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A la Une : RCA, l’éternel recommencement

  [ Par  François-Xavier Freland |Mis à jour|vendredi 22 août 2014 ]

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Une nouvelle réunion se tient à Brazzaville pour tenter de dénouer une nouvelle fois la crise centrafricaine. On le sait, le nouveau Premier ministre a bien du mal à former un nouveau gouvernement. Pour le Journal de Bangui, plusieurs groupes, n’ayant pas approuvé la nomination de Mahamat Kamoun au poste de Premier ministre, refusent d’y entrer. La médiation au Congo demande aux différentes parties d’infléchir leurs positions en acceptant d’intégrer le nouveau gouvernement. Mais « ce nouveau déplacement à Brazzaville fragilise de nouveau le Mouvement anti-balaka », selon le Journal de Bangui, qui constate des dissensions au sein des milices pro-chrétiennes. « Le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine, réussira-t-il pour autant à relever ce nouveau pari ? », s’interroge, Le Journal de Bangui.
 
Pour Le Pays,« Catherine Samba-Panza, en nommant Mahamat Kamoun à la primature, donne l’impression de s’être tiré une balle dans le pied. Un choix, contesté pratiquement par tous les acteurs de la scène politique centrafricaine », selon le journal Burknabè pour qui encore, « le moindre mal, au regard du contexte centrafricain, serait de se faire violence en remerciant son poulain Mahamat Kamoun. »
 
Impasse politique et retour de la violence
 
Et dans ce climat incertain, les violences ont repris à Bangui. « Les affrontements de mardi et d’hier, dans le quartier PK5, seraient survenus lors d’une opération de désarmement des plus ordinaires » constate Guinée Conakry Info, pour qui « la haine et les rancœurs » sont encore vivaces chez une bonne partie des Banguissois. C’est la preuve que « la magie Kamoun n’a donc pas encore opéré », estime Guinée Conakry info. « A Bangui, la méfiance et les suspicions sont encore de mise. Les nerfs semblent à fleur de peau. L’étincelle peut jaillir de la moindre dispute », estime le site d’information en ligne guinéen.
 
Le Maroc émerge-t-il vraiment ?
 
Le Maroc fêtait hier le 61e anniversaire de la révolution du roi et du peuple. Le 20 août 1953, le sultan du Maroc, alors sous protectorat français, avait été renversé par une révolte populaire. Il sera remplacé par le roi Mohammed V, le grand père du monarque actuel. A l’occasion de cette commémoration, le roi Mohammed VI a adressé hier soir un long discours à la Nation, à lire dans son intégralité dans le journal Le Matin.« Nous ne voulons pas d’un Maroc à deux vitesses », s’est exclamé le roi chérifien. « Des riches qui bénéficient des fruits de la croissance et s’enrichissent davantage, et des pauvres restés en dehors de la dynamique de développement et exposés à plus de pauvreté et de privation. » Mohamed VI s’est félicité du fait que le Maroc était en train de devenir un pays émergent avec une économie dynamique, et des ambitions de plus en plus affichées au niveau régional.
 
De son côté, Aujourd’hui le Maroc s’arrête sur la réalité de cette économie marocaine, avec des chiffres qui ne sont pas forcément positifs, rappelant au passage que le chômage touche 20% de la population active, 36% des jeunes au Maroc. « La question de l’emploi des jeunes a depuis toujours figuré parmi les priorités du souverain », précise le quotidien marocain qui voit là, sans le dire clairement, l’un de ses principaux échecs.
 
Enfin Tel Quel résume à peu près le sentiment général, dans une monarchie où la presse est assez libre, mais bien encadrée : « Si le discours du roi ne contient pas d’annonces concrètes, comme désormais nombre de discours royaux, le message de Mohammed VI reste dans la lignée de la nouvelle politique de communication du Palais, plus directe et concrète dans sa formulation. »
 
Traitement de choc pour stopper la progression d’Ebola
 
Enfin l’épidémie Ebola continue sa terrible progression avec plus 1 350 morts recensés selon l’OMS. La paranoïa semble s’être emparée des autorités des différents Etats de la région. Au Liberia, le journal The Daily Observer, revient longuement ce matin sur l’envoi de militaires dans la région pour éviter que les populations ne sortent de la zone où sévit Ebola et ne transmettent le virus à d’autres habitants de la région de Nimba. Les militaires sont chargés de diriger les malades vers les centres hospitaliers. Ils bloquent et contrôlent les principaux axes routiers.
 
En Côte d’Ivoire, les mesures prises concernant l’annulation de certaines compétitions sportives internationales pour endiguer la propagation d’Ebola continue de faire couler beaucoup d’encre. C’est le cas du journal Le démocrate qui déplore la suspension de plusieurs compétitions, plusieurs matches de foot de qualification pour la CAN et le tour cycliste de la réconciliation.
 
Enfin, au Nigeria, le journal Vanguard revient longuement sur le décès de la courageuse docteur Adadevoh, que l’on voit en photo, la 5e victime d’Ebola au Nigeria. Vanguard rend hommage à celle qui était l’une des meilleures spécialistes du pays en médecin physique et endocrinologie. Elle a contracté le virus en rendant visite au docteur Sawyer, la première victime d’Ebola. Le journal Vanguard rend hommage à cette femme qui a combattu la maladie jusqu’au bout : « elle aura été une héroïne, jusqu’à sa mort », lit-on dans Vanguard.

 

©RFI



22/08/2014

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