[ Par  Sylvestre Krock |Mis à jour|lundi 22 septembre 2014 ]

Dianga Fidèle, maire de Ngaboko, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Bambari (sud RCA), a été assassiné, lundi, par des éléments armés, selon des témoingnages recueillis.

Il s'agit du troisième important incident à Ngaboko en un mois après une attaque qui s'est soldée par 11 morts, perpétrée contre des campements peulhs par des Anti-Balaka et des représailles d'éleveurs nomades ayant fait 13 morts. 

Les assassins, au nombre de trois, identifiés comme Seleka par certains témoignages, ont suivi le maire jusqu'au site des déplacés de la petite localité, avant de l'abattre.

«Le maire s'est rendu ce matin sur le site des déplacés pour une vérification sur la liste des bénéficiaires des vivres du Programme alimentaire mondial (PAM). Je l’ai vu entrer, il a demandé à avoir le cahier d’enregistrement, puis s’est dirigé vers la sortie là où sont basés les agents de la sécurité. Au même moment, on a aperçu deux Séléka passer sur une moto, celui qui était à l’arrière avait un Kalachnikov. un troisième les a rejoints et ils ont abattu le Maire. On ignore pourquoi il a été visé.» a témoigné un habitant de Ngakobo, sous couvert d'anonymat.

Cet assassinat intervient quelques jours après la consécration d'une scission au sein de la Seleka, coalition politico-militaire qui a aidé l'ancien président Michel Djotodia à accéder au pouvoir en mars 2013.  Cette scission est provoquée par des divergences de vue sur les efforts visant à trouver une issue pacifique à la crise centrafricaine.

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