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Boko Haram, Tariq Ramadan dénonce “l’émotion médiatique”

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Interrogé par "le Point", le théologien et ami des Qataris, Tariq Ramadan, réagit, à sa façon, à l'enlèvement des jeunes filles au Nigéria par la secte terroriste Boko Haram. Un acte certes contraire à l'Islam, concède-t-il, mais c'est pour ajouter qu'il existe de pires atrocités au Nigeria, et depuis des lustres. Selon lui, les réactions internationales relèvent de "l'émotion médiatique". Une réaction qui s'inscrit dans l'école de pensée "terrorisme et dialogue".

 

Interrogé par "le Point" sur sa réaction face à l'enlèvement des jeunes filles au Nigéria par les terroristes de Boko Haram, voici que Tariq Ramadan, le protégé du Qatar et figure de proue de la plus grande fédération islamiste en France, l'UOIF, relativise cet acte barbare.  La dialectique de ce pseudo théologien à propos de ce drame fait penser à la réaction qu'il avait eu, voici quelques années, quand il avait été interrogé sur l'existence de la lapidation en Arabie Saoudite. Il fallait, avait-il professé, marquer "une pause" en matière de châtiments corporels.

 

"Emotion médiatique"

 

Cette fois, Tariq Ramadan affirme  réprouver l'enlèvement des jeunes femmes. Mais c'est pour mieux minimiser l'événement. "C’est évidemment, déclare-t-il, une condamnation absolue de ce que Boko Haram a fait et de ce qu’ils veulent faire, à savoir vendre ou marier de force ces jeunes filles. Ceci va à l’encontre de toutes les références islamiques".

 

Mais là n'est pas l'essentiel pour le BHL de l'islamisme qu'est Ramadan. La dénonciation internationale du crime de Boko Haram relève de "l'émotion médiatique". Le plus grave est ailleurs: "Mais outre cette condamnation, poursuit Ramadan, je déplore aussi qu’en Occident comme dans les sociétés majoritairement musulmanes, on ne réagisse à des exactions de cette nature que sur le plan émotif. La situation au nord du Nigéria est absolument inacceptable depuis des mois, l’horreur, les assassinats et la torture se normalisent, mais on ne disait rien et on laissait faire. Jusqu’à ce que le kidnapping de 234 lycéennes fassent l’objet d’une mobilisation mondiale. On se tait sur des centaines de morts, et tout d’un coup, il y a un symbole fort qui fait que la communauté internationale réagit. Or, on ne fait pas une politique de paix uniquement en gérant les émotions médiatiques".

 

©mondafrique



18/05/2014

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