage, est en train de manœuvrer habilement pour obtenir des armes et réaliser ses basses besognes par la liquidation physique de toute personne hostile à ses ambitions politiques et l’épuration ethnique d’une partie de l’Armée nationale.

Enfin, devant l’incompétence, l’inaction et le manque de volonté de Catherine SAMBA-PANZA, la communauté internationale excédée, ne cache plus son indignation. Le Ministre français de la Défense Jean-Yves Le DRIAN a appelé dimanche celle-ci, dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique, à prendre « des initiatives pour la réconciliation nationale », ce qu’elle n’a jamais voulu faire. « Il faut ouvrir le processus politique. Et ça, c’est la responsabilité de Mme Catherine SAMBA-PANZA ». « Je n’ai pas à m’immiscer dans la politique d’un gouvernement, quel qu’il soit, mais je dis qu’il y a des initiatives à prendre pour mener à la réconciliation et à la paix civile ». « Elle doit faire un geste et cela doit se faire en bonne intelligence avec les chefs d’État voisins, qui n’ont aucun intérêt à ce qu’il y ait une partition du Centrafrique », insiste-t-il.

Il est bien beau de rappeler à SAMBA-PANZA ses obligations. Seulement l’incohérence et le manquement de la communauté internationale, plus particulièrement celle de la France, qui connait mieux les racines du mal centrafricain, résident dans la lenteur et le refus parfois délibéré de prendre à bras le corps et en considération les aspirations légitimes du peuple centrafricain, lorsqu’il est question de décider de son sort. La crise actuelle aurait connu un début de règlement fort longtemps, si et seulement si le peuple était écouté. Malheureusement beaucoup de temps ont été perdus inutilement et de nombreuses victimes ont été faites. Il est donc temps que les décideurs de cette crise comprennent que les centrafricains ont besoin de la paix et d’une paix véritable.

Pour cela, il leur faut désormais laisser la latitude de se prononcer eux-mêmes sur leur devenir, de choisir en toute liberté leurs dirigeants au lieu de toujours leur en imposer. Et j’ose espérer que pour les élections à venir, les centrafricains seront libres devant leurs conscience et responsabilité pour décider eux-mêmes de leur sort, sans influence extérieure. En vérité, la crise qui frappe le pays a sa cause profonde dans la personne et l’incapacité des personnes appelées à présider à sa destinée, dont les 99% depuis les indépendances sont dépourvus de capital et de vision politique. A l’instar d’autres pays d’Afrique, la RCA est l’un des rares à ne pas bénéficier de ce privilège, depuis le décès tragique de Barthelemy BOGANDA, son président fondateur.

Pour Catherine SAMBA-PANZA, la résolution de la crise centrafricaine passe par deux poids deux mesures : faire la guerre aux anti-balaka et assurer par tout moyen la protection des rebelles de la SELEKA qui l’ont porté au pouvoir. Pour preuve, depuis sa désignation aucune action de poursuite judiciaire n’a été engagée envers Michel DJOTODJA, sa bande et toutes les figures de proue de la SELEKA. Il en va de même pour les personnes déplacées ou abandonnées à leur triste sort et qui n’ont jamais reçu la visite de Catherine SAMBA-PANZA, du moins pour les consoler.

Aujourd’hui, les Centrafricains doivent comprendre que Catherine SAMBA-PANZA a choisi ouvertement son camp, celui de protéger vaille que vaille DJOTODJA, TIANGAYE, ZIGUELE, MBOLIGOUMBA et la SELEKA au détriment de toutes les atrocités et souffrances endurées. Alors, l’on comprend aisément pourquoi les criminels de la SELEKA n’entendent pas baisser les bras quant à la mise en œuvre de leur projet égoïste de partition du pays. Les derniers événements de DEKOA, de BRIA, de BANGASSOU en disent long et ni SAMBA-PANZA, ni son premier Ministre, ni son Gouvernement, pis encore le vieux jeune NGUENDET du haut de ses 43 ans et les ripoux conseillers du CNT n’osent dénoncer et condamner ces massacres.

Par ailleurs, si François BOZIZE doit répondre de ses actes pourquoi alors se refuser délibérément de poursuivre DJOTODJA et ses acolytes, eux qui ont mis le pays en coupe réglée ? Et pourtant les atrocités de la SELEKA sont les plus pires que la RCA ait jamais connues depuis son indépendance à ce jour.

L’incompétence, l’irresponsabilité, la mauvaise foi ainsi que la partialité criante, grotesque et monumentale de Catherine SAMBA-PANZA dans la gestion de cette transition est limpide comme l’eau de roche et n’est plus à démontrer. De ce qui suit, pourrait-elle encore se considérer comme « une mère » ? Quoiqu’il en soit, ce qu’elle se refuse de faire aujourd’hui, sera réalisé, après son départ éhonté, au lendemain des élections. Car, c’est l’unique moyen de panser les plaies, d’apporter la paix au cœur des centrafricains meurtris et de déboucher sur une réconciliation nationale véritable.

  1. Décidemment Catherine SAMBA-PANZA ne connaît pas son rôle

En mal de feuille de route et de compréhension de ce qu’implique une transition politique et sa gestion, Catherine SAMBA-PANZA navigue à vue. Elle se fait conduire et porter maladroitement au gré du vent et tente de tirer négativement sur tout ce qui bouge à son corps défendant. Sa vraie mission devrait consister à :

-          prendre langue avec toutes les forces vives de la nation pour jeter les bases d’une réconciliation véritable et durable pour la paix en Centrafrique ;

-          négocier un cessez-le-feu ;

-          rétablir la sécurité au moins à Bangui et progressivement sur toute l’étendue du territoire ;

-          déterminer le chronogramme électoral ;

-          organiser le retour des déplacés et de tous les exilés ;

-          favoriser l’acheminement de l’aide humanitaire ;

-          procéder au recensement général de la population ;

-          organiser le référendum constitutionnel ;

-          organiser exclusivement les élections présidentielles et laisser les soins des législatives au nouveau pouvoir qui sera démocratique élu ;

-          passer le pouvoir pour le redémarrage du pays au nouveau président démocratiquement élu.

Au lieu de traduire en acte ces priorités qui sont les termes de référence de sa mission en tant que présidente de la transition et qui restent et demeurent la condition sine qua non du retour définitif à la paix, Catherine SAMBA-PANZA s’emploie activement à prendre contact avec le milieu des affaires en vue d’organiser une mafia pour ses propres intérêts. C’est ainsi que lors de son dernier passage à Paris elle a rencontré en cachette certains responsables du groupe TOTAL et AREVA. Quel investisseur sérieux acceptera-t-il de venir investir en RCA sachant pertinemment que le pays est plongé dans une insécurité généralisée ? A-t-elle reçu de la transition un mandat pour développer l’économie du pays et signer des contrats miniers? Pense-t-elle que c’est dans les 9 mois restant pour la fin de la transition qu’elle pourra signer et valoriser des contrats miniers ? Serait-elle déjà en train de rechercher des financements occultes et faire son lobbying pour les prochaines élections présidentielles pour lesquelles elle est non partante et disqualifiée d’office?

  1. La tentative de maraboutage. Une gouvernance avec les forces occultes de Kaolack (Sénégal)

Catherine SAMBA-PANZA croit dompter le peuple centrafricain en lui inoculant un opium mystique pour être bien vue et apprécier par le peuple malgré son indifférence sur les préoccupations chères de ce peuple. Peut-elle rendre compte fidèlement au peuple et dans les détails de cette mission secrète qu’elle avait dépêché le février 2014 auprès des marabouts et géomanciens sénégalais à Kaolack ? S’agissait-il d’une mission d’Etat ? Pense-t-elle que ces potions maléfiques et mystiques peuvent-elles avoir des effets d’hypnose, dormant et soporifique sur tout un peuple ?

Pour l’information populaire, cette mission baptisée à tort « mission de paix » était conduite par Nicaise KARNOU, un des mafieux du CNT, président de la commission équipement et communication et était reçu par El hadj CHEIK Ahmed Tidiane, Ibrahim NIASS, Khalife de CHEIK Al Islam à Médina Mbaye à Kaolack. Quelle est l’importance de cette mission ? Qu’a-t-elle produit sur la crise en RCA ?

  1. Catherine SAMBA-PANZA et les avantages démesurés du pouvoir

Précédemment, j’avais signalé une prise de 35.000 € (23.000.000 FCFA) faite par les douaniers français à l’aéroport de Roissy Charles DEGAULLE sur Stéphane SAPO, fils du premier lit de Catherine SAMBA-PANZA, qu’elle cherche à faire nommer Directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). Celui-ci, dans son extravagance de nouveau riche depuis la désignation de sa mère comme MISS SELEKA, présidente de la transition, écume les boîtes de nuit d’Orléans (France), où il est connu en bon payeur et fait couler à flot le Whisky par magnum (bouteille de 5 litres) et les bouteilles de champagne.

Très récemment, après avoir, à ses frais, inviter à diner dans un restaurant plus de 70 convives, il les a tous conduit dans une boite de nuit où à la sortie chacun était reparti joyeux avec les restes des magnums. Comme une trainée de poudre, cette nouvelle blessante s’est répandue dans toute la France. Alors, Stéphane SAPO est-il devenu un feu-men (faussaire)? Ou bien serait-il en train de profiter des fonds qui lui ont été envoyés ou remis par sa mère de présidente ? Comment Stéphane SAPO est-il devenu par un tour de bâton magique un « Jet-Septeur » (un nouveau riche de la nuit) ? Seulement en deux mois de transition SAMBA-PANZA est-elle déjà milliardaire ? D’où provient cet argent pour un pays exsangue comme la RCA ?

Décidemment, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Catherine SAMBA-PANZA n’a pas d’empathie pour le peuple centrafricain. Elle ne roule que pour elle, sa famille, ses enfants, ses cousins, ses copines, ses amants, les ressortissants Gbanziri de l’ethnie de sa mère, ses acolytes et complices de la SELEKA.

En définitive, l’épineux problème du mauvais fonctionnement de la transition réside dans l’incompétence et la mauvaise volonté de ses acteurs principaux qui privilégient leurs intérêts personnels au détriment des intérêts collectifs. S’il est vrai que la transition marque le pas, elle ne pourra l’être indéfiniment car, le jour arrivera où ceux qui bâillonnent le peuple répondront de leurs actes.

Fait à Paris le 13 avril 2014

Dr Boniface POULOTO



14/04/2014

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